Le temps est un élément central dans une opération militaire. Chaque force en présence s’efforce de le maîtriser afin d’être prête au plus tôt, attaquer au bon moment, se désengager juste à temps… Il peut coûter un empire : Grouchy est ainsi pour l’éternité celui qui n’est pas arrivé à temps à Waterloo !
Il serait toutefois trompeur de considérer le temps comme une donnée uniforme. Une armée en campagne ne le maîtrise pas comme s’il s’agissait d’une Idée platonicienne. Il s’agit plutôt de le considérer comme une multitude de facteurs agissant à tous les échelons, de manière collective ou individuelle. En 1917, au fond de sa tranchée, un soldat a pu vivre les minutes les plus longues de sa vie au cours d’un bref bombardement. En décembre 1944, au cours de l’offensive allemande des Ardennes, une Panzerdivision est restée plusieurs heures bloquée derrière la frontière germano-belge par un obstacle verrouillé par une clé introuvable. Dans ce pas de deux qu’est un affrontement armé, prendre de vitesse l’adversaire peut offrir un avantage majeur, si ce n’est décisif : en mai 1864 en Virginie, l’armée confédérée de Lee précède l’armée fédérale de Grant au carrefour de Spotsylvania ; solidement retranchée, elle tient deux semaines face aux assauts nordistes avant que Grant ne décide de manœuvrer à nouveau.
Sur le plan stratégique, le militaire reçoit du politique des objectifs qui intègrent une temporalité et doit ensuite planifier et exécuter sa mission en prenant en compte l’ensemble de ces facteurs. Celle-ci peut alors s’apparenter à une course contre le temps. Des délais sont en effet nécessaires pour qu’une armée, c’est-à-dire une masse de plusieurs milliers d’hommes, soit équipée, organisée, déplacée. Lorsque le temps est limité, de puissantes contraintes pèsent sur la manœuvre. C’est ce défi qu’a brillamment relevé l’Armée rouge en août 1945 lorsqu’elle a déclenché son offensive stratégique de Mandchourie. Cette opération constitue une illustration claire de la manière dont une armée a su remporter sa course contre le temps.
- Août 1945 : l’Union soviétique entre en guerre
en Extrême-Orient
Le 9 août 1945, alors que les mémoires ont retenu cette date comme étant celle du bombardement atomique de Nagasaki, l’Armée rouge déclenche une offensive contre la Mandchourie1. En trois semaines, l’armée japonaise du Kwantung, épaulée par les troupes de l’État fantoche du Mandchoukouo2, est écrasée. La victoire soviétique est éclatante.
Les commentaires sur cette opération sont généralement directs : détenant un rapport de force écrasant à son avantage, l’Union soviétique ne pouvait que l’emporter. Les données semblent confirmer cette idée. L’Armée rouge aligne en effet un million cinq cent mille hommes, vingt-huit mille canons/mortiers/lance-roquettes multiples, cinq mille cinq cents chars et canons automoteurs, trois mille huit cents avions3 face à sept cent mille combattants japonais4.
Victoire facile ? Il est simpliste de l’affirmer. La masse compte certes parmi les premiers facteurs de succès, mais elle n’est pas suffisante. Elle nécessite d’être organisée, entraînée, équipée, commandée afin que l’emploi des hommes et du matériel puisse être optimisé. Cette optimisation suit plusieurs étapes : la préparation des forces, la planification de la manœuvre puis la conduite des opérations une fois celles-ci déclenchées. Ce processus s’étale dans le temps. De plus, la masse brute ne garantit pas la victoire, comme pourraient le laisser supposer les données évoquées plus haut. Ainsi, d’août 1914 à octobre 1915, le nain serbe repousse et humilie à plusieurs reprises les armées du géant austro-hongrois. Mieux commandée, exploitant d’autres avantages qu’un pur rapport de force numérique, l’armée serbe offre même à l’Entente sa première victoire en août 19145. Dans le cas de la Mandchourie en août 1945, la victoire soviétique est un succès opératif et stratégique. La prouesse n’est pas d’avoir vaincu l’armée japonaise, mais d’avoir remporté la victoire dans un délai contraint.
