Notre pays traverse une fois de plus une période difficile ; son apparente incapacité à se projeter dans un avenir sur lequel il semble ne plus avoir de prise l’a plongé dans une morosité qui ne passe pas pour être l’un des traits dominants de notre caractère national. Ne faudrait-il pas l’inciter à puiser dans son passé, souvent glorieux, parfois douloureux mais, au bout du compte, toujours plus heureux que malheureux, de nouvelles raisons d’espérer ?
Lorsque j’évoque les commémorations du centenaire de la Grande Guerre, je m’attire quasiment à chaque fois la même réponse dubitative : « Sérieusement, ne pensez-vous pas que par les temps qui courent notre pays a plus important à faire que procéder à une énième commémoration de la guerre de 14-18 ? » « Pourquoi revenir une fois de plus sur ce douloureux événement de notre histoire nationale alors qu’il n’y a plus un seul survivant de cet enfer ? » « Pourquoi commémorer cet embrasement alors que nous nous employons chaque jour à construire une Europe meilleure dans un monde plus stable ? » « Pourquoi dépenser de l’argent à se souvenir alors qu’il y en aurait tant à consacrer à notre avenir ? »
Ces arguments ne peuvent être balayés d’un simple revers de la main et la Mission du centenaire entend bien prendre toute sa part à l’indispensable effort d’explication. Il nous faut d’abord admettre que dans l’histoire de nos sociétés, il y a des événements dont on entretient le souvenir parce qu’ils constituent de véritables ruptures aux effets durables, au point de marquer encore, des décennies plus tard, notre vie quotidienne. La Révolution française en est un qui vient immédiatement à l’esprit. Nous en avons célébré le centenaire puis le bicentenaire. Nous pourrions tout aussi bien commémorer, en 2014, le huit centième anniversaire de la bataille de Bouvines, qui vit émerger pour la première fois dans notre histoire l’idée de sentiment national autour du roi Philippe Auguste. Dernière de l’ère préindustrielle et première de l’ère moderne, la Grande Guerre nous a fait passer du xixe siècle au xxe par son ampleur bien sûr, mais surtout parce qu’elle a entraîné dans notre société des bouleversements d’une profondeur qui va bien au-delà de l’affrontement sur les champs de bataille et de leurs terribles conséquences statistiques.
- Pourquoi donner à cette guerre une dimension particulière ?
Près d’un siècle après le début de son déclenchement, la Grande Guerre occupe toujours une place à part dans notre mémoire collective et quasiment dans chaque famille française. Qui n’a pas le souvenir du grand-père amalgamant avec pudeur et ses mots à lui, dans un bien incompréhensible oxymore, le plus souvent sans haine ni forfanterie, l’horreur et la camaraderie des tranchées ? De ces douilles de 75 patiemment sculptées trônant fièrement sur la cheminée ? De ces cadres mettant en valeur un diplôme au ton sépia prônant les valeurs d’honneur, de droit, de civilisation et de gloire, ou offrant à l’admiration, des enfants surtout, les médailles commémoratives, voire la croix de guerre gagnée de haute lutte, qui plaçaient définitivement dans la catégorie des héros de la nation un vieil homme qui s’en glorifiait à peine ? Qui n’a pas au fond d’un tiroir ou dans une boîte au grenier des cartes jaunies écrites d’un mauvais crayon à la lueur d’une bougie dans une cagna suintant la misère quelques heures avant l’assaut dont tant ne reviendront pas ?
