N°17 | Hommes et femmes, frères d’armes ?

Axel Augé

Le soldat congolais et la pédagogie du genre

En 1996 et 2002, les tensions politiques et militaires en République démocratique du Congo (rdc) ont mis en évidence la généralisation d’actes de violences sexuelles commis par des soldats1. Depuis la crise politico-militaire qui déchire ce pays, Amnesty International a enregistré près de deux cent mille cas de viols commis par des hommes en armes2. L’association Human Rights Watch a recueilli des témoignages sur cent quarante-trois cas de viols perpétrés par des soldats de l’armée congolaise3 et par les rebelles4 dans le Nord-Kivu entre janvier et mai 2009.

Avec la libération de la parole des femmes de ce pays, renforcée par les résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité sur le genre dans le règlement des conflits, trois réponses ont été apportées pour lutter contre les violences sexuelles.

La première, de type humanitaire, est liée au droit international humanitaire (dih). Elle recommande de mettre en place des formations sur le genre et sur les rapports sociaux de sexe pour le personnel humanitaire, les policiers et les militaires. Ces formations abordent les aspects sexués des conflits armés, les droits de l’homme et l’égalité hommes/femmes. Elles étudient le viol comme acte de guerre5 ou comme un acte spontané lié au relâchement de la discipline militaire.

La deuxième réponse apportée dans la lutte contre les violences sexuelles est liée à la réforme du secteur de la sécurité, lancée en 2003, et porte sur la justice et la féminisation des forces congolaises. Elle préconise la création d’institutions chargées de poursuivre en justice pour crimes contre l’humanité les civils et les militaires responsables de tels actes. Elle prévoit également la création de bataillons féminisés dans la nouvelle configuration des forces armées nationales. L’objectif de cette réforme est de construire une armée nationale, représentative de tous les groupes politico-militaires.

Le troisième type de réponse porte sur la professionnalisation des forces. Le rapport publié en juillet 2009 par Human Rights Watch recommande dans ses conclusions de professionnaliser les forces armées de la République démocratique du Congo pour mettre fin aux violences sexuelles. Cet article se situe dans cette problématique et s’intéresse à la culture professionnelle des soldats en matière de genre, de respect de la femme et des droits de l’homme.

Si les résolutions onusiennes reviennent sur le triptyque femme-paix-sécurité et que des formations sur le genre sont délivrées aux militaires du rang déployés sur des théâtres nationaux, notamment dans l’arrière-pays, la portée de celles-ci est largement réduite par des facteurs socio-anthropologiques : les rapports sociaux de sexe sont le produit d’une culture nationale difficilement soluble dans une culture militaire professionnelle. Tant et si bien que les valeurs viriles de la profession militaire renforcent le sentiment de domination masculine des soldats et entrent en tension avec les normes professionnelles relatives au respect, à la dignité et à l’égalité de la femme.

Cet article défend l’hypothèse que la professionnalisation de l’armée congolaise met l’accent sur les problématiques de genre et d’égalité hommes/femmes à partir des formations spécialisées dispensées aux militaires du rang. Il s’agit de passer d’une culture militaire fondée sur la virilité et la domination masculine à une culture professionnelle dans laquelle le soldat intègre le respect des droits de l’homme et adhère à la mission de protection des populations civiles, en particulier des femmes.

Quel est le « fond de sac genré » du soldat congolais ? Quels facteurs socioanthropologiques réduisent la portée des formations dispensées aux forces armées congolaises ? Quels facteurs expliquent l’évolution d’une culture militaire passant de l’oppression populaire à des missions de protection des civils ? Quel référentiel professionnel contribue à former le soldat congolais au genre ?

  • Des obstacles socio-anthropologiques

Trois types d’obstacles peuvent être mentionnés pour expliquer les résistances socio-anthropologiques à la formation sur le genre des soldats congolais : d’abord une résistance sociétale qui enracine la domination masculine dans la culture ordinaire ; ensuite, une résistance professionnelle relative à la culture militaire de l’oppression contre les civils, façonnée au lendemain de l’indépendance par des missions de police confiées à l’armée ; enfin, une résistance sociologique liée à la recomposition de l’armée.

