N°48 | Valeurs et vertus

Antoine Bondaz

Chine

Des valeurs au service du parti

« Les valeurs socialistes fondamentales et la culture traditionnelle chinoise sont vivantes
dans le cœur du peuple.
[…] Les valeurs socialistes fondamentales représentent l’esprit chinois contemporain et sont la cristallisation des valeurs partagées par tous les Chinois »

Rapport de Xi Jinping au 19e Congrès, 20171

« Nous devons prôner la paix, le développement, l’équité, la justice,
la démocratie et la liberté, qui sont des valeurs communes à l’humanité
»

Discours de Xi Jinping au Forum Boao, 20212

Depuis son arrivée au pouvoir en 2013, le secrétaire général du Parti communiste chinois (pcc) Xi Jinping mentionne régulièrement l’importance des valeurs dans ses prises de parole publiques, en Chine comme à l’étranger. Des « valeurs socialistes fondamentales » (社会主义核心价值观), dont le patriotisme, le dévouement et l’intégrité ont été promues lors du 18e Congrès national du parti en 2012, et la Constitution de la République populaire de Chine, amendée en 2018, inclut dans son article 24 le fait que « l’État doit défendre les valeurs fondamentales du socialisme, prôner les vertus civiques que sont l’amour de la patrie, du peuple, du travail, de la science et du socialisme », avant d’ajouter qu’il convient de « combattre les pensées capitalistes, féodales et autres formes de décadence »3.

Depuis les années 1990, on note un retour aux valeurs traditionnelles avec la mise en avant par Pékin des valeurs confucéennes, comme la notion d’« harmonie » (和谐), à tel point que certains évoquent une « restauration traditionaliste »4. Depuis 2000, « gouverner par le droit et par la vertu » (依法治国/以德治国) est également régulièrement mentionné dans les discours des dirigeants du Parti5. Ce phénomène peut sembler paradoxal, à juste titre. Dans les années 1930, les nationalistes avaient initié le Mouvement de la nouvelle vie (新生活运动) en mettant en avant des valeurs traditionnelles, dont « quatre principes cardinaux » de moralité6 (四維), pour faire contrepoids aux idées révolutionnaires des communistes. Et contrairement à Mao Zedong, qui considérait avec mépris la « vieille société » (旧社会), ou à la période de la Révolution culturelle qui entendait détruire les « quatre vieilleries » (四旧) (vieilles idées, vieille culture, vieilles coutumes et vieilles habitudes), Xi Jinping présente désormais la pensée et la culture traditionnelles comme l’« âme » (灵魂) de la nation. Parmi ces valeurs culturelles traditionnelles, « l’harmonie, la bienveillance, la droiture, la courtoisie, la sagesse, l’honnêteté, la loyauté et la piété filiale » influenceraient la psyché du peuple chinois7.

Ce paradoxe s’explique par l’instrumentalisation des valeurs traditionnelles par le Parti, hier pour critiquer et renverser les autorités établies, aujourd’hui pour renforcer et conserver son autorité. Ces valeurs sont également mobilisées par les dirigeants chinois en Chine pour se protéger contre ce qui est perçu comme une influence étrangère et pour dénoncer toute opposition dans le pays. Enfin, elles sont utilisées à l’étranger pour rassurer sur l’émergence et les intentions de la Chine, ainsi que pour discréditer certains pays, dont les États-Unis. En cela, Pékin ne met pas en œuvre une stratégie fondée sur des valeurs, contrairement à ce qui est affirmé, mais met en avant des valeurs en fonction de sa stratégie.

  • Légitimer le leadership du Parti

L’instrumentalisation des valeurs à des fins de politique intérieure n’est ni nouvelle ni propre à la Chine. On note depuis les années 1990, suite aux événements de Tiananmen, l’émergence d’un « nationalisme de substitution »8 se fondant, entre autres, sur des valeurs traditionnelles confucéennes. Alors que le lancement des réformes économiques nécessitait de minimiser délibérément le poids de l’idéologie marxiste, le pcc devait de toute urgence réinventer les sources de sa légitimité. Le sentiment nationaliste, alimenté en particulier par la nostalgie culturelle et un retour à un ordre moral, est devenu un moyen de renforcer cette légitimité9. Dès mars 2006, une campagne de moralisation à grande échelle est lancée par le secrétaire général, Hu Jintao, sous le nom des « huit honneurs et huit disgrâces » (八荣八耻)10.