La Grande Guerre est donc indiscutablement constitutive de notre mémoire collective, et ce d’autant plus que, pour les générations qui ont pris au fil des ans un peu de distance avec notre histoire nationale et se contentent généralement de raccourcis un peu hâtifs, elle est finalement assez simple à comprendre par son côté binaire : d’un côté les agressés que la détermination individuelle, l’union nationale et la solidarité internationale conduiront à la victoire, de l’autre les agresseurs, l’Allemagne et ses alliés, dont l’article 231 du traité de Versailles stipule sans ménagement qu’ils sont les seuls responsables du conflit. Ce n’est pas aussi simple bien entendu, mais c’est toujours plus facile à comprendre que la Seconde Guerre mondiale nettement plus complexe et surtout moins flatteuse au plan collectif, l’honneur des vaincus de « l’étrange défaite » et des heures sombres de l’occupation n’ayant été racheté que par l’entrée en résistance et le sacrifice d’une poignée de Français dans des conditions souvent épouvantables.
Mais pour nous Français, ce serait commettre un grossier contresens que de ramener la Grande Guerre à un face-à-face franco-allemand. Gardons à l’esprit que les pertes subies par nos deux pays ne représentent « que » un tiers des tués de ces cinquante-deux mois d’affrontement. Que près de sept millions de soldats appartenant à d’autres nations ont été engloutis par ce conflit, chez nous et dans d’autres pays, attestant de son caractère manifestement mondial. Ce fut malheureusement une première dans l’histoire d’une humanité qui connaîtra pire à peine une génération plus tard et, aujourd’hui encore, bien d’autres soubresauts tout aussi terrifiants. Le pire reste donc possible. « La guerre ce n’est pas le passé, cela peut être l’avenir », disait le président Mitterrand. Se souvenir de « ceux de 14 », c’est donc aussi préparer l’avenir, un avenir que nous voulons meilleur, mais qui exigera des efforts et, qui sait, de nouveaux sacrifices.
Nous ne sommes donc pas les seuls à avoir souffert. Pour la cinquantaine de pays entraînés dans le conflit par le jeu des alliances et les engrenages de l’histoire, cette guerre aura été, avec plus de dix millions de morts, une épreuve tout aussi douloureuse pour eux que pour nous. Pour certains, elle a parfois été fondatrice ou annonciatrice de souveraineté nationale, mais pour quasiment tous, malheureusement, le prélude de lendemains plus terribles encore. C’est probablement ce qui la rend toujours aussi fascinante tant d’années après sa fin.
En témoignent les centaines de milliers de visiteurs français et étrangers qui parcourent chaque année, en famille, entre amis ou dans le cadre d’activités scolaires, ces champs de bataille encore mal cicatrisés, courant sur près de sept cents kilomètres de l’embouchure de l’Yser au Sundgau, afin de comprendre pourquoi et comment des hommes en sont arrivés à un tel déchaînement de violence industrialisée, et pour honorer dans le silence des grandes nécropoles la mémoire de tous les soldats emportés par cette « effusion sanglante ». En témoignent également des recherches historiques toujours fécondes et une production culturelle qui continuent de faire de ce conflit matriciel du xxe siècle un champ d’inspiration inépuisable.
Avec, du seul côté français1, plus de huit millions de combattants mobilisés, près d’un million quatre cent mille tués (un Français sur vingt, mais 36 % de la classe d’âge des dix-neuf/vingt-deux ans), plus de quatre millions de blessés (un million cent mille invalides, trois cent mille mutilés et amputés, quarante-deux mille aveugles, quinze mille gueules cassées), sept cent mille veuves, un million d’orphelins, trois millions d’hectares de terres agricoles détruits, des centaines de villes et de villages ravagés, et trois cent cinquante mille maisons détruits, ce conflit aura profondément et durablement marqué notre société dans quasiment tous les domaines. Comprendre ce qu’a enduré notre société civile et les bouleversements qui l’ont durablement affectée sera donc un des enjeux principaux de ce cycle mémoriel, qui devra être bien plus, bien autre chose, qu’une succession chronologique de cérémonies patriotiques.
Certes, il y a eu l’enfer du champ de bataille, mais à l’arrière la vie n’était pas rose pour autant, en dépit de la perception que pouvaient en avoir les permissionnaires, notamment ceux transitant par Paris. Les usines tournaient jour et nuit, hommes et femmes travaillant jusqu’à soixante-dix-sept heures par semaine, et tout le monde se souvient de cette affiche tirée d’une photographie sur laquelle on voit des femmes tirant à la cordelle la charrue parce que les bêtes et les hommes sont au front.
