« Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better »
Samuel Beckett
Pour certains intellectuels, tel le philosophe Charles Pépin, il y aurait dans notre société une intolérance à l’échec justifiée par la survalorisation de la performance : seule la réussite compterait. Et on aime à célébrer les champions et les victoires. Levons d’abord une confusion : si la réussite peut être le signe de la performance, ces deux notions ne sont cependant pas synonymes, la seconde étant un moyen d’atteindre la première. Pour autant la question demeure : nos sociétés libérales survalorisent-elles la réussite et rendent-elles l’échec difficilement acceptable ? Il faut s’interroger sur cette intolérance supposée de la société, mais aussi de l’individu. Comment, dans un cadre de pensée qui dénierait l’échec comme une possibilité, celui-ci peut-il l’accepter ?
Certes, il existe une valorisation de l’individualité et de l’autonomie propice à la performance dans les sociétés libérales, mais il ne faut pas oublier que le culte de la réussite fut d’abord l’apanage des grandes dictatures du xxe siècle. L’Allemagne nazie comme la Russie soviétique ont valorisé la réussite des individus comme symbole de la réussite de leurs modèles sociaux. Et quoi de mieux que la compétition pour démontrer son incarnation ?
- Échec
On peut en trouver une illustration intéressante dans la compétition qui opposa les États-Unis et l’Union soviétique dans le domaine spatial1. Les Soviétiques ont rapidement compris l’intérêt scientifique, militaire, mais aussi pour la propagande, de la conquête de l’espace. Ils enchaînent les réussites : Spoutnik (1957), Gagarine (1961), première sortie dans l’espace par Leonov (1965)… Les Américains semblent alors moins intéressés ; il faut une volonté politique forte et des investissements sans précédent pour qu’ils s’engagent à leur tour dans la compétition. Ils vont connaître des déconvenues et des échecs parfois retentissants : jusqu’en 1969, toutes les premières leur échappent et le premier Américain dans l’espace ne fait d’ailleurs qu’un vol balistique (Alan Shepard en 1961). Le programme lunaire a bien failli s’arrêter après l’incendie de la capsule qui coûta la vie à trois astronautes d’Apollo I en 1967.
Chaque échec aurait pu être un point d’arrêt. Tout au long des années 1960, il n’existe pas de consensus autour du programme spatial. Les politiques s’interrogent sur le gouffre financier qu’est la nasa et chacun, en fonction de son bord politique, imagine cet argent beaucoup mieux dépensé dans la défense ou dans des programmes sociaux. Les commentateurs ne se privent pas de critiquer les échecs successifs. Tout cela se fait au grand jour, ou presque. Et von Braun, l’ingénieur allemand qui joue un rôle majeur dans le développement des fusées américaines, comme les sept de Mercury, premiers astronautes sélectionnés par la nasa2, sont des stars.
Il n’en est pas de même en Union soviétique où Korolev, le père du programme spatial national, demeure en partie inconnu jusque dans les années 1980. Gagarine a été le premier homme dans l’espace certes, mais au moins deux cosmonautes avant lui perdirent la vie dans de premières tentatives – cette information ne fut révélée que dans les années 1990 et les noms de ces pionniers demeurent secrets. Les Soviétiques préférèrent ne pas surenchérir après Apollo XI alors qu’ils possédaient le savoir-faire et les moyens d’envoyer un homme sur la Lune, mais ils savaient désormais que l’échec était possible.
Les régimes totalitaires ne supportent pas l’échec alors que les sociétés démocratiques semblent y être plus résilientes. Comment expliquer cette différence ? Sans doute parce que dans celles-ci les responsables d’un échec craignent moins ses conséquences alors que dans une dictature ils risquent la prison voire de perdre la vie. Mais au-delà des séquelles individuelles, un échec met en jeu le régime totalitaire lui-même dans son identité. Les conséquences de l’accident de Three Miles Island3(1979) et de la catastrophe de Tchernobyl (1986) furent bien différentes. Dans un cas la tragédie n’a pas remis en cause la démocratie américaine4 alors que dans l’autre elle a mis au grand jour les contradictions du système et l’incapacité du communisme à gérer une telle crise – dans un régime totalitaire, le système est parfait et la critique ne peut relever que de la folie ; l’échec est impossible dans la perfection.