Cette campagne est associée à la promotion du concept d’« harmonie sociale » (社会和谐) et de « société harmonieuse » (和谐社会) afin, officiellement, de « poser une base idéologique et morale solide pour l’unité et la lutte de tout le Parti et du peuple »11. Le concept d’harmonie n’est pas anodin et fait directement référence au confucianisme. Anne Cheng, qui occupe la chaire « Histoire intellectuelle de la Chine » au Collège de France, rappelle que « Confucius a souvent été instrumentalisé, tour à tour combattu et encensé ». Si c’est désormais une lecture conservatrice de ses Entretiens qui est privilégiée par le pouvoir à Pékin12, la situation était en effet tout autre pendant la Révolution culturelle. Mao Zedong avait par exemple utilisé l’allégation d’une proximité idéologique de Lin Biao avec le confucianisme pour l’écarter du pouvoir en 1973.

À l’inverse, l’enseignement de Confucius est désormais « transformé en message politique autoritaire pour supplanter une idéologie défaillante, en conformisme social et moral pour tenter d’assurer la stabilité de la société, et en nationalisme culturel pour garantir sa place à la Chine dans le jeu de la globalisation »13. Par ailleurs, lors du 18e Congrès, en 2012, des « valeurs socialistes fondamentales » (社会主义核心价值观) sont promues par le pcc. Au nombre de douze, elles se divisent en trois catégories : étatique – prospérité (富强), démocratie (民主), civilité (文明) et harmonie (和谐) –, sociétale – liberté (自由), égalité (平等), justice (公正), État de droit (法治) – et individuelle – patriotisme (爱国), dévouement (敬业), intégrité (诚信), amitié (友善). Et elles deviennent omniprésentes dans la propagande du régime, y compris dans le système éducatif. Selon le Comité central du pcc, ces valeurs, qui constituent l’« âme du soft power culturel » selon Xi Jinping14, doivent « couvrir toutes les écoles et tous les bénéficiaires de l’éducation »15.

En visite dans la ville de naissance de Confucius en 2013, Xi Jinping appelle à « promouvoir la moralité au sein de la population, en cultivant le jugement moral et en renforçant les capacités à pratiquer la moralité »16. Un très proche, Wang Huning, membre du comité restreint du bureau politique, est par ailleurs nommé à la tête du Groupe dirigeant pour la propagande et le travail de la pensée (中央宣传思想工作小组) ainsi que de la Commission centrale d’orientation sur l’édification d’une civilisation spirituelle (中央精神文明建设指导委员会), deux organes clés dans cette instrumentalisation des valeurs. L’association du droit et de la morale devient même une partie intégrante de la construction du système juridique, un amalgame réalisé par l’intégration d’un code moral utilisant les « valeurs fondamentales socialistes » dans tous les processus juridiques et judiciaires17. Il est également attendu des cadres du Parti qu’ils fassent preuve de vertu afin d’être légitimes auprès de la population18. Cependant, nos valeurs ne sont pas explicitement définies, tout comme le terme de « verts du pcc » qui apparaît pourtant régulièrement dans les médias19.

  • Se protéger des influences « occidentales »

En parallèle, le pcc utilise les valeurs pour s’opposer aux pays occidentaux. En 2012, Hu Jintao affirme que « les domaines idéologiques et culturels sont les zones focales de leur infiltration à long terme »20. L’argument officiel est qu’une « infiltration idéologique » (意识形态渗透) par des « forces hostiles » (敌对势力) viserait à provoquer un changement de régime, le pcc faisant un lien avec les « révolutions de couleurs » (色彩革命) des années 2000, puis les Printemps arabes. En 2013, la campagne dite des « Sept sujets de discussions interdits » (七不讲) est également lancée afin de contrer l’influence des « valeurs occidentales » (西方价值观)21. Selon le pcc, les concepts de « démocratie constitutionnelle occidentale », de « liberté de la presse » ou encore de « société civile » seraient utilisés par les diplomates, ong et médias occidentaux opérant en Chine pour cultiver les « forces antigouvernementales »22. Un rapport officiel rédigé par le ministre de l’Éducation demande aux universités de ne « jamais laisser des manuels promouvant les valeurs occidentales apparaître dans nos classes »23. Dans le cadre de la réforme de l’appareil de sécurité chinois, le nouveau concept de « sécurité nationale aux caractéristiques chinoises » (中国特色国家安全) intègre justement la sécurité politique, la sécurité sociétale et même la sécurité culturelle dans une définition maximaliste de la sécurité24.

