« Tout guerrier s’efforce d’avoir de beaux et riches vêtements pour le jour du combat. Roland fit broder sur son quartier la haute tour Babel, frappée de la foudre. Olivier voulut avoir sur le sien un chien d’argent couché, portant sa laisse sur le dos, avec cette légende : “Jusqu’à ce qu’il vienne.” Il voulut avoir une soubreveste en or et digne de lui1. » Les merveilleuses évocations des armures portées par les héros des chansons de geste ou les personnages du Roland furieux nous renvoient à une chevalerie fabuleuse, dont semblent relever leurs extraordinaires exploits comme la somptuosité de leurs équipements. Ces morceaux littéraires, dont le caractère hyperbolique prêterait presque à sourire, ne sont cependant pas si éloignés du faste des véritables protections portées par les guerriers de haut rang pendant une grande partie de l’époque médiévale et jusqu’à la fin du xvie siècle. Les quelques pièces magnifiques, rares et parfois dénaturées qui subsistent encore dans les musées laissent entrevoir un véritable attrait pour le luxe et la beauté des armes, nullement incompatibles avec la violence et les rigueurs de la vie militaire. Mieux, l’esthétique de l’armure, le soin apporté à sa fabrication, son étroite conformité avec la mode masculine du temps comme la richesse de ses ornements semblent même souvent avoir prévalu sur ses qualités défensives.
En préambule à cet essai, n’oublions pas deux facteurs, que l’on doit conserver en mémoire tout le long de notre développement : l’armure complète, que l’on soit au xe ou au xvie siècle, reste une protection portée par une minorité de combattants très privilégiés. Forgée sur mesure, nécessitant plusieurs semaines de labeur pour la quinzaine de maîtres, de compagnons et d’apprentis qui en réalisent les différentes pièces – sans compter les peintres et dessinateurs qui président à son ornementation, les graveurs, doreurs, fourbisseurs qui lui donnent son éclat, les selliers, voire brodeurs, qui l’équipent de sa garniture intérieure –, cette seconde peau du guerrier est effroyablement coûteuse : les « prixfaits » et pièces comptables dont nous disposons, surtout à partir du xive siècle, permettent d’évaluer le coût d’un harnois complet, sans ornementation particulière, à l’équivalant de plus d’une année de salaire d’un artisan qualifié, rémunéré entre quatre et cinq sols par jour !
Par ailleurs, les fastueuses descriptions que laissent entrevoir les sources évoquent des harnois qui semblent, du fait de leur ornementation, davantage conçus pour l’apparat que pour le combat. En réalité, l’armure d’apparat est une invention tardive née au moment où les ateliers milanais proposent à leurs commanditaires des décors en relief peu compatibles avec le rôle de « déflecteur de chocs » de l’armure. Avant les années 1530, la totalité des productions, quelle que soit la somptuosité de leurs enrichissements, sont bien des armures de guerre avoisinant une vingtaine de kilos. La plus ancienne pièce d’apparat que nous conservons est un « casque » d’orfèvrerie orné de la couronne royale dérobé par un serviteur indélicat de Charles VI et précipité en menus morceaux dans l’un des puits du palais du Louvre2. Mais rien à vrai dire n’indique que cette coiffure en forme de chapel ait eu une destination militaire, sa forme étant la transcription en cuivre doré d’un chapeau d’étoffe ceint d’une couronne.
- L’éclat du saphir
Aux xie et xiie siècles, si les chansons de geste ne sont pas avares de mentions d’armes et d’armures de grand luxe, les témoignages archéologiques sont beaucoup plus rares et l’iconographie vient à notre secours pour explorer cette beauté des équipements : parmi les centaines de représentations militaires que comprend ce monument considérable qu’est la broderie de Bayeux, exécutée peu après 1066 pour célébrer la conquête de l’Angleterre par Guillaume de Normandie, quelques effigies laissent entrevoir ces armures précieuses portées par les chefs de l’expédition. Guillaume et son demi-frère Odon, évêque de Bayeux, arborent par moments des broignes dont les écailles semblent avoir reçu un traitement coloré particulier : une des plus belles représentations de la broderie montre ainsi ce dernier rallier les « jeunes » de l’armée, un bâton noueux à la main, coiffé d’un casque à nasal sommé d’un bouton d’orfèvrerie et protégé d’une broigne dont les écailles triangulaires semblent alternativement dorées et bleuies3. Un traitement thermique difficile à contrôler permettait de donner aux plaques de fer des nuances colorées allant du jaune au violet sombre, en passant par le « vert d’eau »4 ou le bleu turquoise.