Lorsque l’Union soviétique attaque la Mandchourie, Staline sait que le temps lui est compté s’il veut gagner la course à l’influence dans cette partie du globe. Après le ve6, les États-Unis peuvent désormais déployer toute leur puissance industrielle et militaire contre le Japon. Le premier bombardement atomique sur Hiroshima le 6 août 1945 en est la confirmation.
L’invasion du 9 août 1945 ne s’est évidemment pas décidée en trois jours. Cela fait plusieurs mois que le haut commandement soviétique planifie une offensive contre le Japon et passe progressivement d’une posture défensive à une posture offensive en Extrême-Orient. À Yalta, en février 1945, Staline a en effet promis aux Alliés d’attaquer l’Empire nippon. Après la chute de l’Allemagne nazie, il lui est difficile de repousser encore cette entrée en guerre. En outre, pour l’Union soviétique, quarante ans après l’humiliante défaite de la Russie tsariste face au Japon, il s’agit d’une opportunité de remporter d’importants gains stratégiques en Asie orientale. En août 1945, cette fenêtre d’opportunité est ouverte, mais l’Armée rouge ne dispose que de peu de temps pour remplir les buts de guerre définis par Staline, soucieux de prendre de l’avance dans la rivalité qui se profile avec l’allié américain. La planification de l’attaque s’intègre ainsi dans un tempo politique. Les stratèges soviétiques savent qu’il faut frapper vite et fort pour l’emporter rapidement.
C’est en effet ce qu’il se passe. Le 9 août, l’offensive est massive et brutale. Trois Fronts7 attaquent simultanément les forces japonaises le long d’une ligne de front dont la forme évoque un U renversé : le Front de Transbaïkalie, comptant quatre armées d’infanterie, un groupe de cavalerie-mécanisée soviéto-mongol et une armée blindée, attaque d’ouest en est ; le 2e Front d’Extrême-Orient, avec trois armées d’infanterie et un corps de fusiliers, opère du nord vers le sud ; enfin, le 1er Front d’Extrême-Orient, déployé sur la face est, avec quatre armées d’infanterie et un corps mécanisé, est orienté vers l’ouest. Chacune de ces armées est renforcée par des brigades de chars et des unités d’appui (artillerie, génie)8. Ne s’attendant pas à une attaque avant 1946, l’armée japonaise est surprise et incapable de mettre en œuvre son plan de défense.
Une fois les lignes nippones percées, les forces mobiles soviétiques exploitent les brèches et disloquent définitivement le dispositif ennemi. L’Armée rouge file vers le centre de la Mandchourie et ses principales villes, ainsi que vers les frontières coréenne et chinoise. Le 15 août, l’annonce de la capitulation japonaise par l’empereur porte le coup de grâce. Trois semaines après le déclenchement de l’offensive, la victoire soviétique est indiscutable. L’armée du Kwantung a cessé d’être une force organisée et la Mandchourie est conquise. Plus important encore, tant les conséquences géopolitiques forgent encore le visage de l’Asie orientale du xxie siècle, les troupes soviétiques sont à quelques centaines de kilomètres de Pékin et ont pénétré en Corée. Des actions amphibies contre les îles Kouriles et Sakhaline complètent l’offensive et permettent à l’Union soviétique de s’emparer de ces territoires qui seront bientôt annexés – en 2023, ces îles sont toujours revendiquées par le Japon. En trois semaines, l’Union soviétique a repris pied sur le devant de la scène asiatique.
- Perdre ou gagner du temps
L’armée japonaise a été incapable de résister à ce déferlement d’hommes et de matériels, écrasant tant par le nombre que par la qualité. L’ampleur du succès soviétique ne prend toutefois réellement son sens que lorsqu’on considère les conditions dans lesquelles cette victoire a été remportée.
La Mandchourie est un théâtre défavorable à une manœuvre blindée-mécanisée de grande ampleur. Ce territoire gigantesque est bordé par le fleuve Amour et par des montagnes qui sont autant de défenses naturelles, tandis que de vastes étendues désertiques et des infrastructures peu développées créent d’importantes contraintes logistiques. L’armée japonaise y est retranchée sur un terrain qu’elle connaît bien. Chacun de ces facteurs, qui plus est souvent en interaction, est susceptible de casser le rythme de l’opération, de la ralentir, voire de la figer.
