N°26 | Le patriotisme

Bela Tsipuria

Patriotisme et résistance dans la poésie géorgienne

Pour juger de la réalité de la Géorgie contemporaine, il convient, selon nous, d’accorder une importance majeure à la tradition socioculturelle forgée à partir du xixe siècle par la poésie patriotique. Un exemple qui peut servir à l’analyse de la réalité des pays de l’Europe de l’Est post soviétiques et de l’expérience coloniale.

  • Patriotisme contre colonisation

Les notions de patriotisme, d’identité nationale, de nationalisme sont intrinsèquement liées au sentiment intime d’un individu envers son pays, mais également au phénomène culturel qui contribue à former les sentiments d’un individu ou d’une collectivité1. Dans la formation du champ culturel géorgien, la poésie patriotique joue un rôle primordial, tout particulièrement pour ce qui touche le sentiment patriotique et la propagation de l’idée nationale. Développée à l’époque de la colonisation du pays par la Russie, elle a popularisé l’attachement à des signes et à des symboles nationaux et favorisé la formation d’attitudes nationales tout en subissant l’influence des changements historiques.

Pour la Géorgie, le début du xixe siècle a été marqué par l’abolition de la monarchie, vieille de plusieurs siècles, et son intégration dans l’empire russe. L’histoire d’un pays féodal et monarchique, constamment engagé dans des guerres défensives contre des États musulmans voisins, a fait place à la réalité d’un pays colonisé par un empire coreligionnaire. Après la révolution bolchevique de 1917, la Géorgie a, pendant trois ans, existé comme république démocratique indépendante. Mais, en 1921, elle est à nouveau annexée et ce jusqu’à la désagrégation de l’Union soviétique. Ainsi, tout au long du xixe siècle et de la plus grande partie du xxe, le pays a vécu sous le régime colonialiste russe, tandis que les décennies qui ont suivi l’année 1991 présentent les caractères de la condition postcoloniale. La tradition de la poésie patriotique géorgienne a été conditionnée par ces processus historiques.

Pendant deux siècles, le patriotisme a été le sujet dominant de la poésie géorgienne et celle-ci a eu une influence particulière sur la formation d’un discours national. Elle a réellement joué un rôle positif dans la sauvegarde de l’idée de Géorgie comme patrie dans le sentiment collectif des Géorgiens (au lieu de l’empire russe ou de l’Union soviétique), dans la popularisation des signes d’identité nationale (le passé historique, les héros, les lieux de mémoire…), dans la formation d’un espace culturel national commun (une alternative à l’espace politico-culturel soviétique). On peut également mettre à son compte la réponse à des questions culturelles et socioculturelles mais aussi esthétiques, le renforcement des clichés sociaux, l’établissement de standards socioculturels doubles sur fond de politique culturelle soviétique et, pour finir, l’encouragement à l’isolement culturel.

Si on comprend le nationalisme comme l’action entreprise par les représentants d’une nation en quête d’autodétermination, on voit pourquoi, dans un pays colonisé où l’espace laissé à l’expression du nationalisme est limité, la littérature et l’art en général, et la poésie en particulier, sont devenus un espace essentiel de l’expression du patriotisme : le peuple géorgien n’avait pas d’autre espace d’action. C’est précisément ainsi que le critique littéraire géorgien Kita Abachidzé (1870-1917) explique le renforcement du rôle de la poésie dans la Géorgie du xixe siècle.

  • Poésie patriotique chez les romantiques

Le message prioritaire livré par la poésie patriotique du début du xixe siècle, c’est le constat de la colonisation et son évaluation négative. La prise de conscience de celle-là et sa verbalisation apparaissent dans les poèmes des écrivains comme Alexandre Tchavtchavadzé (1786-1846) et Grigol Orbeliani (1804-1883), plus tard Nikoloz Baratachvili (1817-1845), qui introduisent le romantisme dans la littérature géorgienne. Une voie occidentale que suivront sans dévier tous les poètes géorgiens qui, de cette époque jusqu’à nos jours, pourront faire un choix culturel libre (les générations formées à l’époque du totalitarisme seront contraintes de renoncer à la culture occidentale).