- Mat
Pour le philosophe Karl Popper5, une société ouverte se caractérise par sa capacité à admettre la faillibilité de ses dirigeants, donc la nécessité pour elle de promouvoir la libre expression pour la confrontation des points de vue et la transparence de ses institutions. L’échec est possible et fonde même le principe de la démocratie, la sanction se révélant dans les urnes. Dans les sociétés fermées, il existe toujours, selon Popper, une confusion entre les normes et une supposée loi naturelle, par exemple l’historicisme marxiste ou la supériorité aryenne. L’identité d’une telle société se fonde alors sur ce principe et l’individu ne peut déroger à être autre chose que ce qui lui est prescrit. Dans une théocratie, autre forme de totalitarisme, il n’y a pas de possibilité à croire à autre chose. L’individu doit se fondre dans une identité plus générale, qui est celle de la société : le surhomme nazi, l’homo sovieticus communiste ou le Coréen du Nord et le Juche6. L’échec est intolérable, car il remet en cause la loi naturelle. Marx prévoit l’effondrement du capitalisme… qui se fait attendre. Dans les années 1950, le lyssenkisme, science soi-disant véritablement communiste, s’avère être un échec terrible, dévastant l’agriculture et empêchant la génétique soviétique d’émerger. Les sociétés ouvertes reconnaissent et admettent plus aisément leurs échecs, car la faillibilité appartient à leur identité. La guerre du Vietnam fut un échec majeur pour les États-Unis ; néanmoins, les fondements de la démocratie ne furent pas remis en cause, alors que la guerre en Afghanistan fut l’une des causes de la disparition de l’Union soviétique.
La tolérance à l’échec ou, pour employer un mot moderne, la résilience, renvoie donc à ce qui se joue dans l’identité, dans la menace qui pèse sur le soi. Une société ouverte peut se permettre d’intégrer ses échecs dans son identité narrative : la guerre d’Algérie est un échec et personne ne songerait à dire le contraire. Dans une société fermée, l’échec ne peut être intégré dans le récit social : le pacte germano-soviétique est présenté comme une ruse de Staline afin de se préparer au mieux à la guerre. L’individu doit donc ruser, dissimuler et finalement mentir, par omission ou volontairement, pour ne pas avouer l’échec. Pour autant, l’individu dans une société ouverte serait-il épargné de la douleur de l’échec et serait-il plus résilient ?
- La mort du roi
Le 24 février 2003, la nouvelle de la mort de Bernard Loiseau est un coup de tonnerre qui dépasse largement le monde des chefs étoilés. Il est vrai qu’il est une véritable star, l’archétype de l’entrepreneur, qui a compris de Bocuse que pour réussir il fallait certes avoir un indéniable génie en cuisine, mais aussi savoir vendre une histoire. À l’exemple du chef de Collonges, mais aussi de Joël Robuchon ou de Guy Savoy, il a bâti une entreprise florissante. Mais le choc de son décès a été précédé par un premier, dévastateur : le célèbre Guide Michelin, l’arbitre du goût en France et à l’étranger, lui a retiré une étoile. La presse a beaucoup commenté cette gifle et certains journalistes ont attribué son suicide à cette perte, sans vraiment s’interroger sur sa justification et sur la personnalité du chef.
Le destin de Charles Piroth est tout aussi intéressant. Officier d’artillerie courageux, il sert durant la campagne d’Italie, commande un régiment et effectue trois séjours en Indochine. Il est blessé en 1946, amputé, évacué vers la France, mais il décide de revenir. En 1953, il prend le commandement de l’artillerie à Diên Biên Phu. Son chef, le général de Castries, s’inquiète de la faiblesse relative des batteries, mais pour Piroth, le Vietminh est incapable d’amener des pièces de calibres suffisants pour menacer le camp retranché. Or, lorsque la bataille débute, il s’avère que les Vietnamiens en ont concentré suffisamment pour menacer les positions françaises, qui sont incapables de riposter. Le 15 mars, déprimé, Piroth fait le tour de ses camarades pour leur dire adieu, dégoupille une grenade qu’il fait exploser contre lui. Il est enterré discrètement dans son bunker et la nouvelle cachée aux journalistes.