Cette critique d’un Occident souvent fantasmé est indissociable de la recherche constante de la légitimité par le Parti. La mise en avant de ces valeurs permet de mettre l’accent sur le caractère unique du système chinois et sur une forme d’exceptionnalisme chinois, afin de balayer les critiques étrangères. L’affirmation selon laquelle la Chine ne doit pas être évaluée selon les normes occidentales mais selon ses propres termes constitue un axe central de l’argumentation du pcc25. En cela, on peut établir un parallèle avec la promotion de « valeurs asiatiques » dans les années 1990 par de nombreux dirigeants du Sud-Est asiatique, qui opposaient les défauts de la démocratie et de l’individualisme occidentaux aux vertus du communautarisme et de la bonne gouvernance asiatiques26. Des idéologies politiques conservatrices et autoritaires étaient alors présentées par leurs partisans comme culturellement associées aux sociétés asiatiques27. De plus, le régime chinois instrumentalise des événements, comme la crise des réfugiés en Europe, le Brexit, les manifestations des gilets jaunes ou plus récemment la gestion sanitaire de la pandémie de la Covid-19 afin de présenter les prétendues « valeurs occidentales », et in fine les systèmes de gouvernance occidentaux, comme inefficaces et décadents, alimentant ainsi une rivalité systémique28.

  • Rassurer la communauté internationale

Le vocabulaire confucéen et, plus largement, les « valeurs chinoises » sont également utilisés sur la scène internationale pour présenter la Chine comme pacifique par culture et par tradition, afin de rassurer sur son émergence et ses ambitions, mais aussi faire taire les critiques. Dès les années 2000, le régime chinois va utiliser le concept d’harmonie dans sa rhétorique diplomatique. Selon le Premier ministre de l’époque, Wen Jiabao, qui s’exprime en 2003 à l’université Harvard, « l’harmonie sans l’uniformité est une grande idée proposée par les anciens penseurs chinois »29 et le secrétaire général du pcc évoque le concept de « monde harmonieux » (和谐世界) selon lequel différents régimes politiques coexistent et doivent se respecter, rejetant le caractère universel de certaines valeurs. À la même époque, le concept d’« ascension pacifique » (和平崛起), remplacé ensuite par celui de « développement pacifique » (和平发展), fait son apparition30 et vise à différencier l’émergence actuelle de la Chine de celle des États-Unis au xixe siècle, présentée comme étant une « expansion violente »31 (暴力扩张), mais aussi de celle de l’Allemagne nazie ou de l’Union soviétique.

Les universitaires chinois, notamment ceux de l’université Tsinghua, dont Xi Jinping est diplômé, s’efforcent d’appuyer les efforts des autorités politiques. La professeure Zhang Lihua affirme par exemple que Pékin a toujours cherché le « gouvernement par la vertu »32, un concept issu de la culture confucéenne, et que les valeurs traditionnelles chinoises se différencieraient des valeurs occidentales en ce que les premières considèrent la nature humaine comme intrinsèquement bonne contrairement aux secondes. Ces valeurs expliqueraient la promotion par la Chine, à partir des années 1950, des fameux « cinq principes de la coexistence pacifique » (和平共处五项原则), dont la non-ingérence dans les affaires intérieures.