Depuis la disparition des derniers poilus, il n’y a plus que les écrits, les photographies, la filmographie, la pierre et la terre pour témoigner de ce que fut ce titanesque affrontement. Comment ne pas y penser, dans le silence poignant des grandes nécropoles bien sûr, mais aussi au sommet d’une crête aux plaies encore béantes, au détour d’un vallon dissimulant mal quelques ruines moussues, au fond d’un tunnel suintant l’angoisse, ou dans les plis plus amples de champs et de forêts où s’estompent sous les cultures et la verdure des kilomètres de tranchées. Ce centenaire sera sans doute une occasion unique d’offrir un moment privilégié de « réflexion historique et de pédagogie civique »2 en proposant aux plus jeunes générations les clés de compréhension d’une période parmi les plus difficiles de notre histoire.
Durant plus de quatre ans, la France sera ainsi la destination privilégiée de tous ceux qui, de par le monde, auront à cœur de se souvenir et de comprendre en venant rechercher chez nous les traces de l’engagement de leurs aïeux. Cet intérêt pour notre pays sera un puissant moteur de notoriété internationale et de développement économique, bien au-delà des seuls territoires du champ de bataille.
- La Mission du centenaire s’est fixé sept objectifs
Élaborés par son conseil scientifique, les objectifs fixés à la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale répondent pour l’essentiel au « pourquoi ? » et serviront de fil conducteur tout au long de la grande dynamique mémorielle que nous appelons de nos vœux :
- rendre une fois encore à nos soldats morts pour la France, ainsi qu’à ceux venus mourir chez nous pour notre liberté, l’hommage qui leur est dû et partager avec tous, dans un esprit constructif d’amitié, la mémoire de ces sacrifices ;
- mettre à profit ce cycle mémoriel et le ravivage de notre mémoire partagée des souffrances et des bouleversements sociétaux engendrés par cette guerre, pour valoriser dans une Europe aujourd’hui apaisée les acquis de la construction européenne, et promouvoir dans le monde les valeurs de paix et d’amitié entre les peuples portées, notamment par la Société des Nations, dès les lendemains du conflit ;
- contribuer à transmettre aux jeunes générations une histoire de la Grande Guerre aux mémoires inévitablement plurielles, en faisant comprendre les événements et l’héritage qu’ils ont laissé grâce à un projet pédagogique global et cohérent ;
- faire comprendre que passer d’une armée de conscrits, expression de la nation en armes, à une armée de professionnels ne rend pas moins nécessaire la défense de la nation, la reconnaissance due au soldat et le soutien dû à sa famille ;
- favoriser l’attractivité des territoires dont les cicatrices témoignent encore de la dureté des combats, en accompagnant le développement de leurs infrastructures touristiques et en les aidant à organiser l’accueil des visiteurs, étrangers notamment ;
- promouvoir les expressions culturelles et artistiques nées de ce conflit en soulignant les bouleversements qu’il a engendrés, et encourager leur contribution à une mémoire progressivement plus culturelle de l’événement ;
- mieux faire connaître la recherche historique et la coopération scientifique sur ce conflit, sa genèse et ses conséquences, et faciliter la vulgarisation de leurs résultats.
- Comment cela fonctionne-t-il ?
Le groupement d’intérêt public (gip) Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale 1914-2014 a été créé au printemps 2012. Composé de seize membres fondateurs, sept ministères3, six établissements publics4, deux associations nationales5 et une mutuelle privée6, c’est une petite structure permanente de douze personnes, constituée d’un pôle direction, d’un pôle information/communication et d’un pôle thématique, qui s’appuie sur un conseil scientifique formé d’historiens de renom et présidé par Antoine Prost, professeur émérite de l’université Paris-I, un comité des mécènes présidé par Jean-Claude Narcy et un comité des communes créé sous l’égide de l’Association des maires de France. Enfin, l’assemblée générale est enrichie d’un collège territorial, d’un collège d’opérateurs culturels, scientifiques et pédagogiques.
