Lorsque l’on évoque l’origine étrangère de certains chants militaires français, on pense immédiatement à l’influence des chants allemands, souvent médiatisée. Si elle est importante, elle est pourtant loin d’être la seule. Avant d’aborder le répertoire de ces chansons, il faut se souvenir que les armées de l’Ancien Régime ont compté jusqu’à 20 % d’unités étrangères : des régiments suisses, dont certains intégrés à la Maison du roi, allemands, écossais, irlandais, italiens, wallons, hongrois, polonais… Durant l’Empire, des soldats issus de toutes les armées d’Europe ont combattu sous ses drapeaux, avec leurs chansons. Puis dans les unités coloniales, des hommes recrutés dans les populations pacifiées. Aujourd’hui, c’est la Légion qui fournit le plus gros apport de chants étrangers.
Les témoignages sur les chansons des soldats des armées d’Ancien Régime n’existent pas et Favard, contrairement à ce que pourrait donner à penser le titre de « chansonnier de l’armée » qu’il s’est octroyé, ne travaille que pour le maréchal de Saxe. Le seul cahier de chansons de soldats d’avant la Révolution identifié1 ne recense que quelques titres, tous en français, que l’on retrouve dans les recueils militaires suisses. Rousseau déjà citait la nostalgie de leur Ranz des vaches qui, en évoquant le pays natal, poussait les soldats helvètes à la désertion, raison pour laquelle « il fut défendu, sous peine de mort, de le jouer dans leur troupe »2. Ces recueils indiquent que le chant des Adieux suisses a été entonné par les gardes aux Tuileries le 10 août 1792 avant leur massacre ; il est le seul à subsister aujourd’hui dans le répertoire français. Der rot Schweizer, rappelant la couleur rouge de l’uniforme des Suisses, est certainement antérieur à la Révolution et devait être relativement connu car il est présent dans plusieurs de leurs recueils3. Bien connu aussi le Beresinalied créé le 28 novembre 1812 lors du passage de la Bérézina4. Ces deux chants ont disparu du répertoire français5.
Les survivants des dernières unités suisses ont été intégrés aux régiments de la nouvelle Légion étrangère en 1831. Du fait de son recrutement particulier, cette troupe va constituer la principale source de chants d’origine étrangère dans l’armée française. Joseph Vingtrinier remarquait déjà avant la Grande Guerre qu’« un très grand nombre de soldats de la Légion sont autrichiens, bavarois, badois, mecklembourgeois ou même prussiens ; aussi chante-t-on, à la Légion, beaucoup de chansons allemandes »6. Il cite Studio auf einer Reis, une chanson d’étudiants que l’on retrouve dans leur Kommersbuch7 ainsi que dans le répertoire des soldats et dont la mélodie sera utilisée par les scouts au siècle suivant sous le nom de Youkaïdi, mais les légionnaires ne le chantent plus.
La principale source de documentation sur les chants de la Légion est fournie par ses recueils. Toutefois, les principales éditions ne remontent pas au-delà de la guerre d’Indochine8. Le premier recueil officiel, édité en 1959, fait remonter certaines chansons à l’entre-deux-guerres : Anne-Marie du 1er rei et Anne-Marie du 2e rei. Monika, en revanche, est datée de 1925 alors qu’elle n’est publiée pour la première fois en Allemagne qu’en 1938. Jamais collecté, le répertoire antérieur à la Seconde Guerre mondiale reste relativement méconnu. En effet, dans l’armée française, avant l’apparition des enregistrements, les répertoires étaient cloisonnés : un légionnaire ne chantait pas de chansons « colos », les airs entonnés en école n’étaient pas connus de la troupe… Et que les légionnaires chantent des chansons allemandes n’intéressait personne, surtout pas les civils. La Légion innove lorsqu’elle commercialise en 1950 les premiers enregistrements de chants militaires9.
Le commandement de la Légion utilise alors le chant comme un moyen d’expression. Le message est destiné au Parti communiste qui mène violemment campagne en métropole contre la Légion et le corps expéditionnaire, et obtient des résultats : les collectes de sang ne servent pas aux soldats d’Indochine, les embarquements de troupes et de matériels doivent être opérés de nuit. Une loi est votée en 1950 prévoyant que les Français appelés sous les drapeaux ne pourront, en temps de paix, être employés sur des territoires où se déroulent des opérations militaires, ce qui aggrave les difficultés du recrutement. Parallèlement, le pcf envoie par l’intermédiaire de l’Union soviétique et de la Chine certains de ses cadres assister les communistes vietnamiens. On en retrouvera notamment dans l’encadrement des camps de prisonniers ; Georges Boudarel en est l’exemple le plus connu. La Légion est visée directement par ces attaques, car son recrutement étranger à la motivation considérée comme plus fragile peut laisser espérer de meilleurs résultats à l’action de la propagande que sur les autres troupes. De plus, elle a recruté des professionnels au sein des meilleures unités de l’armée vaincue.