Dans le cadre de ses travaux, qui portent sur l’application de valeurs et vertus propres à la culture chinoise pour expliquer la politique étrangère du pays33, le professeur Yan Xuetong, souvent présenté comme proche de Xi Jinping, va plus loin et promeut le concept de « réalisme moral » (道义现实主义). Il rejoint en cela les penseurs du réalisme classique, tel Hans Morgenthau34, qui incluaient également la moralité dans leurs analyses. L’universitaire chinois considère que l’« autorité humaine » (王权) est la forme la plus élevée de leadership selon les philosophes classiques chinois, car elle se concentre sur la moralité et les valeurs dans l’exercice du pouvoir, et apporte la légitimité du recours à la force35. Par ailleurs, cette « autorité humaine » devrait accroître la « réputation internationale stratégique »36 (国际战略信誉) d’un État, lui permettant de devenir la puissance dominante du système international37. En effet, un comportement international vertueux permettrait à un pays de rassembler largement autour de lui, en multipliant et renforçant des alliances. L’objectif est d’expliquer les modalités selon lesquelles une puissance émergente comme la Chine pourrait devenir la puissance dominante en discréditant et en affaiblissant les États-Unis, notamment en les privant d’alliés, et ainsi déjouer le « dilemme de l’ascension »38 (崛起困境) qui rendrait un conflit sino-américain inévitable.

  • Un échec relatif et un contre-modèle gênant

Si la propagande autour de ses valeurs soigneusement sélectionnées et réinterprétées peut rencontrer un certain succès en interne, force est de constater que la Chine ne parvient toujours pas à les diffuser et à exporter son modèle39. Or les efforts sont nombreux, avec par exemple la création du média cgtn destiné à diffuser des contenus à l’étranger, notamment par le biais des plateformes de streaming comme YouTube, ou encore la création de cinq cent quarante-huit Instituts Confucius dans cent cinquante-quatre pays40. Conscient de ces difficultés, le régime chinois semble s’adapter et cherche désormais à dénaturer certains concepts en les redéfinissant. Ainsi, au sein des organisations internationales, il cherche à présenter les droits de l’homme avant tout comme un « droit au développement » bien plus que comme des droits politiques41.

L’un des obstacles que rencontre Pékin est l’existence d’un contre-modèle invalidant ses arguments. En effet, de l’autre côté du détroit de Taïwan, une société plurielle et de culture chinoise a démontré que les valeurs traditionnelles mises en avant par le pcc ne se traduisent pas forcément par le soutien à un régime autoritaire, bien au contraire. La démocratisation de Taïwan initiée dans les années 1980 est venue de la société civile et non d’une quelconque intervention extérieure. En cela, le contre-modèle taïwanais montre que le régime chinois instrumentalise des valeurs dans le cadre d’une stratégie de maintien au pouvoir, bien plus qu’il ne met en œuvre une stratégie fondée sur des valeurs.

1 « Full text of Xi Jinping’s Report at 19th cpc National Congress », Xinhua, October 18, 2017.

2 « Full text: Xi Jinping’s Speech via video link at Boao Forum for Asia (bfa) Annual Conference 2021 », cgtn, April 20, 2021.

3 Amendment to the Constitution of the People’s Republic of China adopted at the First Session of the Thirteenth National People’s Congress on March 11, 2018.

4 Y. Zi, « Xi Jinping and China’s Traditionalist Restoration », China Brief, vol. 17, n° 9, 2017.

5 « Le concept de gouverner le pays par la vertu a été proposé » (提出以德治国的理念), News of the Communist Party of China, 25 juillet 2016.

6 Les quatre principes cardinaux et les huit vertus sont un ensemble de principes fondateurs confucéens de la moralité. Les quatre principes cardinaux sont la bienséance ou les rites (), la droiture (), l’intégrité () et la honte (). Les huit vertus sont la loyauté (), la piété filiale (), la bienveillance () l’amour (), l’honnêteté () la justice (), l’harmonie () et la paix ().

7 L. Zhang, « China’s Traditional Cultural Values and National Identity », Carnegie-Tsinghua Center for Global Policy, November 21, 2013.

8 J.-P. Cabestan, « The Many Facets of Chinese Nationalism », China Perspectives n° 59, 2005.

9 A. Kubat, « Morality as Legitimacy under Xi Jinping: The Political Functionality of Traditional Culture for the Chinese Communist Party », Journal of Current Chinese Affairs, vol. 47, n° 3, 2018.

10 « cpc Promotes “core Value System” to lay Moral Foundation for Social Harmony », China View, October 18, 2006.

11 « Poser une base idéologique et morale solide pour l’harmonie sociale », (打牢社会和谐的思想道德基础), Xinhua, 19 octobre 2006.