Une pièce tardive, la cuirasse datée du xiiie siècle conservée au musée-arsenal de Lleda, en Espagne, offre une saisissante vision de ces « armures-mosaïques ». Il semble que le terme « safre », très fréquent dans les chansons de geste et dont la traduction représente un défi pour les philologues5, désignait ces ornementations colorées réalisables sur des armures composées de plaquettes de métal, mais auxquelles on doit renoncer quand les mailles annulaires entrelacées, dites « mailles treslies », remplacent les mailles pleines pour la contexture de l’ensemble. Ces cottes de mailles sont parfois ornées d’anneaux de laiton soulignant les extrémités des manches ou leur bordure inférieure, mais les frottements perpétuels auxquels ces milliers d’anneaux sont soumis n’autorisent aucune autre ornementation.
- L’étoffe du guerrier
C’est au textile que va alors être dévolue la mission d’enrichir le guerrier, à un moment où les croisades obligent les combattants nobles à protéger leur armure vite surchauffée par l’éclat du soleil, et où se met également en place tout un système de reconnaissance par emblèmes et couleurs qui ne tardent pas à devenir héréditaires : l’héraldique. À partir du début du xiiie siècle, les protections de mailles sont systématiquement recouvertes d’une longue cotte d’armes d’étoffe, le plus souvent sans manches, violemment colorée aux armoiries de son propriétaire. Parce qu’ils représentent les produits manufacturés les plus coûteux du temps, ces tissus précieux sont longtemps les principaux marqueurs de l’opulence et de l’apparat, et constituent de loin le poste de dépense le plus important des comptes militaires princiers : fourreaux d’épée doublés de velours, surcot de samit ou de lampas de soie, couvertures de chevaux richement brodées, à l’image de ces fragments de caparaçon orné des léopards d’Angleterre conservés au musée de Cluny6.
Souple et aérée, l’armure de mailles annulaires avait vite montré ses limites : son poids important reposait sur les épaules et le haut de la poitrine du chevalier, fatiguant rapidement celui-ci. Trop peu rigide, elle résistait mal aux impacts des armes de choc et nécessitait le port d’un long gambison matelassé entravant les mouvements. Dès le milieu du xiiie siècle, des renforts de cuir bouilli ou de métal se superposent au haubergeon de mailles, garantissant les épaules, les genoux et les chevilles (très exposés aux coups des gens de pied), les bras, puis le torse. L’adoption de ces plates de plus en plus jointives, qui sont par ailleurs des supports privilégiés pour une ornementation peinte ou une dorure, va entraîner une évolution assez soudaine de la silhouette du guerrier : la longue cotte de mailles se raccourcit, les jambes se dégagent et les vêtements de protection adoptent dans les années 1340 une coupe très près du corps créant une allure déliée – taille haute, hanches étroites, poitrine bombée –, qui inspirera le nouveau pourpoint masculin, dont l’émergence marque à la fois celui de la mode, de la couture sur mesure et de l’art du tailleur7. Jusque vers les années 1420, l’armure, composée de plaques fixées par des rivets à l’intérieur d’un support de cuir ou d’étoffe, reste encore en grande partie invisible, dissimulée sous un surcot armorié, un jaque matelassé fermé sur la poitrine par de nombreux boutons et munis de manches, ou une huque flottante, ornée de découpures « en barbe d’écrevisse », de franges, de fourrure vraie ou fausse8…
- L’emprise de la mode
L’armure achève sa mutation à la fin du xive siècle, avec l’apparition des cuirasses closes, coquilles de métal enfermant le dos et la poitrine. Le harnois blanc est né, entraînant l’effacement relatif des parements textiles, qui semblent se raréfier pour révéler la perfection du très long et très soigneux polissage à blanc qui constitue son ornementation principale jusque vers les années 1530. Ces protections, strictement forgées sur mesure, épousent très étroitement le corps du guerrier, particulièrement les jambes, dont les éléments anatomiques – malléoles internes ou externes du pied, excroissances ou dépressions musculaires – sont exactement moulés.