Les poètes romantiques ont donc fondé la tradition de la poésie patriotique géorgienne ; ils ont été les premiers à mettre l’accent sur la cause nationale et à concevoir une nouvelle identité nationale. Leurs textes remplissent une fonction particulière : réfléchir à la notion de patrie, faire prendre conscience du caractère négatif de la colonisation de leur pays et exprimer les sentiments qu’elle éveille. La perte de l’indépendance s’accompagne de deuils, de pleurs, d’émotions, de chagrins, de désespoirs, d’amertume. Les œuvres parlent d’un passé autrefois magnifique, aujourd’hui perdu, vers lequel sont orientés les sentiments nationaux ainsi que le rêve d’indépendance.

Jusqu’aux années 1860, le thème essentiel de la poésie patriotique géorgienne est celui du malheur qui s’est abattu sur le pays avec la perte de sa liberté et qui semble irréparable dans un proche avenir. Cependant, malgré de telles postures, les auteurs de ces textes, membres de l’aristocratie géorgienne, ne renoncent pas aux privilèges accordés par le souverain russe, et servent aux plus hauts rangs de l’armée et de l’administration, mettant à son service généraux ou fonctionnaires. Au premier stade de la colonisation se manifeste donc l’ambivalence de l’espace socioculturel géorgien qui, de façon générale, caractérise toute culture et société colonisées. Bien que, à ce stade, cette ambivalence ne se manifeste pas tant dans le discours politique national (qui pourrait comporter en même temps les signes du colonisateur) que dans le conflit entre le discours poétique et le mode de vie des poètes.

  • Le patriotisme vu par les réalistes

En ce début de xixe siècle, les textes poétiques jouaient un rôle réel dans l’espace social géorgien, ce qui est confirmé par les réactions hostiles d’une nouvelle génération d’écrivains qui considéraient comme nocif pour la collectivité que les poètes romantiques provoquent des émotions pareilles. Ils se fixèrent donc un nouvel objectif, la refonte des messages poétiques, et utilisèrent leurs textes pour délivrer des messages nouveaux et optimistes, orientés vers l’avenir. Une mission civique, culturelle et esthétique. Dès lors, la poésie patriotique sera investie d’une fonction de réforme des attitudes collectives et de formation d’une nouvelle conscience.

Dans l’œuvre littéraire et journalistique d’Ilia Tchavtchavadzé (1837-1907), leader incontesté de ces années-là, la conscience nationale géorgienne se libère du statut colonial et du sentiment d’oppression. Tchavtchavadzé propose à la société géorgienne un objectif concret : assimiler les principes de l’organisation de la société occidentale, en particulier la responsabilité de chaque individu envers la société et celle de toute la société envers chaque individu. Il veut forger une société fondée sur des valeurs progressistes et pense que ce processus ne doit pas suivre mais précéder et rendre possible la décolonisation. Il s’agit d’orienter la conscience collective géorgienne vers les idées du progrès social, tandis que les textes poétiques patriotiques deviennent les principaux instruments permettant de répandre principes et sentiments appropriés à cette fin.

Avec de nouveaux principes de pensée et des notions civiques, la génération des années 1860 a importé en Géorgie l’esthétique réaliste. Bien que la poésie patriotique d’Ilia Tchavtchavadzé, d’Akaki Tsérétéli (1840-1915) et de Vaja-Pchavéla (1862-1915), profondément imprégnée de christianisme, contienne des symboles religieux et retienne la dimension morale du patriotisme, leur pensée s’énonce clairement, réunissant logique universelle et principes poétiques réalistes. C’est la raison pour laquelle ces œuvres, comprises de tous, tels les poèmes de Raphael Eristavi (1824-1901) où le sentiment patriotique s’exprime par le serment de dévouement à la patrie, deviennent très populaires. À la fin du xixe siècle et dans la première décennie du xxe, le style poétique patriotico-réaliste est dominant.