Bernard Loiseau, Charles Piroth, auxquels nous aurions pu ajouter Vatel7. Des personnalités douées, parfois brillantes, qui face à l’échec préfèrent la voie du suicide. Dans ces cas, les conséquences de l’échec sont radicales. Il ne s’agit pas de se retirer de la vie publique tel un homme politique après une défaite électorale. Ce n’est pas non plus la société qui impose une sanction. Loiseau aurait pu poursuivre carrière et affaires, Piroth continuer à vivre, même en étant sans doute désigné comme l’un des responsables de la défaite de Diên Biên Phu. D’autres, comme Gamelin par exemple, ont survécu à pire !
J’ai déjà exposé dans Inflexions8 le suicide comme sacrifice : l’individu accepte volontairement de mourir, mais pour une cause plus grande. Un sacrifice qui peut aussi être une forme de revanche. Lors de la dernière grande révolte des Juifs en Judée, en 70, sous le règne de Vespasien, les insurgés se réfugièrent dans une forteresse inexpugnable : Massada. Dans La Guerre des Juifs, Flavius Josèphe rapporte que ces sicaires préférèrent la mort plutôt que la capture. En investissant les lieux, les Romains ne trouvèrent donc que des cadavres. Ce suicide collectif, qui était aussi un sacrilège pour ces Juifs religieux, privait l’occupant de la victoire.
Mais dans les cas évoqués, il ne s’agit pas de cela, au contraire même. En se suicidant, Bernard Loiseau et Charles Piroth ne se sacrifient pas pour une cause ou ne cherchent pas à échapper à un ennemi. Leur acte est comme une deuxième sanction : il vaut mieux disparaître que vivre avec l’échec. Une motivation est à rechercher dans l’intolérance à la honte. Depuis Sartre9, celle-ci est d’abord dans le regard de l’autre : l’échec provoque une désapprobation réelle, mais aussi imaginaire ; l’individu honteux imagine que le regard qu’autrui porte sur lui le dévalorise. Le latin possède deux types de pronoms démonstratifs : ille et iste. Le premier est utilisé quand le locuteur souhaite valoriser ce qu’il désigne : ille Caesar, « l’illustre César » ; le second possède une valeur péjorative : iste canis, « ce chien méprisable ». Le français a du mal à rendre cette nuance. Ainsi, dans le regard d’autrui, Piroth n’est plus ille, le valeureux officier, mais iste, celui qui n’a pas su prévoir l’action du Vietminh. L’individu responsable d’un échec passe d’ille à iste ; une expérience de déchéance de soi qui n’existe que dans le regard d’autrui. Il ne se perçoit plus comme un autre soi pour autrui, mais comme un peu moins qu’humain.
- Shah y Mat
Le mot « échec » possède une étymologie intéressante. Ses origines sont lointaines. Il naît en Perse du mot shah, « le roi », la Perse où existe un jeu dans lequel quand la pièce représentant le roi est immobilisée le vainqueur s’écrie : shah y mat, « le roi est mort ». Transitant par le monde arabo-musulman pour aboutir en Europe vers le xe siècle, l’expression devient « échec et mat » (checkmate en anglais, scacco matto en italien, jaque mate en espagnol…). L’échec est donc une fin de partie. En faisant mat, le vainqueur immobilise le roi adverse. La défaite est de fait. Irrémédiable. Le français seul a conservé le mot échec pour en lui donner un autre sens10 –, il se traduit par failure en anglais, fallimento en italien et fracaso en espagnol.