12 A. Cheng, « Confucius ou l’éternel retour », Le Monde diplomatique, septembre 2012.

13 J. Thoraval, « L’instrument de l’Empire », Philosophie, 27 juillet 2006.

14 « Core socialist Values », China Daily, October 12, 2017.

15 « China Promotes core socialist Values », Xinhua, December 24, 2013.

16 « Chinese President Xi underlines morality during Confucius site Visits », Xinhua, November 29, 2013.

17 D. Lin, « Morality Politics under Xi Jinping », East Asia Forum, August 1, 2019.

18. M. Rudolf, « Xi Jinping thought on the Rule of Law : New Substance in the Conflict of Systems with China », SWP, Comment n° 28, April 2021.

19. W. Xu, « Young Officials Urged to carry on CPC Virtues », China Daily, March 2, 2021.

20 « China’s President pushed back against Western culture », New York Times, January 4, 2012.

21 J. Doyon, « Xi Jinping Thought and China’s Youth », China Analysis, European Council on Foreign Relations, December 2017.

22 « Document 9 : How Much Is a Hardline Party Directive Shaping China’s Current Political Climate ? », China File, November 8, 2013 ; E. Fish, « Why’s Beijing So Worried About Western Values Infecting China’s Youth? », China File, February 4, 2017.

23. « ”No Room for Western Values” in University Education », China Digital Times, January 30, 2015.

24 J. Sun, « Suivre de façon inébranlable la voie de la sécurité nationale aux caractéristiques chinoises » (坚定不移走中国特色国家安全道路), Qiushi5, 2015.

25 K. Shi-Kupfer, M. Ohlberg, S. Lang, B. Lang, « Ideas and Ideologies competing for China’s Political Future », merics n° 5, October 2017.

26 M. R. Thompson, « Whatever happened to “Asian Values”? », Journal of Democracy, vol. 12, n° 4, 2001.

27 R. Robison,« The Politics of ‘Asian Values », The Pacific Review, vol. 9, n° 3, 1996.

28 A. Bondaz, « Coronavirus. Le modèle de gouvernance chinois n’est pas un modèle à suivre », Le Monde, 16 mars 2020.

29 L. Zhang, « China’s Traditional Cultural Values and National Identity », Carnegie-Tsinghua Center for Global Policy, November 21, 2013.

30 B. Zheng, China’s Peaceful Rise: Speeches of Zheng Bijian, 19972005, Brookings Institution Press, 2005.

31 A. Bondaz, « Explaining China’s Foreign Policy Reset », China Analysis, European Council on Foreign Relations, April 2015.

32 L. Zhang, « Beijing Focuses on Soft Power », Carnegie-Tsinghua Center for Global Policy, April 28, 2014.

33 X. Yan, Ancient Chinese Thought, Modern Chinese Power, Princeton University Press, 2013.

34 H. Morgenthau, Politics Among Nations: The Struggle For Power and Peace, Alfred A. Knopf, 1948.

35 X. Yan, « Chinese Values vs Liberalism: What Ideology Will Shape the International Normative Order? », The Chinese Journal of International Politics, vol. 1, n° 2, 2018.

36 «Yan Xuetong. Les menaces externes ne suffisent pas pour empêcher l’ascension de la Chine » (阎学通:外部威胁尚不足以颠覆中国崛起), Global Times (环球时报), 23 février 2017.

37 X. Yan, Leadership and the Rise of Great Powers, Princeton University Press, 2018.

38 X. Yan, « Le dilemme de l’ascension et les nouvelles caractéristiques de la politique étrangère de la Chine » (阎学通:崛起困境与中国外交新特征), People’s Forum Online (人民论坛网), 10 décembre 2014.

39 J. Wang, « Un glissement de terrain simultané dans les relations sino-américaines et sino-japonaises n’est clairement pas une situation favorable » (中美与中日关系同时滑坡并非有利局面), Caixin (财新网), 10 septembre 2014.

40 Z. Huang, « 10 New Confucius Institutes lift global total to 548, boosting Ties », China Daily, December 5, 2018.

41 T. Piccone, « China’s Long Game on Human Rights at the United Nations », Brookings Institution, September 2018.

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