Aucune des modes masculines contemporaines, qui se succèdent avec une rapidité et une diversité aussi foisonnantes qu’aujourd’hui, n’échappe au domaine militaire, qu’il s’agisse des longues poulaines prolongeant les pointes des pieds au-delà du raisonnable, des maheutres (bourrelets d’épaule) accentuant la carrure à partir de 1460, des plis rayonnants descendant dans le creux du dos, qui inspirent particulièrement les armuriers germaniques qui ornent leurs productions de nervures évoquant sous une forme stylisée celles des pourpoints ou des haincelins (robes courtes). Ce mimétisme entre la mode « civile » et l’art militaire aboutira même dans la première moitié du xvie siècle à ces étonnantes armures dites « à costume », très appréciées en Allemagne : décors gravés ou traités au repoussé imitent les extravagances des tenues masculines du temps – taillades ou crevés laissant transparaître les étoffes de la doublure, parties bouffantes des manches ou des jambes, braguettes proéminentes…
Les maîtres milanais, qui inondent l’Europe de leurs productions grâce à leur réseau de correspondants et à l’activisme de leurs marchands, préfèrent quant à eux des armures aux formes lisses, magnifiques sculptures creuses de métal, dont on commence à souligner, à partir des années 1510, les différentes pièces par un délicat décor gravé à l’eau-forte et doré.
- Les couleurs de l’armure
Les nettoyages parfois abusifs qu’ont subis ces harnois dans les cabinets d’armes ou les musées qui ont pris leur suite au xixe siècle ont fait disparaître d’autres formes d’ornementation, comme particulièrement la peinture, certainement bien plus fréquente que ne le laissent penser les rares indices qui en confirment la pratique. Les peintres, souvent nommés valets de chambre et ordinairement attachés à la garde-robe des princes, étaient employés tout autant à la réalisation de livres précieux et de panneaux peint qu’à l’ornementation de bannières, de bardes de chevaux, de chariots de guerre, de pavois, voire de pièces d’armure9. Charles Buttin, l’un des premiers érudits à avoir consacré une étude à ce type de décoration des protections, a même proposé l’hypothèse que la technique de la peinture à l’huile, attribuée aux maîtres flamands, aurait été mise au point pour peindre sur métal, ce que ne permettait pas la détrempe.
Ces rarissimes ornements peints doivent cependant être considérés avec prudence, beaucoup d’entre eux semblant avoir été réalisés rétrospectivement, pour redonner économiquement et rapidement de l’éclat à de vieilles protections obsolètes à l’occasion d’un carrousel ou de festivités de cour. Mais nous connaissons toute une série de salades germaniques à long couvre-nuque, vers 1500, ornées de décors héraldiques « échiquetés » et de devises, ou plusieurs casques de cavaliers ornés de visages monstrueux ou grotesques peints sur la visière. Les plus fabuleuses réalisations en la matière restent les deux grands ensembles sortant de l’atelier du batteur nurembergeois Kunz Lochner (1510-1567), auteur d’une garniture forgée vers 1555 pour le duc Nikolaus Radziwill, grand chancelier et maréchal de Lituanie. Cet ensemble de pièces défensives pour la guerre et la joute aujourd’hui dispersées entre plusieurs institutions (le musée de l’Armée à Paris, le Metropolitan Museum of Art à New York, la Leibrüstkammer à Vienne…) est orné d’un foisonnant décor gravé de cuirs et de rubans entrelacés rehaussés d’or, de bleu et de rouge se détachant sur un fond blanc. Ces ornements précieux, très proches de ceux des reliures mosaïquées du temps, se retrouvent sur un grand harnois équestre conservé au Livrustkammaren à Stockholm, réalisé par le même maître peu de temps auparavant pour Sigismond II Auguste de Pologne. Enfin, le musée de l’Armée conserve une armure incomplète du début du xviie siècle provenant du château de Carrouges en Normandie et ayant appartenu à Tanneguy II le Veneur, comte de Tillières. Elle comporte un remarquable décor gravé, rehaussé de peinture rouge, verte et brune exceptionnellement conservée.
