Au miroir adverse ou de la nécessité de l’ennemi. La formule ne peut manquer de surprendre qui supposerait que la condition humaine exige de chacun d’entre nous qu’il ait a minima un autre pour ennemi ; il n’y aurait alors qu’un pas à faire pour déduire que l’homme doit, pour exister, s’inventer un adversaire à défaut d’en avoir réellement un. Telle n’est évidemment pas la thèse défendue dans cet essai, bien au contraire.
À l’instar de la philosophie qui, s’intéressant à la liberté, classiquement distingue la liberté métaphysique de la liberté politique, est ici opposée à une approche essentielle, au sens propre du terme, qui fait de l’ennemi une condition même de l’existence, une approche pragmatique qui, prétendant construire un objet politique, lui donne un caractère contingent dans l’espace et dans le temps. L’ennemi réel se combat jusqu’à disparaître comme la liberté politique se gagne, sans rapport aucun avec la dimension métaphysique qui établirait que l’ennemi est, ou n’est pas, par essence.
Mais cette opposition entre essence et forme ne se présente pas simplement comme un choix entre deux options contraires ; c’est en acceptant pragmatiquement l’hypothèse de l’existence d’une forme adverse, en la modélisant dans toute sa complexité, et donc paradoxalement dans toute son humanité, qu’est éloigné le risque de l’essentialisation, lequel débouche le plus souvent sur la diabolisation et la lutte à outrance. Pour le dire plus directement, c’est paradoxalement en acceptant de penser son adversaire qu’on s’offre l’espoir toujours renouvelé (et probablement toujours déçu…) de ne plus en avoir. Il y a en effet dans l’effort fait pour dessiner les contours de celui-ci un parcours de la reconnaissance dont le difficile chemin se dessine à mesure qu’est produit l’effort de connaissance : connaissance de l’autre, connaissance de soi, reconnaissance mutuelle pouvant in fine, éventuellement, créer les conditions d’une coopération au sein même de la compétition. Il sera ici volontairement préféré le mot « adversaire », dont l’acception est plus large et les usages plus variables, à celui d’ennemi, lequel, envisagé dans son sens le plus réducteur, de « celui qui veut du mal », reste davantage associé à la thèse essentialiste.
- Connaissance de l’autre
Tout soldat sait bien qu’il lui faut un adversaire quitte à devoir en « inventer » un, tout au moins en « construire » un. Là encore, qu’on ne s’y trompe pas : la nécessité n’est pas d’ordre métaphysique, même si l’hypothèse d’un monde sans conflictualité rendrait de toute évidence l’existence des gens d’armes inutile. Elle est purement pratique. À considérer qu’à faire appel au soldat le politique s’engage dans la voie du recours aux armes, le soldat doit impérativement définir avec le plus de précision possible celui ou ceux à qui il est susceptible d’être confronté. Dans le processus d’élaboration des ordres, quel que soit le nom donné à la méthode de raisonnement (mrt, medo, gopp, mcwp1…), l’analyse commence toujours par le paragraphe « primo alpha » : au commencement était l’ennemi… Paragraphe ô combien difficile à écrire puisque de lui dépend la suite du raisonnement, des modes d’action retenus aux ressources consenties pour emporter la décision ; ô combien difficile également puisqu’il consiste à tenter de se placer dans la logique – dans le cerveau – de l’adversaire pour supposer à sa place. Au bilan, rien de moins en effet que d’en définir les contours dans l’espace et dans le temps, acceptant toujours à mesure que l’action progresse de revoir ses conclusions dans un processus itératif de réévaluation permanente de l’adversaire susceptible de modifier aussi tout le cœur de la manœuvre.
Rien de pire pour le soldat que de ne pas avoir d’adversaire désigné ou de ne pas parvenir à en dessiner les contours ; or, aux « guerres » du début du siècle où s’affrontaient sur un champ de bataille deux corps opposés de soldats se sont substituées des « opérations » au cœur de la population dans lesquelles l’adversaire est doublement incontournable2 : incontournable au sens classique le plus couramment usité pour être celui auquel il faut s’opposer pour espérer atteindre le but politique fixé ; mais incontournable également au sens originel du mot italien – « dont on ne peut pas définir les contours » –, ce qui le rend particulièrement insaisissable.