Sa mission peut se résumer en quelques verbes : organiser, coordonner, accompagner, informer.
Organiser les grands temps forts du centenaire entre 2014 et 2018, avec notamment les grands rendez-vous de l’année 2014 (commémoration de la mobilisation générale, bataille de la Marne...). À ce titre, il est opérateur de l’État.
Coordonner et accompagner, en s’appuyant sur les comités départementaux du centenaire (cdc) et les comités académiques du centenaire, les projets publics ou privés qui émergent de tout le territoire métropolitain et de l’outre-mer : expositions (beaux-arts, photographies, archives, expositions itinérantes…), productions audiovisuelles (documentaires, fictions, docu-fictions, collectes de témoignages, web-doc…), publications (témoignages, essais, bandes dessinées, beaux livres de photographies, archives, rééditions…), spectacles vivants (concerts, lectures, pièces de théâtre, comédies musicales, spectacles de danse…), productions multimédias (applications pour smartphones et tablettes de géolocalisation ou réalité augmentée, sites Internet…), activités de recherche (colloques, conférences, séminaires…), entretien et mise en valeur du patrimoine (tourisme de mémoire, chemins de mémoire, mise en réseau, numérisation d’archives, restauration ou entretien de monuments et traces matérielles de la Grande Guerre, projets archéologiques…), événements divers (sons et lumière, pyrotechnie, projections vidéo/image…), projets pédagogiques (production de supports pédagogiques), festivals (photographie, bande dessinée, histoire, musique…). Les projets les plus emblématiques se verront attribuer le label « Centenaire », ce qui les assurera d’une communication nationale de bon niveau, d’une inscription au programme national du centenaire et les rendra éligibles à des financements sur le fonds d’initiative de la mission. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’un dispositif de censure et toutes les initiatives, labellisées ou non, contribueront au succès de ces commémorations.
Informer, enfin, le grand public sur les préparatifs et le déroulement du centenaire, grâce au portail Internet www.centenaire.org
J’en rajouterai un cinquième : contribuer au développement de la filière « tourisme de mémoire » en soutien du groupement d’intérêt économique (gie) Atout France, de l’association Tourisme et mémoire de la Grande Guerre et des collectivités territoriales. Un contrat de destination « Centenaire de la Grande guerre », destiné à promouvoir une offre bien structurée et donc plus attrayante, a été mis en place.
À l’heure de l’entrée en centenaire, j’ai deux appréhensions : que les étrangers viennent se souvenir chez nous des Leurs dans l’indifférence des descendants des Nôtres et que l’offre touristique ne soit pas partout à la hauteur des attentes. Je sais que cette notion de tourisme de mémoire irrite ceux pour qui le souvenir n’est pas une marchandise. Certes. Mais ce sont des millions de visiteurs nationaux et étrangers qui viendront parcourir les paysages et les sites de la Grande Guerre. Il est essentiel que ces lieux soient attractifs, notamment au plan pédagogique, si l’on veut que soit perpétué le souvenir des événements dont ils témoignent et surtout que soient pérennisés les enseignements qu’ils portent. Tout cela a un coût, mais génère aussi des retombées économiques non négligeables.
- La forme générale des commémorations
Il y aura bien évidemment des cérémonies commémoratives nationales et internationales sur les champs de bataille les plus emblématiques, sur le territoire national comme à l’étranger, mais les grands rendez-vous traditionnels de la France avec son histoire, le 14 juillet, et avec sa mémoire, le 11 novembre, seront également marqués du sceau de ces commémorations.
