Le 18 août 2008, dix soldats français sont tués à Uzbin, en Afghanistan, dans une embuscade tendue par les talibans. Survenant en plein été, alors que la France vit au ralenti et que la presse cherche de quoi remplir ses journaux, l’événement prend une importance inaccoutumée, surtout si on le compare à deux pertes semblables, la mort de neuf soldats à Bouaké, le 6 novembre 2004, tués par un tir d’avion ivoirien et celle de huit autres dans un accident d’hélicoptères au Gabon, le 17 janvier 2009, qui n’ont été relatées en leur temps que dans de courtes annonces noyées dans le flot quotidien des nouvelles.
Dès qu’il en est informé, le président de la République se rend en Afghanistan, rencontre les camarades des morts et fait venir leurs familles. Le 21 août, il assiste à la messe d’enterrement dans l’église des Soldats, la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, puis à la prise d’armes d’hommage dans la cour d’honneur de l’hôtel national au cours de laquelle il épingle l’insigne de la Légion d’honneur sur le cercueil de chacun d’eux, le tout sous les yeux des Français massés devant leurs écrans de télévision, les principales chaînes retransmettant en direct le déroulement complet de la cérémonie.
La mort au combat n’est jamais une mort ordinaire. Elle soulève toujours de nombreuses questions et, dans le cas présent, elles ont été lancées en forme de cris : « Ils sont morts à vingt ans ! » ; « Ils n’ont eu que six mois de formation ! » ; « Ils ont été envoyés au combat sans protection ! » La réponse est tragiquement simple. Les soldats ont toujours vingt ans1 ; ils ont au mieux six mois d’instruction avant d’être envoyés au combat2 ; la mission reçue imposait sans doute d’aller au contact de l’ennemi, sans autre moyen que l’armement d’une section d’infanterie.
Au-delà de la douleur compréhensible des familles que les médias relayaient complaisamment, leur ignorance de l’enjeu dont leurs enfants payaient le prix était admissible. Mais comment accepter qu’un grand parti politique, qui a assumé le pouvoir pendant de nombreuses années et qui aspire à le faire à nouveau, puisse demander, du simple fait des pertes subies, le retrait immédiat du théâtre d’opérations ? Il semblait alors que la nation ne pouvait supporter cette mort pourtant inscrite de façon quasi certaine dans l’envoi, qu’elle avait décidé, d’une troupe dans une zone de combat, alors qu’elle ne s’indignait pas beaucoup des 4 274 tués sur les routes en 2008, parmi lesquels les jeunes gens de dix-huit à vingt-quatre ans représentaient 23,4 % du total3, morts pour rien, par insouciance le plus souvent, sans parler des 20 000 morts d’accidents domestiques chaque année, qui frappent surtout les enfants en bas âge4.
Dans un communiqué, le chef de l’État avait rendu hommage au « courage de ces hommes qui ont accompli leur devoir jusqu’au sacrifice suprême ». Sans doute était-il dans son rôle et tout autre que lui, à sa place, aurait dit la même chose. Mais il est désormais le seul à tenir un tel langage. Néanmoins, le sens du sacrifice qu’il invoquait était perverti quand il organisait, en faisant venir les familles sur les lieux où leurs enfants étaient tombés, la « privatisation de la mort »5 des soldats. Dépossédé ainsi de toute portée collective, leur mort était réduite à un événement privé.
C’est l’aboutissement de l’évolution observée depuis la Première Guerre mondiale, quand les soldats morts au combat sont identifiables par le port d’une plaque d’identité, dont le principe est adopté en 1881, et jalonnée par l’attribution, au printemps 1915, sur décision du général Joffre, d’une tombe individuelle à chacun d’eux, par la création, en 1924, de nécropoles nationales où sont regroupées les tombes dispersées jusque-là, par l’édification, la paix revenue, dans chaque commune, d’un monument aux morts pour garder, gravés dans la pierre et la mémoire des hommes, les noms des enfants du pays morts pour la France, par l’intervention, à partir de la guerre au Liban, de la prévôté soumettant les corps à un examen d’identité judiciaire, et enfin par l’idée, lancée par des stratèges américains à la fin du xxe siècle et facilement admise par une société occidentale qui refuse désormais l’inéluctable, d’une guerre qui coûterait « zéro mort ».
