L’album des 20 ans

Maxime Yvelin

Des rencontres

Mon premier contact avec Inflexions s’est fait grâce aux réseaux sociaux, vers 2018 ou 2019. Twitter était encore une république numérique des lettres saine d’esprit. C’est là que j’ai découvert cette revue originale éditée par l’armée de terre. Une affectation en 2020 à l’École militaire, où sont ses bureaux, m’a permis de côtoyer directement ses principaux acteurs : Emmanuelle Rioux et le colonel Jean-Luc Cotard. À ces deux personnes s’ajoute le colonel Jean Michelin que j’ai croisé durant trois jours dans ma nouvelle affectation avant son départ vers d’autres cieux – quelques jours qui ont été l’occasion d’une prise en main ferme mais bienveillante sur la préparation du concours de l’École de guerre. 

Après avoir contribué à nourrir la rubrique des comptes rendus de lecture et rédigé un premier article sur le thème de la confiance (« In Soldiers we trust », n° 51), j’ai été invité à rejoindre le comité de rédaction. La proposition m’a à la fois surpris et honoré, créant un durable syndrome de l’imposteur. Mon « baptême » a eu lieu en juin 2022. Initialement intimidé, j’ai osé prendre la parole vers le milieu de la séance afin de contribuer aux discussions en cours. Depuis, ma participation suit le même schéma : d’abord, j’observe, je réfléchis, je note mes idées, et vers le milieu de la réunion, je prends enfin la parole. Mes idées sont parfois sans lendemain, parfois elles vont bien plus loin. Jusqu’à devoir rédiger à la fois un éditorial et un article pour le numéro « Le temps » au cours d’une projection au Mali (« Mandchourie 1945 : la course contre Chronos », n° 54).

J’évoquais plus haut les figures de la rédaction d’Inflexions. Le bureau d’Emmanuelle Rioux est toujours ouvert. C’est l’occasion de prendre un thé, un carré de chocolat Alain Ducasse, puis de partir sur une heure de discussion à bâtons rompus. Je ne manque pas de présenter mes respects à mon grand ancien de la Monsabert, le colonel Jean-Luc Cotard, dont j’ai pu apprécier depuis plusieurs années désormais la bienveillance et les conseils que le mentor prodigue à son jeune bazar. Je ne saurais oublier la troisième figure incontournable de la rédaction : les majors Séverine Renaud et Karine Ferré, qui se sont relayées au secrétariat de rédaction depuis ma fréquentation de l’équipe, toujours réactives et pleines de sollicitude. Inflexions est pour moi une jeune aventure, stimulante intellectuellement, humainement riche. Merci à la revue de m’avoir embarqué avec elle.

Penser autrement | J. Viant
M. Peucelle | Lire, écrire, échanger et pens...