Dès le début 2014, un foisonnement très important d’événements culturels et d’initiatives à caractère pédagogique, notamment en direction des plus jeunes sur le thème général de « comprendre la guerre », impliquera l’ensemble du territoire national, départements occupés, front et arrière-front. Puis, sans interruption de cet effort pédagogique, se poursuivra le cycle des commémorations in situ.
Enfin, trois grands projets seront simultanément mis en œuvre :
- un vaste chantier de numérisation et de mise en ligne de l’ensemble des registres matriculaires de tous les combattants de la Première Guerre mondiale, qui viendra compléter la mise en ligne des fiches individuelles des morts pour la France ainsi que des journaux des marches et opérations de l’ensemble des unités combattantes (site « Mémoire des hommes » du ministère de la Défense) ;
- le long processus d’inscription au patrimoine mondial de l’unesco des « paysages et sites de mémoire de la Grande Guerre », projet porté par treize conseils généraux avec l’appui de l’Assemblée des départements de France et de la Mission ;
- une réflexion approfondie sur la question des six cent vingt condamnés à mort et fusillés.
Pour conclure, je reviendrai sur l’essentiel et terminerai sur une note plus personnelle. Deux verbes caractérisent bien ce que nous souhaitons faire : honorer et comprendre, et par extension faire comprendre, d’où nous déclinerons la tonalité générale des commémorations officielles au plus haut niveau des États et la mise en œuvre d’une grande dynamique mémorielle, intellectuelle et culturelle à vertu pédagogique, notamment en direction des plus jeunes.
Mais il faut également voir dans ces commémorations une opportunité d’affirmer notre fierté d’être français, et de réaffirmer notre souci de la solidarité internationale et de la nécessaire fraternité entre les peuples. Il s’ensuit une obligation : accueillir dignement et chaleureusement, dans un esprit d’amitié et d’ouverture, tous ceux qui viendront pour se souvenir, mais aussi mettre à profit leur séjour pour mieux connaître notre pays.
Se souvenir… Je me souviens de ce printemps 1961, lorsque j’ai franchi un peu angoissé le portail de la caserne Du Chaffault à Fontenay-le-Comte pour y passer le concours d’entrée aux « enfants de troupe », comme on disait alors. En fait, ce qui m’impressionnait le plus, c’était de passer la grille du 137e régiment d’infanterie, le régiment de la tranchée des baïonnettes. Il n’y était plus depuis belle lurette, mais les gens du cru entretenaient le souvenir de ces poilus ensevelis debout, l’arme à la main, le 12 juin 1916 du côté de Douaumont, alors qu’ils s’apprêtaient à monter à l’assaut. À dix ans, il ne me serait même pas venu à l’idée de chercher une part de légende dans ce fait d’armes qui avait tant marqué les esprits. J’en ai conservé un souvenir intact et suis convaincu d’y avoir puisé par la suite bien des motivations et le goût de l’histoire de ce conflit. Quoi que l’on puisse dire aujourd’hui de cet épisode tragique de la bataille de Verdun, une chose est certaine : ils y sont morts en soldats, ils sont de « ces morts qui ont fait la patrie et que les vivants continuent » pour reprendre ce mot si fort d’Henry Bordeaux7.
Se souvenir pour préparer l’avenir. S’il n’y avait qu’une seule raison de commémorer le centenaire de la Grande Guerre, ce serait celle-là.
1 Les données varient selon les sources, ce qui souligne que le travail de l’historien n’est jamais terminé.
2 Pour reprendre les mots de Stéphane Audouin-Rouzeau et d’Annette Becker.
3 Défense ; Culture et Communication ; Éducation nationale ; Affaires étrangères ; Enseignement supérieur et Recherche ; Artisanat Commerce et Tourisme ; Intérieur.
4 Institut français, Office national des anciens combattants, musée de l’Armée, Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, Bibliothèque nationale de France, Centre national de documentation pédagogique.
5 Association des maires de France, Souvenir français.
6 carac.
7 Verdun, Plon, p. 43.