La guerre est une dialectique. Si une armée est immanquablement amenée à se débattre avec la logistique ou un environnement difficile, elle est surtout confrontée à un ennemi qui manœuvre en exploitant au mieux celui-ci afin d’optimiser l’emploi de ses forces. S’il défend, il peut avoir eu le temps de valoriser son terrain. C’est le cas de l’armée du Kwantung, dont l’objectif n’est pas de repousser l’attaque – les généraux japonais savent pertinemment qu’ils n’en ont pas les moyens –, mais de faire perdre du temps aux armées soviétiques afin de préparer une défense ferme sur une ligne de résistance située en arrière. L’idée de manœuvre est cohérente. Grâce à la profondeur stratégique du territoire, les Japonais peuvent choisir d’échanger du terrain contre du temps.
Les Soviétiques doivent donc contrer un plan d’opération qui cible précisément ce dont ils ne disposent que de façon limitée : le temps. Pour cela, ils font le choix d’un choc opératif sur l’ensemble du théâtre. Sonnée, et faute de pouvoir opposer une défense coordonnée et cohérente, l’armée japonaise est incapable d’appliquer son idée de manœuvre et laisse aux Soviétiques la liberté d’action non seulement sur toute la largeur mais également sur toute la profondeur du front. Détenant fermement l’initiative, l’Armée rouge concentre ses efforts sur les vulnérabilités critiques des forces japonaises afin d’accélérer leur effondrement et atteindre ses objectifs. Faiblement motorisée et mal équipée, l’armée impériale n’a en effet pas l’agilité nécessaire pour parer les coups.
- Trois facteurs de supériorité opérationnelle
Trois grands facteurs de supériorité opérationnelle émergent et se combinent au sein de ce choc opératif. Le premier est le rapport de force quantitatif et qualitatif. La supériorité numérique des forces soviétiques a déjà été évoquée. Sur le plan qualitatif, la balance penche également largement en leur faveur : outre un équipement supérieur en qualité (artillerie, chars, motorisation), une partie importante des effectifs est expérimentée, ayant participé en Europe à la victoire contre l’Allemagne nazie. L’économie des moyens optimise le rendement de ces forces afin d’obtenir les résultats attendus dans le temps imparti. Il s’agit d’exploiter pleinement la puissance mise en ligne face à l’armée du Kwantung afin d’acquérir des gains stratégiques de manière décisive et rapide. Dans sa planification, l’Armée rouge met alors à profit l’expérience acquise par ses hommes et leurs chefs. Ces derniers sont des officiers compétents et expérimentés. La répartition des forces est faite intelligemment : la 6e armée blindée de la Garde, qui a combattu dans les Carpates, est déployée devant la chaîne de montagne Khingan. Articulée en trois corps blindés et mécanisés taillés pour une manœuvre mobile, cette formation est à contre-emploi en milieu montagneux. Ce choix risqué s’avère payant : les Japonais, qui ne s’attendent pas à ce que les Soviétiques fassent déboucher une armée blindée complète dans ce secteur, sont surpris. L’obstacle franchi, les chars déferlent sur les vastes plaines de Mandchourie bien plus propices à une manœuvre blindée-mécanisée d’envergure.
Le deuxième facteur de supériorité opérationnelle est l’agilité manœuvrière et l’intelligence tactique dont fait preuve l’Armée rouge. Par exemple, dans la nuit du 8 au 9 août, des pluies torrentielles tombent sur la frontière est, créant a priori des conditions défavorables au déclenchement d’une offensive. Pourtant, le 1er Front d’Extrême-Orient met à profit ce déluge pour surprendre les défenseurs japonais abrités dans leurs bunkers. Une fois le front percé sur l’ensemble du théâtre d’opérations, le commandement soviétique porte son effort sur ses avant-gardes constituées par des détachements avancés interarmes. Généralement de la taille d’une brigade, voire d’une division, ces détachements sont créés autour d’un noyau blindé-motorisé renforcé en moyens d’artillerie et de génie. Bénéficiant de la priorité logistique, contournant les centres de résistance, ils portent le fer et le feu dans la profondeur à un rythme soutenu. Une fois la dislocation du dispositif japonais bien entamée, en complément de l’action terrestre, des détachements d’assauts par air s’emparent des points clés, notamment les aérodromes9. Cet emploi, non pas en préparation mais en exploitation de l’assaut principal, démultiplie l’effet du choc dans la profondeur. Il ne s’agit pas pour les Soviétiques de détruire en détail l’armée japonaise, ce qui consommerait du temps, mais de frapper d’un choc violent le système ennemi afin de l’ébranler. La séquence suivante consiste à exploiter les effets systémiques causés par ce choc afin de mener à l’effondrement. Ce dernier ouvre définitivement la voie aux forces soviétiques qui peuvent atteindre leurs objectifs tout en étant confrontées à une résistance décroissante. Fonctionnant à plein rendement, la machine de guerre soviétique brise le système défensif japonais.