Confrontés au même ennemi idéologique sur le front de l’Est qu’en Indochine, ces soldats vont adapter leur ancien répertoire, d’autant plus qu’il avait déjà été en partie traduit par les Français engagés à leurs côtés. La compagnie de légionnaires parachutistes du capitaine Morin, créée en 1948, est une des unités où s’opère ce transfert10. Contre les Viets était chanté Contre les Rouges, les « moscoutaires » ne sont plus évoqués dans Nous sommes tous des volontaires, et La Rue appartient – le titre annonce la couleur car il n’y a pas de combats de rue en Indochine – avait été créée en français au sein de la lvf (Légion des volontaires français).
Le contexte explique pourquoi le commandement de la Légion valide ce changement de programme. La première liste11 proposée à la souscription en novembre 1950 ne retenait que des titres traditionnels, alors que les chants nouveaux les remplacent pour les enregistrements12. Ceux-ci sont réalisés par une chorale sous la direction du capitaine Hallo13. Ces tout premiers pressages14 de chants légionnaires sont destinés au marché métropolitain et envoient donc un message à ceux qui s’en prennent au corps expéditionnaire. On peut considérer qu’il est reçu fort et clair, car le premier chant antimilitariste de l’après-guerre, Quand un soldat, composé par Francis Lemarque, est créé par Yves Montand, dont on connaît les affinités politiques, à peine un an plus tard, en février 1952, à la Mutualité, puis chanté lors d’un meeting du Mouvement pour la paix, une émanation du pcf. Ce nouveau rôle du chant militaire met en évidence l’ouverture d’un dialogue avec le répertoire de certains chansonniers. Un rôle qui n’est pas complètement nouveau puisque déjà la Révolution avait largement utilisé la chanson pour diffuser ses idées : La Marseillaise, composée sous le titre Chant de guerre pour l’armée du Rhin, est à l’origine une chanson de soldats qui s’adressait aux partisans de la liberté et, à travers eux, au monde.
Le recueil15 édité par le 1er escadron du 1er rec en Indochine vers 1950 publie une majorité de chansons allemandes, surtout militaires, mais aussi traditionnelles. Ces chants réunis par le maréchal-des-logis Winkler s’adressent essentiellement aux germanophones et attestent de l’importance de leur effectif au sein de la Légion au sortir de la Seconde Guerre mondiale. On y trouve quand même un chant italien ainsi que le grand succès espagnol, La Paloma, déjà chanté pendant la campagne du Mexique. Les trois éditions du recueil du père Vesvrotte, Chante Légion, publié par l’aumônerie catholique de la Légion au Tonkin16, comportent plusieurs chants sur des airs allemands ; l’audience visée est plus vaste car la plupart sont traduits sauf ceux de Noël (O Tannenbaum, O du selige et Stille Nacht) ainsi que quelques chants traditionnels (Ein Heller und ein Batzen, Westerwald) et militaires appréciés (Edelweiss, In Sans-Souci am Mühlenberg).
Si l’état-major n’intervient pas dans l’édition des recueils et des enregistrements, il est parfaitement conscient de l’importance du chant. En 1957, le service d’action psychologique et d’information du ministère de la Défense publie une Note d’information sur l’action psychologique17, dans le premier numéro de laquelle on trouve une étude intitulée « La chanson est aussi une arme ».
Efficace, la Légion sert de modèle et le 3e rpc de Bigeard enregistre le premier microsillon de chants parachutistes en 195818. La plupart d’entre eux se chantent sur des airs allemands : Contre les Viets, Die dunkle Nacht ist nun vorbei (« La Sombre nuit est passée »), Être et durer, Westerwald, une chanson de marche appréciée composée en 1932 ; Au Terrain, Auf Kreta, un chant des parachutistes allemands ; Sous les pins de la BA, Die Panzer rollen in Afrika (« Les Blindés roulent en Afrique »), chant composé pour l’Afrikakorps par Norbert Schulze, le compositeur de Lili Marleen ; Loin de chez nous, Fern bei Sedan, inspiré d’un chant de la guerre de 1870. Mais il ne faudrait pas voir dans ces emprunts une éventuelle filiation idéologique, car si Les Compagnons se chante sur un air composé pour les sa en 1925, Als die goldene Abendsonne (« Quand se lève l’aube dorée »), ses paroles françaises avaient été écrites par Pierre Jamet19 pour la chorale des auberges de jeunesse avant la guerre. On trouve aussi deux chants légionnaires composés dans l’armée française directement en allemand, le 1er chant du 1er rec et Schwarze Rose.