Dans une société qui n’est plus, souvent, qu’une juxtaposition d’individus au mieux réunis au sein de familles réduites aux personnes vivant sous le même toit, la mort de ces dix hommes prenait, du fait des circonstances et du moment, une allure de défi. De jeunes Français, en tout point semblables, en apparence, à leurs contemporains, donnaient leur vie pour une cause qui ne les touchait pas directement. Ils avaient accepté cette éventualité en s’engageant, quelles que soient par ailleurs les raisons de leur volontariat. D’une façon brutale et inattendue, ils disaient à la nation que les missions qu’elle leur confiait exigeaient d’eux jusqu’à leur sacrifice. Le général Jean-Louis Georgelin6, chef d’état-major des armées, rappelait peu après que plus de six cents hommes avaient été tués sur les théâtres où les armées françaises étaient intervenues depuis 1962.
- Le sacrifice du soldat
« L’esprit de sacrifice est le sentiment issu du patriotisme, qui pousse le soldat et le chef à sacrifier leur volonté et leur vie, pour leur pays et pour leurs camarades. Sur le champ de bataille, il se traduit par la poussée en avant, par la marche audacieuse vers l’adversaire, au mépris des coups et des blessures : le tout est de joindre l’ennemi « à la baïonnette ». L’esprit de sacrifice engendre l’héroïsme, le courage et le dévouement, qui donnent le succès7. »
Publié à la veille de la Grande Guerre, ce texte, conçu quelques années auparavant et remis au goût du jour par l’allusion à la baïonnette, indique que si le sacrifice est une obligation pour l’individu, il est une nécessité pour la nation. Il est la condition indispensable du succès8. Avant la loi de séparation des Églises et de l’État (1905), les catholiques communient dans la même conception. « L’amour de la patrie commande et obtient couramment dans l’armée française le sacrifice, vertu militaire qui résume toutes les autres9. » Ces deux exemples, qui datent de la IIIe République, traduisent en termes définitifs une conception ancienne du sacrifice élaborée au début de la Révolution et peu à peu mise en application au cours du xixe siècle dans une société de citoyens « libres et égaux en droits »10.
L’amour de la patrie poussé jusqu’au sacrifice est enseigné par l’école puis, au-delà, par tous les moyens d’éducation existants. Toutes les formes d’expression artistique servent de relais. Les chansons de marche, dont certaines sont vite populaires, développent le thème du sacrifice à l’envi. Le Chant du départ, écrit par Marie-Joseph Chénier et mis en musique par Étienne Méhul pour la fête du 14 juillet 1794, est imprimé à dix-huit mille exemplaires envoyés aux armées. Son refrain repris deux fois clame : « La République nous appelle / Sachons vaincre ou sachons mourir / Un Français doit vivre pour Elle / Pour Elle, un Français doit mourir. » Le Chœur des Girondins, composé en 1847 par Auguste Maquet sur une musique de Varney pour Le Chevalier de Maison-Rouge, le drame qu’il a écrit avec Alexandre Dumas, remporte un succès bien plus durable que la pièce. Son refrain, resté dans les mémoires à force d’être répété, communie dans le même esprit : « Mourir pour la Patrie / C’est le sort le plus beau, le plus digne d’envie11. »
La défaite de 1871 donne un nouvel élan au thème ; des auteurs enfourchent l’antienne de la revanche, en faisant souvent appel aux mânes des soldats de l’an II, comme Robert Planquette dans Le Régiment de Sambre-et-Meuse qu’il écrit en 1879. En 1875, Paul Déroulède adapte le sujet aux souvenirs récents de la défaite avec Le Clairon.