L’humain est fait de l’étoffe de ses souvenirs, les siens mais aussi ceux racontés par les autres. Or la mémoire a tendance à privilégier les expériences néfastes, les échecs sont plus facilement remémorés que les succès. Il faut donc vivre avec. Mais cette trace mnésique plus prégnante peut aussi avoir l’avantage d’éviter de répéter ses erreurs. Si ce trait désagréable de la mémoire persiste, c’est qu’il constitue un avantage évolutif : il faut repérer ce qui a pu causer un échec afin de pouvoir éviter qu’il se reproduise, plutôt que de l’oublier et recommencer.
Si nous ne possédions pas la capacité d’assembler les souvenirs, l’identité ne serait qu’un puzzle épart. C’est ce que Paul Ricœur nomme l’identité narrative, la capacité à assembler ces morceaux et à en faire une histoire. La mimesis, terme emprunté à Aristote et que Ricœur traduit par « mise en intrigue », est justement ce qui permet de mettre en lien ces épisodes. Par exemple, une rencontre amoureuse qui débouche sur une relation de couple durable est racontée d’une certaine façon alors qu’objectivement elle est due au hasard, mais non seulement elle participe à l’identité narrative des différents protagonistes, mais aussi à celle du couple. Elle va donc participer à la sensation d’être soi, l’ipse du couple. Or l’échec interroge ce qui perdure à travers l’ipse, le soi. La narration de soi devient difficile, car il faut remanier toute l’histoire de son identité, se raconter un nouveau récit. Une rupture amoureuse oblige à réinventer toute l’histoire du couple à la lumière de l’événement.
Pour Ricœur, l’identité narrative n’appartient pas seulement aux individus ; elle fonde aussi celle de groupes plus grands jusqu’aux nations. Les groupes, les sociétés, les pays ont besoin de se raconter dès lors qu’ils se reconnaissent dans un projet commun ou une identité commune. Le récit permet de fonder une identité et de la remanier régulièrement afin d’y intégrer de nouveaux événements, ou de modifier les ajustements sociétaux ou culturels. Il faut donc accepter que l’ipse se modifie et intégrer dans le récit celui de l’échec afin qu’il ne menace plus l’identité.
Ainsi chaque individu, chaque collectif doit inventer une façon de mettre l’échec en intrigue. L’une est de l’aborder comme une étape dans un succès plus grand. Une autre est de faire de l’échec un événement noble, héroïque ou encore tragique. L’échec est alors valorisé comme une valeur en soi du collectif ou de l’individu. La charge de la brigade légère à la bataille de Balaklava, le 25 octobre 1854, lors de la guerre de Crimée, est célébrée comme un acte de bravoure. Valoriser les perdants, à condition qu’ils soient magnifiques, est une façon d’intégrer l’échec dans l’identité narrative.
En conclusion, il faut aussi s’interroger sur la place et l’usage qui est fait de la résilience. Si l’on suit Boris Cyrulnik, celle-ci est non seulement une façon d’affronter l’échec, mais aussi une façon de le dépasser. L’échec n’est acceptable qu’à la condition qu’il soit une étape vers la réussite. On peut rater, échouer à nouveau, mais la réussite est au bout.
Existe-t-il encore une place pour les perdants magnifiques à la Cioran ? Certes, il faut affronter l’échec de façon à pouvoir le dépasser. Mais il ne faut pas oublier non plus qu’il est le signal de l’impossibilité. Vouloir persister peut être une vertu, mais dénier le réel ne l’est pas. Un échec rappelle la nécessité d’être humble face à celui-ci. Le culte de la performance soutiendrait l’idée que face à un échec, il faudrait se battre coûte que coûte. Certes il faut savoir persévérer, ne pas abandonner face à la première difficulté. Nous pourrions alors établir une distinction entre persévérance et obstination : la première implique de reconnaître l’obstacle alors que dans la seconde, il n’y a pas de limite. Il faut avouer toutefois que la différence est ténue. Par exemple, Achab11 s’obstine à pourchasser la baleine blanche, ce qui provoque d’ailleurs sa fin et celle de son équipage. Mais c’est en fait l’échec final, ou le succès qui permet de distinguer entre persévérance et obstination.