  • Le modernisme géorgien et la question nationale

Une tendance moderne de la culture, qui a suscité le développement de la poésie symboliste, puis futuriste et celui de la prose moderne, a pourtant précédé de peu les brèves années d’indépendance du pays et a, en quelque sorte, préparé la Géorgie au choix du développement démocratique réalisé par la première république géorgienne (1918-1921).

À partir de 1916, un petit groupe d’écrivains géorgiens dénommés « les Cornes bleues » donne le signal d’un intérêt vif et soutenu pour la culture moderne. Mû par son intérêt pour le symbolisme français, il entame son activité artistique en mettant en œuvre les principes de la poésie symboliste. En peu de temps, ce groupe devient hôte et acteur au sein de la société multiculturelle avant-gardiste créée à Tbilissi par les artistes géorgiens mais aussi les poètes, peintres et artistes ayant fui la révolution et la guerre civile qui ont touché les centres culturels de la Russie. Dans le contexte de la construction d’un État géorgien fondé sur des principes progressistes2, cet art avant-gardiste a été fondamental. Les « Cornes bleues » ont tourné le dos aux principes esthétiques réalistes et se sont opposés à ce que la littérature soit mise au service des valeurs nationales, bien qu’ils n’aient pas sous-estimé les valeurs patriotiques ou civiques et que l’idée de patriotisme ne fût pas hors de leurs préoccupations. S’il est vrai que, pendant leur période symboliste, ils n’ont jamais touché à cette thématique, ils n’ont pourtant pas renoncé à la cause nationale et, dans leurs essais, ils se sont montrés soucieux de l’invention d’une nouvelle identité nationale et de la conception du rôle culturel et politique du pays, à la croisée de l’Est et de l’Ouest.

Pour la Géorgie, cette période écourtée par l’annexion et la soviétisation du pays en 1921, puis par la répression sévère du soulèvement de 1924, revêt une importance culturelle et politique sensible jusqu’à aujourd’hui. À partir de cette date, les thèmes patriotiques s’intensifient et les symbolistes qui, quelques années plus tôt, récusaient les principes des écrivains des années 1860 se mettent à composer des poèmes imprégnés d’esprit patriotique. Ceux de Titsian Tabidzé (1893-1937), sont devenus particulièrement populaires. De tonalité très dramatique, ils laissent entendre la gravité de la situation du pays ressentie par le poète et exprimée en émotions subjectives.

À partir des années 1930, l’heure est au réalisme soviétique en Union soviétique, dont une des priorités est de prôner le patriotisme sur le mode pathétique en mobilisant les différents domaines de l’art, la littérature, le cinéma, la musique, la peinture, et en particulier la poésie. Ce patriotisme implique de faire le panégyrique de la réalité soviétique : les poèmes à la louange du bonheur et de la justice, de la révolution bolchevique, du travail des ouvriers et des paysans, de la collectivisation et de l’industrialisation et, bien évidemment, des leaders sont écrits dans le style uniforme imposé et ne se différencient ni du point de vue thématique ni du point de vue esthétique.

Les poètes modernistes géorgiens tels Galaktion Tabidzé (1891-1959), Titsian Tabidzé, Paolo Iachvili (1894-1937), Guiorgui Léonidzé (1899-1966) ou Simon Tchikovani (1902-1966)3 sont alors obligés de se soumettre à l’interdiction de l’esthétique moderne et de composer des panégyriques soviético-patriotiques. Pourtant, en dépit des contraintes, leurs poèmes ne se réfèrent pas au réalisme socialiste, mais au réalisme classique, la censure soviétique manquant de prétexte pour les interdire. L’adoption de ce style littéraire s’explique par la possibilité qu’il offre de contourner la censure, mais aussi par le lien traditionnel tissé depuis le xixe siècle entre la thématique patriotique et la représentation réaliste.