Sur le même disque, le Chant de la compagnie portée emprunte sa mélodie au film Le Pont de la rivière Kwaï, sorti sur les écrans en 1958. La musique avait été composée par le major Ricketts en 1914, juste avant la déclaration de guerre, sous le nom de Colonel Bogey. C’est pratiquement le seul air d’origine anglaise dans le répertoire militaire français, ce qui est plutôt étonnant étant donné le casernement et la formation des soldats de la France libre en Angleterre pendant toute la Seconde Guerre mondiale.
L’influence étasunienne est plus sensible puisqu’on la retrouve dans le chant des parachutistes : Alleluia (« Gory, gory20 alleluia/Bon voyage pour les paras ») inspiré du chant des paras américains de la Seconde Guerre mondiale, Blood on the Risers (« Du sang dans les suspentes »), qui reprend l’air du célèbre Battle Hymn of the Republic, le chant le plus populaire dans les armées de l’Union pendant la guerre de Sécession. Jeune chef, le chant de l’École des sous-officiers (ensoa), a été écrit par le lieutenant Chailley en 1963 sur l’air de You are my Sunshine, une chanson country très populaire aux États-Unis. Les élèves officiers de la promotion « Capitaine Bourgin » de l’École militaire interarmes (emia) ont tenté en 1962 d’introduire des mélodies d’outre-Atlantique avec leur chant de promo sur l’air du Battle Hymn of the Republic et avec Rire, chanter, sourire sur l’air de Marching Through Georgia, mais sans succès21. Les Bérets verts, que l’on trouve dans les recueils de la Légion à partir de 1993, est la traduction de The Ballad of the Green Berets, restée six semaines numéro un dans les hit-parades américains en 1966 et reprise dans le film de John Wayne du même nom. Nos pères les Gaulois, chant du 92e ri apparu dans le courant des années 1980, reprend quant à lui l’air de When Johnny Comes Marching Home, créé pendant la guerre de Sécession à partir d’une chanson irlandaise. On peut citer encore Les Traqueurs d’ondes, le chant du 54e régiment de transmission, sur l’air du Battle Hymn of the Republic. En revanche, les tentatives d’adaptation des cadences, ces chansons typiques de l’armée des États-Unis, telles qu’on peut en écouter sur Youtube22, n’ont jamais pu réellement aboutir dans les unités françaises.
Parmi les autres influences, la mélodie du chant du 1er rhp, Les Hussards de Bercheny, est empruntée à un chant de la fédération anarchiste espagnole, Hijos del pueblo (« Fils du peuple »), lui-même issu du chant révolutionnaire soviétique La Varsovienne. Les hussards parachutistes chantent aussi un chant hongrois dans la langue d’origine, Bercheny hongrois.
Plusieurs chants bien connus, La Galette, L’Artilleur de Metz et Les Régiments d’Afrique, ont une origine italienne puisqu’ils reprennent des airs d’un opéra de Bellini (Les Puritains) ou de Verdi (Aïda) ; un seul, Les Grèves, se chante sur un air plus militant qui provient des partisans de l’unification, L’Addio del volontario. Déjà rencontrée, l’influence russe est présente dans Les Cosaques et Les Partisans blancs, ce dernier moins fréquent chez les militaires que chez les militants politiques. Sarie Marès, introduit à la fin de la Seconde Guerre mondiale est, lui, d’origine sud-africaine23 et s’il a été adopté par l’emia, il est chanté dans toute l’armée française. Parmi les curiosités, il faut citer Belo Ya Mama, composé en 1995 sur un air centrafricain, chanté uniquement au ricm et ne figurant dans aucun recueil de chants identifié24.
L’apport le plus original de ces dernières années vient du répertoire mélanésien. Il va à l’encontre de la politique initiée par la Révolution française et reprise à partir de la IIIe République visant à éliminer les langues régionales25. On connaissait quelques titres utilisés par ces contingents insulaires lors des deux guerres mondiales, mais leur généralisation dans l’armée remonte aux années 1990. Le haka réalisé sur les Champs-Élysées pour le défilé du 14 juillet 2011 confirme la diffusion de ces chants traditionnels au sein de l’armée française. Interprétées dans leur langue d’origine, les paroles ne sont pas forcément comprises des chanteurs métropolitains, mais cela n’a pas d’importance. Parmi les plus connus, on peut citer Te sitima, et surtout Tamarii volontaire, probablement parce qu’il fut celui des volontaires venus combattre en métropole pendant la Seconde Guerre mondiale.