Le troisième facteur de supériorité opérationnelle est la maîtrise par l’Armée rouge du facteur logistique, crucial pour le déroulement d’une opération. Ce facteur est ici d’autant plus sensible que les Soviétiques font face à une armée japonaise qui défend un terrain qu’elle occupe depuis 1931, et dont elle maîtrise les infrastructures le long desquelles elle a eu le temps de bâtir dépôts et ateliers. Or l’Armée rouge ne peut se permettre de laisser sa manœuvre ralentir ou, pire, se figer. La préparation de l’offensive a donc débuté dès l’automne 1944. À partir de cette date, les forces soviétiques d’Extrême-Orient, qui jusqu’ici avait constitué un réservoir de forces, notamment durant les crises de 1941-1942, sont renforcées. Entre janvier et août 1945, cinq cent mille hommes, des milliers de chars, de canons et d’avions10 sont acheminés par le Transsibérien.
C’est un tour de force que réalisent les planificateurs soviétiques. Il faut en effet déplacer ces forces d’Europe vers l’Extrême-Orient, mais aussi les soutenir dans la durée avec munitions, carburant, pièces détachées, eau et rations. Un vaste réseau de routes et de dépôts est constitué en arrière de la future ligne de front afin d’acheminer, d’entretenir et de stocker les milliers de véhicules et le ravitaillement destinés à l’offensive. La diversité des matériels complexifie la tâche des logisticiens, qui doivent faire cohabiter différentes générations de matériels soviétiques (des chars bt-7 et t-26 des années 1930 côtoient des chars modernes t-34 ou is-2), mais également des véhicules d’origine américaine. Plusieurs milliers de camions et des centaines de chars Sherman sont débarqués dans les ports soviétiques du Pacifique dans le cadre du prêt-bail11.
Une fois l’offensive déclenchée, des flux logistiques se déploient le long des lignes de communication entre un front mouvant et la zone arrière. Ces flux doivent être constants afin de maintenir le rythme de la progression. Le renforcement des armées en ligne par des unités de transport, des ateliers mobiles ou des hôpitaux de campagne constitue un premier moyen de conserver des liaisons ininterrompues entre l’avant et l’arrière. Un autre réside dans la flexibilité dont sauront faire preuve les états-majors durant l’offensive. Une fois les lignes japonaises percées, les colonnes de l’Armée rouge s’étalent sur plusieurs dizaines de kilomètres. La priorité logistique est alors mise sur les détachements avancés interarmes qui constituent les têtes de colonnes. Ce choix permet aux unités de pointe de maintenir leur progression à un rythme soutenu et de poursuivre dans la profondeur la dislocation du dispositif nippon.
- Un effet d’accélération stratégique
En lisant ces lignes, il serait tentant de voir dans l’offensive de Mandchourie la campagne parfaite dont on pourrait extraire un modèle indépassable. Le récit des opérations et leurs détails constituent en effet un terreau fertile en cas concrets tactiques. C’est ce que pratique par exemple l’armée russe, fixée sur le modèle de la Grande Guerre patriotique, pour former ses officiers. La première année de guerre en Ukraine (2022) montre que cela ne fait pas une victoire. En 1945, confrontée à une problématique de délais sur le plan stratégique, l’Armée rouge a vaincu car elle a su maîtriser et exploiter les divers facteurs qui pouvaient enrayer son offensive. Surtout, le commandement soviétique a su ajuster ses objectifs et ses moyens.