Cet infini de l’adversaire, que traduisent les analyses de situations confuses où au nombre important de protagonistes s’ajoute l’incapacité de discriminer clairement l’adversaire, a deux conséquences majeures : celle, en tentant de « préciser le contact », de conduire la force à se disperser en dépensant un volume disproportionné de ressources au regard de la réalité du potentiel de nuisance adverse ; celle, au contraire, faute de capacité à l’envisager dans toute sa diversité, de limiter l’appréciation à un trait unique, à une essence supposée qui suffirait à expliquer pourquoi et comment s’opposer à lui. Or l’essentialisation s’avère aussi dangereuse que la négation puisqu’elle suppose que l’adversaire n’a pas à être par nature. Sa destruction totale devient alors un objectif métaphysique – absolu – qui n’a plus aucun sens du point de vue politique, lequel s’apprécie toujours relativement à une situation donnée, à un but de guerre. Entre le néant idéaliste et le néant essentialiste, le soldat est celui qui, en donnant un visage à l’adversaire, très paradoxalement, lui reconnaît – en tentant d’entrer dans sa logique – une part d’humanité.
Il n’est pas rare d’ailleurs, à étudier des heures, des jours ou des mois durant son adversaire, d’éprouver pour lui une forme de respect, de compréhension voire de sympathie. Les exemples sont pléthores, de la fraternisation dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale aux discussions entre les blocs pendant la guerre froide, en passant par les phénomènes de fascination réciproque de troupes qui se font face ou les honneurs rendus aux vaincus après de sanglants combats. Aussi surprenant que cela puisse paraître de prime abord, définir son adversaire, c’est également s’intéresser à lui, apprendre à le connaître dans toute sa diversité donc dans sa complexité, en ce qu’il diffère de nous mais également en ce qu’il nous ressemble. Cette complexité chère à Edgar Morin, lequel admet que peuvent coexister des logiques antagonistes, est pour le sociologue ce qui prévient de toute vision abstraite de l’Autre conduisant immanquablement à son essentialisation, donc à sa criminalisation3.
Le soldat est l’artisan de cette construction qui, certes, procède d’abord de la nécessité de savoir à qui s’oppose la force amie pour mobiliser le volume de ressources correspondant, mais instaure aussi une relation qui, paradoxalement, sinon permet d’établir une forme de dialogue, offre au moins d’éviter tout phénomène d’essentialisation où l’adversaire ne l’est plus par ce qu’il fait (forme/politique) mais par ce qu’il est (essence/ontologie).