  • Une culture ordinaire de la domination masculine

Le premier obstacle tient aux différences culturelles dans l’application militaire des normes en matière de genre et d’égalité hommes/femmes. Le recours à la violence comme moyen pour obtenir des faveurs sexuelles dans le cadre domestique, et reconnu comme une violence sexuelle par la communauté internationale, n’est pas toujours considéré comme tel dans la société congolaise.

Les réticences des militaires sur les questions de genre s’accroissent avec le contenu des formations proposées, porteur d’une idéologie moderniste visant à redistribuer les positions dans la société et à remettre en cause la place de la femme, traditionnellement cantonnée dans la sphère domestique, en valorisant son rôle socialement construit de garante de la reproduction et du maintien de la structure familiale6. Ces formations sont interprétées par les soldats comme une menace pour leur position sociale, car « tout l’ordre social fonctionne comme une immense machine symbolique tendant à ratifier la domination masculine sur laquelle il est fondé : la division sexuelle du travail, la structuration de l’espace, les rapports sociaux de sexe »7.

Dans la culture locale, et en particulier dans le contexte d’un mariage traditionnel, le rapport sexuel obtenu par la force n’est pas considéré comme un viol conjugal. Il existe des différences importantes de norme culturelle et de perception de la violence sexuelle selon le prisme international ou sociétal. Tant et si bien que les actes que la « communauté internationale » classe comme violences sexuelles ne sont pas reconnus comme tels par la société civile congolaise. Pour elle, de tels faits sont atténués par un imaginaire traditionnel marqué par la soumission de la femme, par la soumission d’une femme à son mari.

Un proverbe d’Afrique centrale, connu au Congo, aborde cette réalité. Il rappelle à la femme que « dans la maison, celle-ci ne porte pas le pantalon ». Cela signifie que toute posture d’autorité à l’égard de son mari lui est proscrite. Lors de la célébration du mariage traditionnel, ce propos est rappelé à la future épouse par son père comme gage de longévité de son union. Mais le discours sur l’autorité masculine tenu par le père de la mariée est porteur d’un message supplémentaire, celui de la transmission symbolique d’une domination masculine dans laquelle l’épouse passe de la tutelle paternelle à la tutelle maritale. Dans les sociétés européennes et démocratiques, en revanche, un tel message est considéré comme sexiste et discriminatoire.

En suivant Éline Demaret, les causes sociales de la violence faite aux femmes sont constituées par des rapports sociaux de sexe construits en temps de paix autour d’une législation et de conditions socioculturelles discriminantes à l’égard de celles-ci, du principe de soumission et d’une violence domestique banalisée8. Cette culture ordinaire de la domination masculine constitue un principe facilitant le « passage à l’acte » chez certains soldats, en particulier dans des situations de conflit chronique comme dans la province orientale du Congo où la normalisation de la violence devient la règle. Pour comprendre la culture ordinaire de la domination masculine, il faut reconsidérer les modèles culturels d’éducation des jeunes garçons congolais et, au-delà, ceux des pays de l’Afrique centrale (Gabon, Cameroun, Guinée-Équatoriale). Certaines mères transmettent à leur fils l’idée selon laquelle la domination masculine qu’il exerce sur les femmes compense celle dont elles-mêmes ont été les victimes. Il s’agit pour ces garçons d’extérioriser le traumatisme de la mère en se faisant vengeurs, perpétuant un cycle de mère dominée/garçon dominateur dans lequel la violence contre les femmes prend sa source.

Mais le poids du contexte culturel n’est pas le seul facteur des viols en temps de guerre. La brutalité des relations sociales entre les civils et les « corps (militaires) habillés » donne naissance à une culture militaire de l’oppression contre la population civile.