L’offensive stratégique de Mandchourie s’est vu fixer des objectifs réalistes et affecter les moyens nécessaires. C’est sur ce point qu’elle constitue une riche matière à réflexion. L’entrée en guerre en Extrême-Orient était inévitable. Face à cette certitude, l’état-major soviétique a minutieusement préparé l’assaut. Des mois durant, alors que la guerre en Europe faisait encore rage, il a accumulé d’importants moyens sur son futur théâtre d’opérations. Il ne s’est pas contenté d’amener hommes et matériels, mais les a échelonnés de telle sorte que le coup porté aux forces japonaises soit puissant, et puisse être exploité dans le temps et l’espace. Contrairement à d’autres opérations soviétiques lancées au cours de la guerre contre l’Allemagne nazie, le succès initial de l’offensive de Mandchourie est suivi d’une exploitation réussie.
Par un curieux phénomène, l’offensive se nourrit elle-même : plus elle avance, plus elle gagne en rythme. Un effet d’ascenseur se crée alors dans la mesure où les deux bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki et, surtout, le succès très rapidement apparent de l’attaque soviétique en Mandchourie précipitent la fin de la guerre.
Le 15 août, six jours seulement après le déclenchement de l’offensive, Hirohito annonce la capitulation de son pays. La défaite militaire a brisé la volonté de combattre des décideurs japonais. En retour, le discours de l’empereur produit des effets sur le terrain. Il brise la cohésion de l’armée du Kwantung et accélère sa désintégration. L’annonce de la capitulation n’atteint pas uniformément les unités japonaises – certaines tiennent farouchement leurs positions tandis que d’autres rendent les armes rapidement –, mais faisant désormais face à une résistance désorganisée, les Soviétiques peuvent atteindre leurs objectifs sans difficulté. L’Armée rouge a gagné sa course contre le temps. Le 2 septembre 1945, lorsque le Japon signe la capitulation, elle a effectué un bond de plusieurs milliers de kilomètres vers le sud, en particulier en Corée où elle atteint le 38e parallèle12.
1La bibliographie de cette campagne est assez réduite. L’ouvrage le plus exhaustif est celui de David Glantz, colonel de l’US Army spécialiste de l’armée soviétique : D. Glantz , The Soviet Strategic Offensive in Manchuria, 1945 “August Storm”, Abingdon, cass, 2003. Voir aussi Ch. Stephenson, Stalin’s War on Japan, the Red Army’s Manchurian Strategic Offensive Operation 1945, Barnsley, Pen & Sword Books, 2021, et J. Sapir, La Mandchourie oubliée. Grandeur et démesure de l’art de la guerre soviétique, Monaco, Éditions du Rocher, 1996.
2Le Japon a envahi la Mandchourie en 1931 et proclamé l’indépendance du Mandchoukouo, gouverné par Puyi, dernier empereur de Chine.
3D. Glantz, op. cit., p. 40.
4Auxquels s’ajoutent deux cent quatorze mille soldats du Mandchoukouo, D. Glantz, op. cit., p. 64.
5J. Lyon, Serbia and the Balkan Front, 1914 : the Outbreak of the Great War, New York, Bloomsbury Academic, 2015.
6Victory-Europe : le 8 mai 1945.
7Écrit avec un F majuscule, Front désigne la formation équivalente à un groupe d’armées dans l’Armée rouge. Avec un f minuscule, il s’agit du front au sens de ligne de contact.
8D. Glantz, op. cit., pp. 360-380.
9Une scène du film Le Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci (1987) illustre ces assauts aériens : Puyi, dernier
empereur de Chine puis chef de l’État fantoche du Mandchoukouo, est capturé dans un aérodrome par un détachement de parachutistes soviétiques.
10D. Glantz, op. cit., p. 41.
11D. Glantz, op. cit., p. 37.
12Le 38e parallèle constitue la ligne de démarcation entre la Corée du Nord et la Corée du Sud avant la guerre de Corée. En 1950, ces deux États entrent en guerre avant de signer un armistice trois ans plus tard. La zone démilitarisée (dmz) suit approximativement le tracé de ce parallèle.