- L’élégance du noir
Mais la peinture n’est pas que couleur : ce revêtement représente aussi une belle alternative au polissage en permettant de dissimuler de façon économique les nombreuses traces d’outil laissées par le marteau du batteur tout en protégeant le métal de l’oxydation et en le dispensant ainsi d’un entretien constant. Les capitaines qui mettent sur pied les nouvelles unités d’infanterie qui transforment la pratique de la guerre au tournant des xve et xvie siècles ne s’y trompent pas : les armures de munition forgées à bas prix dont ils équipent en masse leurs piquiers et hallebardiers sont revêtues d’un jus noirâtre à base d’huile cuite ne laissant apparentes que quelques bandes de fer poli, décor contrasté noir et blanc que les princes, voire les souverains eux-mêmes, ne dédaigneront pas d’adopter. Les chevau-légers, pistoliers, reîtres et autres corps de cavalerie légère sont en effet à la mode à partir des années 1530 et les grandes garnitures – ces ensembles défensifs constitués d’un harnois de guerre pour le cavalier et son cheval, et complétés des pièces en option permettant de l’adapter à toutes les pratiques très codifiées de la joute – comprennent également une panoplie de chevau-léger : bourguignottes laissant le visage découvert, cuirasses sans arrêt de lance ou défenses de jambes allégées, remplacées par une paire de bottes10. Contrastant de façon flatteuse avec des bandes ou des bordures argentées ou dorées, le fer noirci s’impose à la guerre, à moins qu’il ne soit remplacé par un bleui plus soigné nappant la totalité de la surface de l’armure dans un ton bleu sombre ou violacé.
- La naissance de l’apparat
C’est paradoxalement au moment où les princes s’attribuent les armures peu sophistiquées des moindres de leurs cavaliers que se développent dans les années 1530 des harnois exclusivement voués à l’apparat.
Là encore les armuriers milanais donnent le ton à l’ensemble de l’Europe en proposant à leurs fastueux commanditaires des équipements all’antica transposant dans le métal les ornements conçus dans les ateliers maniéristes. Ces maîtres magnifient les protections grâce à deux techniques décoratives nouvelles : la damasquinure, qui consiste à incruster dans une plaque de fer des ornements d’or ou d’argent, le plus souvent traités sous la forme de frises de rinceaux ou de « mauresques » d’inspiration orientale, et le travail au repoussé, qui créée dans le métal des ornements en relief tracés au ciselet, nuancés par des effets de hachures ou amaties au poinçon. Les décors héroïques des armures des guerriers d’Homère ou de Virgile inspirent ces ornementations, rinceaux et candélabres, scènes de bataille à l’antique, figures mythologiques ou allégories flatteuses. L’exécution de ces décors en relief crée dans le métal soumis au travail du repoussage de nombreuses fissures, qui nuisent aux qualités défensives de ces armures, qui ne sont de fait portées qu’à l’occasion des festivités.