  • La culture militaire de l’oppression, héritage de la situation coloniale

Le deuxième obstacle à la professionnalisation des soldats à la problématique du genre tient aux conditions de création de l’armée congolaise, alors que, cinq ans après l’indépendance, le Congo belge devient le Zaïre. De fait, l’histoire des forces armées zaïroises, ancêtres des forces armées de la République démocratique du Congo (fardc), n’échappe pas aux contingences nées de la situation coloniale qui a forgé une culture de la violence militaire envers la population civile. Avant l’indépendance (1960), l’armée coloniale, sous commandement belge, assume des missions de maintien de l’ordre, de prélèvement de l’impôt et de répression de tout soulèvement populaire. Il s’agit de pérenniser la domination coloniale de nature sociopolitique et culturelle. L’accession au pouvoir de Joseph Mobutu en 1965 va accentuer le tropisme de la violence militaire contre les civils. L’armée se voit confier par l’autorité politique des missions de contrôle des populations, de répression des opposants et de recherche de l’allégeance systématique du citoyen, par la force si nécessaire. Elle remplit une fonction de police répressive, voyant dans la population un potentiel « ennemi intérieur »9. Cette histoire de l’armée zaïroise imprègne encore la culture professionnelle des militaires de la nouvelle armée issue des accords de paix, tentée par l’oppression et les brutalités dont les violences sexuelles sont le stade ultime.

La répression politique conduite par les hommes en armes fait naître un fort sentiment de méfiance entre la population civile et le soldat. Ce sentiment subsiste encore malgré les réformes engagées dans le secteur de la sécurité (rss)10. Un des objectifs de ces réformes est de développer une culture professionnelle au sein des forces, tout en insistant sur la place des nouvelles missions confiées aux armées : protéger et apporter un soutien à la population civile partout où cela est nécessaire. Tout l’enjeu des formations militaires dispensées aux soldats congolais est bien de renverser ce tropisme professionnel consistant à faire du civil « le champ du militaire »11.

  • La diversité des cultures et des traditions militaires,
    obstacle à la formation sur le genre

Le colonel congolais Muntazini Mukimapa rappelle que « les forces armées de la République démocratique du Congo sont le résultat des accords politiques de paix. Et, conformément à ces accords, les forces gouvernementales ont intégré des anciens combattants des groupes armés dans le cadre du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (ddr) et du “brassage” ». La diversité des cultures12 et des traditions militaires dans l’armée ne facilite pas l’assimilation des formations en matière de genre et d’égalité hommes/femmes. Dans leur configuration actuelle, les forces armées de rdc composent un ensemble hétéroclite en raison de la diversité ethnique et sociologique de ses troupes. De plus, elles sont aussi constituées de groupes rebelles dont la grande majorité n’a jamais reçu de formation aux métiers des armes, à l’exception de l’expérience acquise sur le terrain. Cette réalité constitue un véritable obstacle à l’assimilation des formations.

Depuis l’année 2000, les formations dédiées aux droits de l’homme se sont multipliées. Elles sont principalement délivrées par des centres de recherche spécialisés (Democratic Control of Armed Forces, Genève-issat), des organisations humanitaires (Human Rights Watch), des forces armées (minusco) et les forces armées congolaises, des organismes ministériels britanniques et canadiens (dfid-uk ; agence canadienne du ministère des Affaires étrangères) ou encore des organisations onusiennes (unicef-programme des Nations Unies pour l’enfance, unddr). Ces formations proposent des modules sur l’étude des valeurs humaines, l’égalité hommes/femmes et les sexo-spécificités, le respect des droits de l’homme en général et de la femme en particulier ou encore la place de celle-ci dans la société.

Outre les difficultés que l’armée de terre congolaise rencontre en matière d’équipement, d’installation et de cantonnement, de mauvaise gestion de la ressource humaine et de versement irrégulier des soldes, l’efficacité des formations sur le genre est obérée par la diversité des cultures et des traditions militaires, tout particulièrement dans un contexte de restructuration des forces. En fait, les contenus de ces formations viennent buter sur des références socioculturelles locales différentes de celles qui les sous-tendent.

Comment, par exemple, les miliciens Maï-Maï intégrés dans l’armée congolaise peuvent-ils assimiler les nouvelles règles de comportement militaire tout comme les contraintes liées à l’organisation d’une armée professionnelle alors que leur culture de la guerre est le résultat de logiques traditionnelles et le produit de l’expérience opérationnelle ? « Les miliciens Maï-Maï forment une organisation armée dont le fonctionnement repose sur des règles magiques. […] Ils ressemblent davantage à une secte armée13. »

Le problème de l’adaptation des combattants traditionnels à la culture professionnelle du militaire se pose dans les mêmes termes pour les rebelles. Comment insérer ces derniers dans les forces armées gouvernementales soumises à des formations régulières et respectueuses des droits de l’homme, alors qu’ils possèdent une identité combattante construite sur des valeurs liées à la force physique, à une certaine agressivité subordonnée aux valeurs masculines opposées aux valeurs féminines ?