- Reconnaissance de soi
Le rapport à l’Autre est également l’occasion d’apprendre à se connaître soi-même, le processus de connaissance se doublant d’un processus inverse de reconnaissance. À considérer que c’est à partir d’un œil extérieur que se trouve la bonne distance pour porter un regard sur soi-même, nombreux sont les auteurs qui ont réellement ou fictivement eu recours à ce procédé pour interroger l’identité du monde dans lequel ils baignaient. Le Persan visitant Paris offre à Montesquieu le miroir déformant dans lequel distinguer les traits caractéristiques de sa propre société ; bien avant les films de science-fiction, Kant introduit dans ses œuvres les extraterrestres comme référence à partir de laquelle obtenir la bonne perspective4, Hegel appelle cette capacité à se projeter à distance pour mieux exercer de pouvoir « auto-extérioration », tandis que d’autres parlent de « hiérarchie » sacrée, d’aliénation ou d’« auto-transcendance »… Certes, l’Autre, réel ou imaginé, n’est pas ici nécessairement pensé comme un adversaire, mais la figure de l’ennemi n’en est-elle pas la forme exacerbée ou paradigmatique, celle à partir de laquelle le regard retour est le plus éloigné, donc le plus perçant ? Carl Schmitt, prisonnier méditant sur son sort, l’écrivait après la Seconde Guerre mondiale en guise de recommandation : « Ne parle pas à la légère de l’ennemi. On se classe d’après son ennemi5. »
Certes, au-delà d’un simple artifice comparatif, le juriste allemand faisait plus fondamentalement de la distinction ami/ennemi – donc de la guerre – le fondement même du politique, inversant ainsi, aussi curieusement que brutalement, la célèbre formule de Clausewitz6. Cette prise de position, associée à une attitude jugée ambiguë vis-à-vis du régime nazi, n’a pas manqué de lui être reprochée et toute référence à ses travaux demeure encore aujourd’hui objet de soupçons. Pourtant, Carl Schmitt se limite, sans jugement sur la nature humaine, à constater par une formule simple (donc jugée simpliste) que le politique est le produit d’un phénomène de coalescence des hommes par distinction à un ou plusieurs tiers. « La pierre de touche théorique et pratique de la pensée politique est… cette aptitude à discerner l’ami de l’ennemi », soulignait-il7. Aussi pessimiste soit-elle, cette appréciation, bien que largement critiquée, nous semble toujours moins définitive que celle d’un René Girard qui fait de la conflictualité un primat anthropologique aux conséquences sociales tragiques que stigmatise le sacrifice d’un bouc émissaire, victime expiatoire offrant à la communauté une catharsis rédemptrice8. Au-delà des raccourcis, la distinction ami/ennemi comme critère du politique est une formule « beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît » et dont la simplicité apparente « n’exprime pas pour autant une idée fausse », conclut Serge Sur9.
De notre point de vue, aussi iconoclaste que puisse être le rapprochement, la distinction schmittienne n’est pas sans évoquer le résultat d’une démonstration faite en son temps par Spinoza pour expliquer comment se forme la communauté politique10. Contre Hobbes, qui fonde son pacte sur la raison11, il considère que la puissance des affects rend utopique la mobilisation d’une « passion froide » pour contrebalancer les « passions chaudes ». Partant du constat qu’une passion peut en compenser une autre à la seule condition qu’elle possède une puissance supérieure, Spinoza juge que l’intérêt rationnel ne peut pas, par principe, s’appliquer en toutes circonstances. Si les passions sont trop puissantes, elles dépassent la contrainte régulatrice imposée par le pacte ; en conséquence, si la société ne peut pas être fondée sur la base d’un mécanisme contractuel, elle le sera par coalescence d’affects individuels, les institutions politiques ayant pour objet d’utiliser la puissance de la multitude pour la rendre productive.
À l’inverse d’un René Girard, Spinoza n’estime pas que le mécanisme à l’œuvre lorsque les hommes entrent en relation les uns avec les autres soit exclusivement nocif, mais qu’il produit plutôt un phénomène d’oscillations entre empathie et antipathie. Il fait des passions consubstantielles à l’immersion dans le bain interindividuel le point de départ d’un jugement considérant comme nécessaire la construction du politique. Pas de contrat qui marquerait le passage d’un état de nature à un état social, mais une continuité fondée sur le rôle central des affects comme facteurs essentiels de socialisation. Pas de présentation théorique, stable et figée de l’homme « en toutes circonstances », mais la description pragmatique d’un individu en situation aussi dynamique qu’instable qui ne cesse de chercher à renouer le lien qu’il vient à peine de rompre.