Les modes narratifs populaires formatent l’imaginaire et promeuvent l’idée que les héros échappent à l’échec grâce à un Deus ex machina salvateur. La situation la plus désespérée se transforme en succès soit parce que le héros trouve des ressources extraordinaires, soit parce que le destin y pourvoit. Le film Forrest Gump est, au premier degré12, un véritable paradigme : le héros, un attardé mental, réussit sans jamais être confronté à l’échec et en se laissant porter par sa destinée.
Joseph Campbell13, un mythologue américain, a pour théorie que toutes les histoires épiques sont construites sur un même modèle : le voyage du héros. En une dizaine d’étapes, celui-ci va connaître l’échec, la déchéance, mais finalement s’en sortira. Georges Lucas l’a lu attentivement pour créer Star Wars, et le voyage du héros est une référence majeure à Hollywood. Mais Campbell a peut-être oublié un élément pourtant fondamental : la fin de la plupart des grands poèmes épiques est amère. Les plus valeureux des héros meurent devant Troie ; en filigrane l’idée que cette guerre est un immense gâchis. Les survivants ne trouvent ni la paix ni la gloire ; ils meurent violemment comme Agamemnon. Dans le Mahabharata, la grande épopée indienne, les héros connaissent un destin similaire. L’objection serait l’Odyssée. Mais que retrouve Ulysse ? Un enfant devenu un homme, une épouse qui le reconnaît à peine et vingt ans de sa vie envolés.
Clément Rosset, disparu récemment, est l’auteur de La Philosophie tragique (puf, 1960). Il fonde sa pensée autour de l’idée centrale que la vie humaine est par nature tragique. Cette idée ne conduit pas à un nihilisme désespéré, au contraire même. Pour lui, il faut accepter le scandale moral qu’est le monde ; face à l’échec, il faut retrouver le sens de la mesure, ce qui fait la force de la persévérance et manque à l’obstination.
1 J.-F. Clervoy, « La conquête spatiale, de la guerre froide à la coopération internationale », Inflexions n° 43 « Espaces », pp. 109-116.
2 Lire à ce sujet le chef-d’œuvre de Tom Wolfe, L’Étoffe des héros, ou revoir le film de Philip Kaufman (1983).
3 En 1979, suite à des manœuvres inadaptées, le cœur est entré en fusion, mais la troisième enveloppe a résisté, empêchant une catastrophe de grande ampleur.
4 Au contraire, l’accident a conduit les pays possédant des centrales nucléaires à revoir leurs procédures et à les améliorer. Il a fallu attendre la chute de l’Union soviétique pour connaître toutes les informations concernant Tchernobyl.
5 K. Popper, La Société ouverte et ses ennemis, 1945.
6 Doctrine propre à la dictature nord-coréenne promouvant l’autarcie.
7 En 1671, Vatel, cuisinier au service du prince de Condé qui donne trois jours de fête à Chantilly en l’honneur du roi, apprend que la pêche du jour n’arrivera pas à temps et préfère se suicider, choix particulièrement dramatique, car dans le monde catholique il s’agissait d’un acte lui interdisant le pardon, donc le conduisant à une seconde mort…
8 Y. Andruétan, « Quand tuer blesse », Inflexions n° 31 « Violence totale », pp. 141-154.
9 Dans une des parties la plus abordable de L’Être et le Néant.
10 Pour conclure sur l’étymologie, un terme proche en ancien français existait et signifiait « argent », « butin ». Il est demeuré en anglais dans l’appellation « chancelier de l’échiquier », ministre des Finances.
11 H. Melville, Moby Dick, 1851.
12 Il faut voir ce film (Robert Zemeckis, 1994) comme un dynamitage en règle du rêve américain : seul le benêt réussit et y accède, contrairement aux autres personnages écrasés par leur pays.
13 J. Campbell (1904-1987), auteur du Héros aux mille et un visages (1949).