Le sacrifice est toujours exigé du soldat à l’heure actuelle. « Le nouveau statut général des militaires réaffirme les principes intangibles et les exigences qui conditionnent l’efficacité des forces armées et font l’unité de l’état militaire : discipline, disponibilité, loyalisme, neutralité, esprit de sacrifice12. »
L’éducation militaire relayant l’éducation civique façonne les esprits au sacrifice. L’État jouit dans ce domaine d’une puissance donnée par sa légitimité que lui reconnaissent les citoyens. Il en était de même au temps de la milice, même si les cahiers de doléances de 1789 réclament sa suppression13. « La couronne détenait la structure administrative et la force nécessaire pour imposer sa volonté à l’ensemble de la population. […] Les jeunes gens qui entraient au service de leur patrie n’y allaient pas le cœur joyeux, chantant d’allégresse. Mais quel que fût leur comportement individuel – furieux, morose, découragé –, ils répondirent à l’appel. Et ils firent leur devoir. […] Ils marchèrent et moururent par milliers pour le roi et saint Denis14. »
- Se sacrifier aujourd’hui
La mort des soldats en Afghanistan venait justifier, s’il en était besoin, le travail entrepris par des chercheurs qui depuis deux ans réfléchissaient à la notion de sacrifice et avaient décidé de rassembler leurs réflexions dans un ouvrage15. Partis de la remarque souvent faite, notamment par des étrangers, que l’armée française célèbre des défaites, ils voulaient expliquer les raisons pour lesquelles « ce n’est pas la vie qui est pour l’homme la valeur suprême mais qu’elle doit servir des fins plus importantes qu’elle-même »16.
Si Sidi-Brahim, Camerone et Bazeilles sont bien des défaites, les vertus exprimées par les hommes qui se battaient là transcendent leur action et s’imposent comme modèle de comportement à leurs successeurs. C’est le sacrifice qui est honoré, cultivé, enseigné par la commémoration de ces combats, sans morbidité aucune, sans masochisme incongru, à l’égal de celui des soldats tombés au cours de deux guerres mondiales, honorés chaque année, le 11 novembre et le 8 mai17.
Sidi-Brahim, Camerone et Bazeilles se déroulent comme des tragédies classiques, en respectant la règle des trois unités. Unité de temps : le combat ne dure qu’une journée ou guère plus18. Unité de lieu : un espace – marabout de Sidi-Brahim, hacienda de Camerone, auberge Bourgerie à Bazeilles – clairement délimité par des murs. Unité d’action : un siège en règle soutenu jusqu’à l’épuisement des munitions et des hommes accomplissant leur fatum (dans les trois cas, les survivants ne sont qu’une poignée et le plus souvent blessés).
Les unités qui prirent part à ces combats sont, chacune à leur manière, particulières. Par leur mode d’action, par leur recrutement, par leur vocation, elles se distinguent de la masse de l’infanterie en cultivant une personnalité affirmée que leur combat perdu sert encore à renforcer. Défenseur obstiné d’un coin de terre, image du peuple de paysans attachés à la glèbe, le fantassin, dans cette action, est perçu comme l’incarnation des vertus de la nation, de la race comme on disait encore dans la première moitié du xxe siècle. Les cavaliers les rejoignent quand ils épuisent tous leurs moyens au galop de leurs chevaux, cuirassiers chargeant à quatre reprises, enlevés par Ney contre les carrés anglais à Waterloo, ou chasseurs d’Afrique du général de Galliffet chargeant à Floing en 1870, « tant qu’il en restera un ». La bataille de Diên Biên Phû s’apparente à ces combats, en dépit de sa durée et des appuis reçus de l’extérieur, notamment par sa conclusion et le comportement des hommes, mais elle s’en distingue par ses conséquences sur la fin de la guerre d’Indochine. Là où les trois combats n’ont eu aucune influence sur le déroulement de la bataille, en raison du petit nombre d’hommes engagés, la chute du camp retranché a affaibli la position de la France dans les négociations de paix qui se déroulaient parallèlement.