Cet inventaire ne fait que présenter les titres collectés. Il serait intéressant d’essayer de chiffrer l’importance respective de ces différentes influences, mais il faudrait pour cela distinguer les chants en service de ceux qui ont disparu et, pour ceux en usage, cerner leur audience pour évaluer leur importance dans le répertoire. Dans une pratique essentiellement orale, les outils de mesure sont délicats à élaborer. L’influence germanique est certainement la plus importante. Lorsque le commandement publie la première édition du tta 107 en 1980, on y trouve sept airs d’origine allemande. La deuxième, en 1985, en donne seize, soit plus de 19 %. Bien que ces éditions soient présentées comme le seul répertoire officiel de l’armée de terre, elles entrent donc en contradiction avec les notes du général Delaunay (02323 du 17 juin 1982) et du général Schmitt (02663 du 15 juin 1987), cette dernière interdisant les « chants liés au souvenir de l’occupation allemande » et « l’interprétation de chants en allemand ». Ces notes, comme les deux éditions du tta 107 et sa refonte envisagée en 1989 par le général Forray26, s’inscrivent dans une tentative d’encadrement du répertoire spécifique à cette décennie et sans équivalent dans l’histoire de l’armée française, puisqu’à part la période révolutionnaire où le chant est utilisé comme un outil de propagande, la pratique de celui-ci relève des usages et n’est jamais réglementée. En 1910, le ministère de la Guerre lance bien « un concours de chansons destinées aux troupes en marche et en station »27, mais aucun résultat n’est publié et seuls quelques recueils régimentaires sont édités.
La tentative de publication d’un recueil officiel de chants militaires coïncide avec l’arrivée de la gauche au pouvoir pour la première fois sous la Ve République et reprend un argumentaire antimilitariste qui vise à l’affaiblissement d’un outil de cohésion efficace. La dénonciation des « chants nazis » dans l’armée française est à l’origine de l’affaire du lycée militaire d’Aix-en-Provence en 1985 (il ne s’agissait en réalité que de l’étude de Westerwald pendant un cours d’allemand), on la retrouve dans les bizutages, elle sert encore pour demander de « dénazifier » le répertoire28. Mais quand des nationaux-socialistes tentent de déstabiliser la Légion étrangère dans l’entre-deux-guerres, on ne relève pas qu’ils utilisent le chant comme outil de subversion29. De fait, l’incidence réelle de ces directives n’a été que marginale et les politiques semblent avoir renoncé à intervenir dans le répertoire militaire.
Les raisons d’une telle influence remarquée dès la fin du xixe siècle sont probablement à chercher dans le recrutement particulier de la Légion, mais aussi dans le rôle du chant dans les pays germaniques depuis Luther. Jusque-là, l’Europe chantait d’une seule voix, mais en reléguant le latin à Rome, la Réforme a transformé l’allemand en langue liturgique et fait prendre conscience aux populations qui le parlent de leur identité commune. Les cantiques protestants, puis les chants issus de la guerre de libération contre les troupes françaises entretiennent et développent des répertoires dans lesquels ces populations se reconnaissent au-delà des États et qui les conduiront à l’unité allemande.
Il faut aussi relever que l’armée française ne conserve pas dans ses répertoires le souvenir des chansons des soldats des unités d’origine étrangère de l’armée d’Afrique. Les tirailleurs d’Afrique du Nord, d’Afrique noire ou d’Extrême-Orient ont probablement chanté dans leur langue pendant leur service, mais il n’en reste quasiment aucune trace. Lehuraux cite uniquement un chant de victoire des tirailleurs marocains, Moulay Idriss, et Khedidja30. Il ne mentionne pas le Tekbir, entonné lors des obsèques de certains musulmans.
Ce constat rend compte de l’impossibilité, à l’époque, d’établir un dialogue ou d’intégrer ces chants comme on le fait avec ceux des Mélanésiens aujourd’hui. Car la chanson est un outil de communication, elle établit une forme de dialogue entre les communautés d’une même nation, comme entre les peuples d’une même civilisation. En fournissant des soldats aux armées européennes, les Suisses ont été longtemps à la confluence des répertoires militaires allemands, français et italiens, ainsi qu’en attestent leurs recueils. En adoptant ces chants, en grande partie à travers la Légion étrangère, c’est toute l’armée française qui a hérité de cette capacité à entretenir un dialogue chanté entre les peuples et à développer un patrimoine musical sans équivalent dans aucune armée.