Une véritable polychromie enrichit ces décors, les damasquinures déjà citées, des plaquages d’argent ou d’or sur lesquels se détache le fer noirci, bruni ou bleui. Mieux, certains harnois royaux intègrent également un extrêmement fragile décor émaillé, dont le témoignage le plus sidérant est l’ensemble constitué d’un écu et d’un morion décoré par l’orfèvre Pierre Redon pour Charles IX, aujourd’hui conservé au musée du Louvre11. Cette réalisation n’était pas unique : les archives des cabinets d’armes de Vienne et de Dresde indiquent que deux armures françaises à décor repoussé et doré présentes dans leurs collections étaient semblablement ornées de couleurs ou d’émaux aujourd’hui devenus invisibles… Mais la thèse de doctorat menée actuellement par Marina Viallon sur la pratique de la joute en France et les rares équipements qui témoignent de ces jeux sportifs a offert l’occasion de réexaminer un certain nombre d’armures de luxe et de mettre en évidence les infimes vestiges de ce qui semble être des glacis translucides imitant le verni, rehaussant de fraîches couleurs printanières des harnois uniformément dorés.
Plus tard que pour la sculpture antique ou que pour les cathédrales gothiques, dont les érudits du xixe siècle ont redécouvert l’étonnante polychromie, nous sommes en train de retrouver les couleurs de l’armure, bien éloignées par leur chatoyance de l’acier froid et poli auquel notre regard est accoutumé.
1 L. Ariosto, Roland furieux, chant 4, 1516.
2 M. Fleury, « Le casque ou chapel doré de Charles VI découvert dans les fouilles de la cour carrée du Louvre », catalogue de l’exposition Casques royaux, fin xive-début xve siècle, musée de l’Armée/Commission du Vieux Paris, février-mars 1989, pp. 9-12.
3 O. Renaudeau, « Problèmes d’interprétation du costume d’après la broderie de Bayeux », actes du colloque La Tapisserie de Bayeux, l’art de broder l’Histoire, Presses universitaires de Caen, 2004, p. 248.
4 C’est ainsi que ce traitement était désigné au xviie siècle.
5 M.-J. Pindivic, « Tenter de définir le safre dans l’armure », Bien dire et bien aprandre. Combattre (comme) au Moyen Âge n° 33, Centre d’études médiévales et dialectales de Lille-III, 2018, pp. 187-199.
6 Catalogue d’exposition L’Art en broderie au Moyen Âge, musée de Cluny, octobre 2019-janvier 2020, Éditions rmn, n° 31.
7 O. Blanc, Parades et Parures. L’invention du corps de mode à la fin de Moyen Âge, Paris, Gallimard, 1997.
8 Le trésor de la cathédrale de Chartres conserve ainsi le jaque de soie rouge garni de coton piqué attribué au futur Charles VI, vers 1380 (voir Le Coton et la Mode, catalogue d’exposition, musée Galliera, novembre 2000-mars 2001, Éditions Somogy, p. 19 et p. 184). Le jour de sa capture devant les portes de Compiègne, Jeanne d’Arc porte sur son armure « une huque [de drap] d’or ouverte de partout » (A. Harmand, Jeanne d’Arc, ses costumes, son armure, Paris, Ernest Leroux, 1929, p. 261). Enfin, le musée de Lübeck conserve deux surcots militaires du xve siècle, dont les piqûres dorsales imitent les plis « gironnés » des pourpoints du temps et dont les basques sont prolongées de pans de fausse fourrure.
9 « À Jehan Bourdichon, peintre dud. Sgr (Charles VIII), la somme de 331 lt pour avoir réparé et ramendé 5 paires de bardes dud. Sgr les quelles estoient toutes esclatées et une grande partie de la peinture d’icelles perdue et arrachée, et les quelles il a redorées en plusieurs lieux et toutes revernyes et retouchées de fin azur y necessaires selon les figures d’icelles », Comptes de l’Écurie du roi, f° 38, 1488, cités par Charles Buttin, Les Bardes articulées au temps de Maximilien 1er, Strasbourg, Istra, 1929, p. 26.
10 O. Renaudeau, « Le cavalier et son équipement au xvie siècle », L’Âge d’or de la cavalerie, Paris, Gallimard/ministère de la Défense, 2015, pp. 40-43.
11 Sur ces décors maniéristes en France, voir le catalogue de l’exposition Sous l’égide de Mars. Armures des princes d’Europe, musée de l’Armée, mars-juin 2011, Paris, Éditions Nicolas Chaudun.