Le sacrifice, c’est le corps « qu’on va vous écorcher bientôt du haut en bas »19 dans un combat où la « mort avait perdu ses épouvantes. La volonté de vivre s’était reportée sur un être plus grand que nous et cela nous rendait tous aveugles et indifférents à notre sort personnel ».
L’hommage rendu au corps du soldat tué au combat est ritualisé. La première phase est désormais celle de l’identification grâce aux moyens les plus sûrs, combinant médecine légale et police scientifique. Le temps est loin où le cadavre du général Desaix, retrouvé deux jours après la bataille de Marengo, dénudé par les survivants qui se partageaient les dépouilles des morts, était reconnu à son abondante chevelure noire. Le corps est déposé dans un cercueil. Le modèle en bois blanc, en losange, utilisé depuis la Première Guerre mondiale, est désormais remplacé par un modèle récent, en matière synthétique verte, de forme parallélépipédique, et hermétique. Pour rapatrier les corps de ses hommes tués à Port-Saïd en 1956, le 2e régiment de parachutistes coloniaux utilisait déjà un cercueil de même forme, en bois, comme ceux des pays musulmans.
L’unité d’appartenance organise, près du lieu où elle agit, une cérémonie militaire pour un dernier adieu aux camarades. Les circonstances locales permettent de donner plus ou moins d’ampleur à cette prise d’armes. Les temps de guerre réduisaient parfois à peu de chose le geste accompli. En Indochine, il n’était pas rare d’enterrer les corps sur les lieux de l’accrochage et l’intention de les relever plus tard n’a pas toujours pu être accomplie.
Les conditions actuelles d’engagement font que désormais les corps sont rapportés pour être rendus aux familles. Pendant la Grande Guerre, des cimetières provisoires furent ouverts en arrière des lignes et, après le conflit, les corps furent regroupés dans les nécropoles, établies sur les sites des grandes batailles. C’est ainsi qu’il existe, par exemple, des cimetières français de la Première Guerre mondiale en Turquie ou de la Seconde en Libye ou en Italie (d’autres nécropoles sont dédiées aux combattants alliés ou ennemis sur le territoire national). Les croix de bois, ornées de cocardes tricolores métalliques, furent alors remplacées par des croix de pierre blanche20. Arrivés en France, les corps des tués font l’objet d’un nouvel hommage qui, le plus souvent, est rendu dans la garnison d’où ils sont partis par leurs camarades en présence d’autorités de rang variable, le ministre de la Défense présidant presque toujours ces cérémonies.
La mémoire du sacrifice est gardée de diverses façons, dont le baptême des promotions d’officiers et de sous-officiers est la plus symptomatique de la perpétuation du culte du héros qui a donné sa vie. Le cas de La Tour d’Auvergne est unique dans l’armée française. Déclaré « Premier grenadier de la République » par Bonaparte après sa mort au combat le 27 juin 1800 à Oberhausen, il fut honoré d’une façon particulière. Son cœur placé dans une urne funéraire fut conservé par la 46e demi-brigade et son nom resta sur le registre de sa compagnie, un sous-officier répondant « présent » à l’appel de son nom. À l’heure actuelle, quatre Français de l’escadrille Normandie-Niemen, héros de l’Union soviétique morts au combat, sont pareillement honorés par l’aviation russe. Sur leurs carnets de vol restés ouverts, chaque mois est portée une heure de vol effectuée en leur nom par un pilote de l’unité. Faire vivre ensemble morts et vivants fait obligation à ceux-ci de se hausser jusqu’à ceux-là.
La victoire, aujourd’hui comme hier, va à celui qui a la volonté de vaincre et qui consent au but qu’il s’est fixé les moyens matériels et humains nécessaires. Le terrorisme actuel met en lumière de façon éblouissante que la détermination de donner sa vie pour une cause déjoue les moyens les plus puissants de la science moderne. L’attaque du faible au fort, aussi ancienne que la guerre elle-même, fait désormais vaciller les démocraties occidentales, tant les méthodes employées par leurs adversaires sont la négation de leur éthique. Le danger qui les guette est celui que Rome n’a pu parer face aux Barbares quand plus aucun de ses citoyens n’acceptait de se sacrifier pour elle.