1 Cent chansons françaises au siècle des Lumières : le manuscrit Berssous de la Chapelle d’Abondance,
f.duchene.free.fr
2 Œuvres complètes, tome III, Paris, 1853, p. 743.
3. Hanns in der Gand, Das Schwyzerfähnli, Bern, Der Rosius Verlag, 1915, tome I, p. 30 ; Friedrich Niggli, Lieder aus der Heimat, Zürich, Gebrüder Hug & co., 1930, p. 4.
4 Das Schwyzerfähnli, Bern, Der Rosius Verlag, 1915, p. 36.
5 Un recueil pour les anciens soldats germaniques de la Grande Armée est publié. Nikolaus Müller, Liederbuch für die Veteranen der großen Napoleonsarmee von 1803 bis 1814, Mainz, Johann Wirth Verlag, 1837.
6 Joseph Vingtrinier, Chants et chansons des soldats de France, Albert Méricant, 1907, p. 224.
7 Les étudiants éditent à partir de 1858 l’Allgemeines Deutsches Kommersbuch, un recueil de chants étudiants et folkloriques ainsi que de chants de soldats.
8 Thierry Bouzard, « Chants légionnaires », in André-Paul Comor (dir.), Dictionnaire de la Légion étrangère, Robert Laffont, 2013.
9 Pas tout à fait les premiers puisque la promotion « Roi Albert 1er » avait édité un 78 tours en 1935.
10 Témoignage du colonel Jean Luciani, in Thierry Bouzard, Histoire du chant militaire français, Grancher, 2005, p. 244.
11 Képi blanc n° 44, novembre 1950, p. 3.
12 Képi blanc n° 45, décembre 1950, p. 10.
13 Capitaine Vincent Saint-Denis, « Typologie du chant Légion », mémoire de dea, université Paul-Valéry-Montpellier-II, 1997, note p. 15. Le Capitaine Hallo avait réalisé en 1946 le recueil Chansons de la grande équipe regroupant des chansons de circonstance composées à la Légion pendant la Seconde Guerre mondiale. Il réalise le premier recueil de chants édité par Bel-Abbès en 1959.
14 78 tours, Képi blanc LE1/LE2, Peloton 1A du 1er rei, Bel-Abbès, 1950.
15 Carnet de chansons du 1er escadron du 1er rec, imprimerie des faeo, sans date (vers 1952).
16 Père Just de Vesvrotte, Chante Légion, aumônerie catholique de la Légion au Tonkin, 1951, 1952, 1953.
17 shd, carton 1S7.
18 Les casquettes sont là, 25 cm, Philips, B 76 480 R, 1958. Il est enregistré sous le commandement du colonel Trinquier, mais a été préparé et conçu sous son prédécesseur. Bernard Edinger, « Soldats sur la bonne voix », TIM n° 205, juin 2009, pp. 44-47.
19 Avant de devenir l’un des Quatre Barbus, Pierre Jamet avait participé en mars 1933 à la création de la chorale de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires (aear, fondée par Paul Vaillant-Couturier, rédacteur en chef de L’Humanité).
20 Gory (« sale », « immonde ») et non glory (« gloire ») plus conforme aux paroles d’origine: What the Hell of a Way to Die (« Quelle putain de façon de mourir »).
21 EMIA Capitaine Bourgin, 25 cm, 1962.
22 youtube.com/watch?v=Cl190BdZWgU
23 Sa mélodie a pour origine un chant de la guerre de Sécession : Ellie Rhee.
24 Adeline Sannier-Poussin, « Le Chant et sa pratique actuelle dans les troupes de Marine », mémoire de master 2, Université de Poitiers, 2006.
25 Michèle Perret, Introduction à l’histoire de la langue française, 4e éd., Paris, Armand Colin, 2014.
26 Lettre du 23 mars 1989, n° 01137/def/emat/ins/fg/68.
27 Bulletin officiel du ministère de la Guerre, 1910, 1er vol., p. 1491.
28 Jean Guisnel, « L’armée de terre connaît la chanson », Le Point, 12 décembre 2011. lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/l-armee-de-terre-connait-la-chanson-12-12-2011-1406431_53.php
29 Alexis Neviaski, Képi blanc, casque d’acier et croix gammée, Paris, Fayard, 2012.
30 Léon Lehuraux (capitaine), Chants et chansons de l’armée d’Afrique, Éditions Soubiron, 1933, pp. 108-110.