  • Les périodes post totalitaire et post soviétique

Dans les années 1940-1950, une nouvelle génération fait son entrée dans la littérature géorgienne. Elle n’a à son acquis ni culture moderne ni recherches artistiques individuelles. Le rideau de fer soviétique l’a isolée du contexte culturel occidental, mais elle s’est éprise de la littérature à travers la lecture des écrivains géorgiens du xixe siècle et des poètes modernes réalistes.

Cette nouvelle génération commence par des poèmes patriotiques suivant les modèles en cours. Ses sujets principaux sont la glorification du passé, la déclaration d’amour à la patrie, le retour des rois, des combattants et des héros historiques, la glorification des combats livrés, la description des lieux historiques géorgiens et de la beauté de la nature. Ces motifs, aussi bien thématiques qu’esthétiques, ont été illustrés par Lado Asatiani (1917-1943) dans les années 1940. C’est ainsi que prend naissance une narration culturelle nationale (évocation d’un pays autrefois puissant, spirituel et culturel, qui, par son combat et par son art, fut le rempart du christianisme pendant des siècles, avait des héros, des rois et des écrivains éminents), qui constitue le fondement des œuvres les plus notables de la littérature, du cinéma, du théâtre, de la musique et de la peinture géorgiens, et qui favorise l’autodétermination nationale du peuple géorgien.

À l’époque poststalinienne, cette narration exprime l’attente cachée de la liberté à venir. Durant la période stalinienne, la place de la Géorgie au sein de l’Union soviétique ne pouvait pas être remise en question, car toute la machine idéologique et totalitaire l’excluait. Et il est évident que la personne de Staline avait été un argument déterminant pour ce maintien au sein du système soviétique. Or, à partir des années 1960, dans toute la culture de narration nationale et, en premier lieu, dans la poésie patriotique de Mukhran Machavariani (1929-2010), Murman Lebanidze (1922-2002) et Shota Nishnianidze (1929-1999), ainsi que dans les romans, apparaissent des allusions à la liberté future. Pour contourner les interdictions, les auteurs usent du procédé de l’allégorie que le lecteur géorgien est assez fin pour comprendre, tandis que, de leur côté, la censure géorgiano-soviétique et la critique littéraire feignent d’ignorer ces allusions. Le développement de la poésie patriotique et, en général, celui de la culture géorgienne, se sont effectués à partir de ces tendances dominantes.

Pourtant, en dépit de son esthétique réaliste, la poésie patriotique géorgienne reste à ce stade purement idéaliste par rapport à l’avenir et aux objectifs du futur : aucune stratégie ni principe d’action ne sont mis en place, un patriote n’est pas tenu de s’engager dans l’action, mais seulement de procéder à une démonstration verbale de son amour. Il faut remarquer que même cet espace de démonstration est limité et ne comprend que la poésie et les textes. Discuter directement sous la forme d’un discours analytique sur ces sujets était impossible avant la perestroïka.

L’action patriotique, sous sa forme moderne, aurait pu être conçue comme un acte de service civique, mais parce que le système symbolique et légendaire de la poésie patriotique géorgienne s’est formé suivant le paradigme médiéval des guerres, des héros, de la glorification du passé, elle s’est exprimée dans l’idée de sacrifice pour la patrie, en calquant le modèle féodal où les combattants se sacrifiaient au cours de combats contre l’ennemi. Ainsi, dans la poésie du xxe siècle, l’expression de l’action patriotique se déclare, pour l’homme, dans la volonté de faire le sacrifice de sa vie, pour la femme, dans le sacrifice de son enfant.