Le fondement anthropologique du passage de l’état de nature à l’état politique est donc particulièrement riche chez Spinoza : plus riche que chez Hobbes, qui donne à la raison parvenant à s’extirper du jeu sans fin des rivalités réciproques une prédominance sur les passions ; plus riche que chez Girard, qui, par construction, n’envisage de ne tenir compte que du versant négatif de la production mimétique pour expliquer le meurtre fondateur. Bien au contraire, la démonstration spinoziste, telle que l’interprète Alexandre Matheron12, fait des effets positifs de l’imitation des passions – « espoir, crainte et désir de vouloir tirer vengeance d’un dommage subi en commun »13 – l’origine de la genèse du politique. En effet, constatant que l’indignation provoque la coalescence de la multitude contre celui qui la suscite, chacun fera en sorte de ne jamais se retrouver dans la situation où il devra affronter le plus grand nombre. En contribuant à propager dans le corps social une même expérience, l’imitation se fait contagion bénéfique puisqu’elle tend à dégager par la loi du plus grand nombre une norme collective qui, par rétroaction, finira par conditionner l’attitude individuelle. Plus puissantes que la raison, les passions – en l’espèce l’indignation ressentie par le plus grand nombre contre l’un de ses membres – jouent un rôle majeur dans la constitution du politique14.
La constitution du politique se révèle par conséquent consubstantielle à l’apparition, à l’identification et à la reconnaissance d’une forme d’altérité qui s’incarne de façon paradigmatique dans la figure de l’ennemi. Carl Schmitt insiste sur l’impossibilité du politique à subsister dans une forme de neutralité générale qui conduirait selon lui à « la guerre civile mondiale »15. Bien au contraire, souligne-t-il, l’identité du groupe n’est jamais aussi puissante qu’à l’épreuve de l’adversité, comme en témoignent autant les recours fédérateurs à l’union sacrée, pour des causes réelles ou supposées, que la stigmatisation d’un danger extérieur pour mieux faire taire les dissensions internes.
- Reconnaissance mutuelle
Instable et dynamique, la relation à l’Autre peut, contre toute attente, déboucher sur un rétablissement de la relation de coopération entre parties en conflit, comme en témoignent les exemples évoqués plus haut de fraternisation entre combattants français et allemands ou de rétablissement d’un dialogue entre superpuissances au cœur de la guerre froide. Pour Schmitt, la discrimination fondamentale entre ami et ennemi comme critère du politique ne signifie donc nullement qu’un peuple sera éternellement l’ennemi d’un autre, mais les fluctuations de la relation, oscillant entre conflictualité et coopération, sont l’expression même du politique comme existence de polarités différentes qui contribuent à définir les uns par rapport aux autres.
S’il n’y avait plus sur Terre que neutralité, ce serait pour le penseur allemand synonyme de la fin de la politique, y compris d’ailleurs et en premier lieu d’une politique visant à éviter le recours à l’affrontement armé. À cet égard, le juriste était visionnaire en estimant à l’époque que les guerres fondées sur l’essentialisation de l’adversaire – en l’espèce aujourd’hui « la guerre de religion » pour les uns ou « guerre contre le terrorisme » pour les autres – sortent du champ régulateur du politique par leur violence et leur inhumanité. L’ennemi y devient alors non plus un adversaire pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il est par essence ; il est un monstre inhumain qu’il faut combattre jusqu’à sa destruction totale.
Analysant l’évolution des relations interindividuelles, Spinoza avait quant à lui montré comment l’antagonisme entre deux personnes peut rapidement, et contre toute attente, virer brutalement à la coopération, telles deux solutions qui précipitent au contact l’une de l’autre. Ainsi décryptait-il avec beaucoup de finesse le curieux phénomène qui fait, par exemple, que la tristesse partagée par deux individus que sépare un violent antagonisme peut paradoxalement les rapprocher et contribuer à restaurer un climat de confiance et à terme une situation de coopération. En société, les individus pris dans le filet des multiples relations aux autres se trouvent le plus souvent être en réalité dans une situation similaire d’instabilité où, entre convergences et divergences, le jeu des affects contradictoires les conduit à devoir constamment basculer de la coopération à la compétition et vice versa.