1 Quel âge avaient donc les Marie-Louise de 1814 ? Le caporal Peugeot, premier mort français de la Grande Guerre, avait à peine plus de vingt et un ans quand il a été tué à Joncherey (Territoire-de-Belfort) le 2 août 1914. Le sous-lieutenant Mayer, qui l’a touché avant de tomber à son tour quelques instants plus tard, premier mort allemand de cette guerre, avait vingt ans.
2 Les Saint-Cyriens formés dans les pelotons régionaux pendant la Grande Guerre, après la fermeture de l’École spéciale militaire en août 1914, rejoignaient le front au terme de cinq mois d’instruction. En 1940, les plus jeunes pilotes britanniques de la bataille d’Angleterre ne comptaient que quelques dizaines d’heures de vol avant d’être engagés.
3 Annonce du Premier ministre François Fillon le 13 janvier 2009.
4 Communiqué du ministère de la Santé et de la Protection sociale, 17 octobre 2006.
5 « On dépossède les jeunes soldats tombés du sens de leur mort », entretien avec Danièle Hervieu-Léger, 12 septembre 2008, disponible sur le blog de Jean-Dominique Merchet, « Secret Défense ».
6 Entretien accordé à Étienne de Montety, Le Figaro, 12 juillet 2008.
7 Manuel d’infanterie à l’usage des sous-officiers, des candidats sous-officiers, des caporaux et des élèves caporaux, Paris, Lavauzelle, 1914, p. 2.
8 Cette condition n’est jamais suffisante pour assurer la victoire. L’armée allemande a fait montre au cours des deux guerres mondiales d’un esprit de sacrifice peu commun sans éviter la défaite finale.
9 Le Soldat fidèle à ses devoirs. Édition modifiée et dédiée sous les auspices de Notre-Dame des armées aux soldats français de terre et de mer, Paris, E. de Soye et Fils imprimeurs, 1890, p. 70.
10 Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789, article premier.
11 Ernst Jünger, Orages d’acier, Paris, Le Livre de Poche, 1988 [1961], p. 10, cite le premier vers d’une chanson allemande qui exprime la même idée : « Pas de plus belle mort au monde. »
12 Extrait du communiqué du Conseil des ministres du 16 juin 2004, disponible sur le site Internet du Premier ministre.
13 Léon de Poncins, Les Cahiers de 89 ou les Vrais Principes libéraux, Paris, Librairie académique Didier et Cie, 1866, p. 208.
14 Claude C. Sturgill, La Formation de la milice permanente en France (1726-1730), Vincennes, Service historique de l’armée de terre avec le concours de la faculté des lettres du Mans et du doyen Guy Pedroncini, 1975, p. 87.
15 Le Sacrifice du soldat : corps martyrisé, corps mythifié…, cnrs éditions, à paraître à l’automne 2009.
16 Les Saint-Cyriens fêtent chaque année, le 2 décembre, la victoire de Napoléon à Austerlitz. C’est un tribut au génie militaire dont ils espèrent posséder au moins une parcelle pour l’avenir, s’il en était besoin.
17 Sidi-Brahim du 22 au 25 septembre 1845 ; Camerone le 30 avril 1863 ; Bazeilles les 31 août et 1er septembre 1870, mais le combat de la maison de la Dernière Cartouche se déroule tout entier le dernier jour.
18 Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Paris, Gallimard, « Folio », 1980 [1952], p. 109.
19 Voir le reportage photographique disponible à l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ecpad).
20 Les stèles des combattants musulmans ou juifs portent les symboles de leur religion. Les traités de paix signés à partir de 1919 attribuent la couleur blanche aux tombes des Alliés, la couleur noire à celles de leurs ennemis.