À l’époque de la perestroïka et au début des années postsoviétiques, la poésie patriotique géorgienne s’est débarrassée de la censure soviétique, mais, malgré tout, les attitudes patriotiques continueront à s’exprimer dans des poèmes ainsi que dans des textes de chansons utilisant le même système légendaire médiéval. Si bien que la langue dans laquelle s’exprimaient les sentiments patriotiques comme la conception des actions patriotiques se sont trouvées en dissonance avec l’époque contemporaine. La poésie patriotique et la narration nationale forment alors une culture mono-ethnique incapable de dialoguer avec les autres peuples à l’extérieur de la Géorgie ou d’avoir des interactions avec le monde multiculturel. L’isolement à l’écart d’un milieu hostile avait fait fonction de défense contre l’assimilation russe puis l’idéologisation soviétique. Mais ensuite, la tendance isolationniste s’est révélée être un obstacle pour l’entrée de la Géorgie dans un nouvel ensemble intégrateur. Bien qu’au xxie siècle la culture géorgienne poursuive l’objectif de l’autodétermination du pays dans l’espace culturel occidental et qu’elle ait réellement occupé sa place dans un paradigme culturel postmoderniste, la tendance isolationniste se fait encore sentir, mais au plan sociopolitique plutôt que culturel.

La poésie géorgienne et, de façon générale, la culture géorgienne n’ont ainsi trouvé ni le rapport qui convient avec la question nationale à l’époque contemporaine, ni de nouveaux principes d’expression. On ne compose presque plus aujourd’hui de poèmes patriotiques traditionnels, mais la mémoire de cette tradition est toujours intense parmi les amateurs de poésie. Pour eux, l’amour de la poésie signifie principalement l’amour de la poésie patriotique et l’amour de sa patrie ne peut s’exprimer autrement que par des poèmes patriotiques. L’amour de la patrie dans la société géorgienne est en effet difficilement rattaché au rapport à l’État et à la responsabilité civique. Cette relation n’a pas été mise en évidence dans l’espace de la poésie ni, en général, dans celui de la culture.

  • Conclusion

Aussi étrange que cela puisse paraître, ce qui est révélateur de la situation postcoloniale, c’est la tolérance des milieux sociaux à l’égard des rapports politiques avec l’ex-pouvoir colonisateur qui, aujourd’hui, favorise le maintien de certains clichés patriotiques. Cela s’explique par le mimétisme et l’ambivalence socioculturelle : la tradition de la poésie patriotique s’est trouvée liée au contexte colonial auquel elle s’opposait, tandis que, à l’époque postcoloniale, les tendances socioculturelles nées de cette tradition se sont réorientées vers l’espace culturel et politique du colonisateur. L’isolement culturel a été un mode de défense que la littérature géorgienne de l’époque soviétique a offert à la nation dans le but de la sauver de l’invasion et de l’assimilation culturelles et idéologiques. Il survit depuis chez les adeptes de la culture de la narration nationale. Bien que, cette fois, la tendance dominante culturelle et politique du pays vise à l’intégration dans l’espace euro-atlantique, la tendance à l’isolement au nom de la défense des caractères « nationaux » imprimés par la poésie patriotique opère, en l’occurrence, contre elle. La poésie du début de l’époque postsoviétique ne montre pas encore de capacité à s’adapter à la nouvelle réalité et, si la production de la poésie patriotique traditionnelle n’est plus marquante au plan socioculturel, ses orientations continuent de produire leurs effets.

1 L’éclosion du nationalisme au sens contemporain en Géorgie comme dans les autres pays d’Europe remonte au xixe siècle. Mais en Géorgie, elle coïncide avec la colonisation du pays. Par suite, dans le contexte de la politique impériale russe, le nationalisme ne pouvait pas correspondre à la définition donnée par Ernest Gellner et qui consiste en l’harmonisation des unités politique et nationale. On peut dire que, pour la même raison, le phénomène du nationalisme géorgien correspond plutôt à la définition d’Anthony D. Smith, où l’identité collective de la nation se forme sur la conception partagée de l’histoire, des mythes et de la culture.

2 La République démocratique de Géorgie a adopté une constitution fondée sur des valeurs démocratiques : ce fut un des premiers États où le droit de vote pour les femmes est entré en vigueur.

3 L’Anthologie de la poésie géorgienne (Tbilissi, Merani, 1971) publiée à l’époque soviétique présente une sélection de poèmes patriotiques de ces auteurs, ainsi que de ceux qui appartiennent à la seconde moitié du xxe siècle.

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