Exporté de l’individu au fonctionnement des groupes, ce modèle permet d’expliquer comment, sans faire de la conflictualité le fondement unique du politique, la relation à l’adversaire est éminemment dynamique, instable et complexe – au sens étymologique de « tissage ». Encore faut-il qu’une relation puisse s’établir, ce qui est tout l’enjeu du politique contre le risque d’une diabolisation qui romprait tous les liens. Ces liens qui arriment les adversaires l’un à l’autre sont d’abord les produits d’un exercice de connaissance mutuelle – certes intéressée et ambiguë à vouloir savoir sans se dévoiler –, qui peut tourner à la reconnaissance mutuelle. En l’espèce, le risque d’une montée aux extrêmes – la « guerre absolue » de Clausewitz ou l’indifférenciation croissante de Girard – génère, lorsqu’il est perçu par des acteurs politiques rationnels, la mise en place de systèmes de sécurité qui, de simples « fusibles », offrent rapidement les conditions d’une reprise du dialogue, aussi compliqué soit-il.
Au cœur même de la conflictualité, dans la relation qui oppose deux adversaires que tout semble séparer, peuvent apparaître au bénéfice des efforts entrepris pour comprendre comment l’autre fonctionne des points de contact qui sont potentiellement autant d’îlots de coopération dans un océan d’antagonisme. À suivre le raisonnement de Spinoza, et considérant les exemples historiques de bascule et de retournement d’alliance sur lesquels s’appuie Carl Schmitt, en particulier dans le Nomos de la Terre, il serait tentant de conclure avec Paul Ricœur16 qu’au terme de ce parcours difficile ponctué d’étapes dans la connaissance de l’un par l’autre, est envisageable une forme de reconnaissance mutuelle qui fonde la paix.
Sauf à considérer avec les idéalistes qu’un monde sans guerre entre les hommes est possible, il convient d’accepter de « construire » son adversaire : certes pour s’en protéger et atteindre les buts politiques fixés pour le plus grand bénéfice de la communauté pour laquelle le soldat engage sa vie, mais également parce que, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la connaissance de l’autre est au fondement d’un parcours de la reconnaissance qui, même s’il ne permet pas d’arriver au stade ultime de la reconnaissance mutuelle, permet a minima de se préserver du risque tragiquement destructeur de l’essentialisation.
1 Méthodes de raisonnement permettant l’élaboration des ordres : méthode de raisonnement tactique (mrt), méthode d’élaboration des ordres, Global Operational Planning Process, Marine Corps Warfighting Process…
2 Hervé Pierre, Le Hezbollah, un acteur incontournable de la scène internationale, Paris, L’Harmattan, 2009.
3 Edgar Morin, Mes philosophes, Paris, « Pluriel », 2014, p. 65.
4 Peter Szendy, Kant chez les extraterrestres. Philosofictions cosmopolitiques, Paris, Éditions de Minuit, 2011.
5 Carl Schmitt, Ex Captivitate Salus, Paris, Vrin, 2003.
6 Serge Sur, Carl Schmitt. Concepts et usages, Paris, cnrs éditions, 2014.
7 Carl Schmitt, La Notion de politique, Paris, Flammarion, 1992, p. 112.
8 Consulter en particulier René Girard, La Violence et le Sacré (Hachette, « Pluriel», 1987) et Le Bouc émissaire (Grasset, 1982).
9 Serge Sur, op.cit. p. 234.
10 Spinoza, Éthique, Paris, Le Livre de Poche, 2005.
11 Thomas Hobbes, Léviathan [1651], Paris, Gallimard, « Folio essais », 2006.
12 Alexandre Matheron, Individu et Communauté chez Spinoza, Paris, Éditions de Minuit, « Le sens commun », 1969.
13 Spinoza, Traité de l’autorité politique [1677], Paris, Gallimard, « Folio essais », 1978.
14 Hervé Pierre, « Mimétisme et imitation. Penser Girard contre Spinoza », mémoire de master de philosophie, Paris-X, septembre 2014.
15 Carl Schmitt, La Guerre civile mondiale, essais (1943-1978), Paris, Chercheurs d’ère, 2007.
16 Paul Ricœur, Parcours de la reconnaissance, Paris, Gallimard, « Folio essais », 2004.