  • Professionnaliser les militaires pour lutter
    contre les violences faites aux femmes

Un des moyens de lutte contre les violences faites aux femmes tient à la professionnalisation de l’armée de terre, à partir de laquelle est redéfinie la relation des militaires à la population civile, et tout particulièrement aux femmes.

  • Une formation à finalité opérationnelle

Depuis la signature en 2002 des accords politiques de Sun City, en Afrique du Sud, la gamme des missions confiées aux soldats s’est étendue. Celles-ci consistent désormais à appuyer la reconstruction économique et politique du pays, à sécuriser les camps de réfugiés et à apporter un soutien humanitaire à la population civile déplacée. Dans la phase de sortie de crise à laquelle le soldat participe, le savoir-faire qu’il possède est primordial : il se traduit par sa capacité à être un « professionnel » délivrant une compétence technique dans le cadre de ces nouvelles missions. Ces nouvelles compétences tiennent également au changement de perception de la population civile considérée désormais comme l’enjeu de la mission et non plus comme l’ennemi à dominer. Les bénéfices de la professionnalisation des forces congolaises ne sont pas exclusivement opérationnels : ils portent également sur l’image positive renvoyée aux forces multinationales engagées auprès d’elles, tout particulièrement dans un contexte où les opérations militaires sont de plus en plus régionales et internationales.

  • Cultiver le professionnalisme au-delà du militarisme

La lutte contre les violences sexuelles passe par la professionnalisation de l’armée de terre. Sans démilitariser les soldats, les formations au genre exaltent un ethos professionnel. L’effort de professionnalisation porte sur la transformation de la culture professionnelle du militaire et sur son savoir-faire pour lesquels le genre et le respect des populations sont essentiels. La culture militaire n’est pas la culture professionnelle ; même si, dans la réalité, l’une et l’autre s’imbriquent, les modèles de professionnalisation diffèrent.

La culture militaire, marquée par une forte différenciation14, repose sur des valeurs telles que le patriotisme, le sens du sacrifice, l’appartenance à une communauté, le sens du devoir, l’esprit de discipline. Elle exalte les valeurs viriles et la force physique en opposition à la féminité – c’est d’ailleurs au nom de ces valeurs que le métier des armes a longtemps été fermé aux femmes. Poussée à son paroxysme, elle produit le militarisme marqué par la force physique et conduit certains soldats à afficher un comportement excessivement masculin dans lequel l’acte sexuel devient le parangon, éloigné de toute logique professionnelle. Pour Véronique Nahoum-Grappe, « il y a des affinités sémiologiques entre la culture de guerre et celle de l’honneur viril »15. Il existe bien un socle culturel, partagé par l’ensemble des soldats ayant vocation à orienter les comportements de tous les militaires.

À l’inverse, la culture professionnelle du soldat couvre une toute autre réalité. Elle est le résultat de l’expérience et repose sur des savoirs issus de l’engagement opérationnel et sur la maîtrise de savoir-faire spécifiques (l’artillerie, l’infanterie, l’arme blindée cavalerie...). Elle est technique et renvoie à une logique d’action qui renforce le savoir-faire opérationnel du soldat, défenseur du territoire, respectueux du droit dans la guerre (jus in bello) et protecteur des populations civiles. La formation au genre trouve sa place dans cette logique opérationnelle et professionnelle. Elle permet de cultiver le professionnalisme au-delà du militarisme, source d’exaltation virile et d’éloignement du soldat de la société civile. La culture professionnelle permet l’évolution d’un modèle identitaire à dominante masculine à un modèle à dominante professionnelle, loin de toute opposition avec la féminité.

La professionnalisation des forces armées est un processus lent qui place le soldat au cœur d’une réforme culturelle majeure redéfinissant un cycle vertueux des rapports civilo-militaires. Par-delà l’enjeu institutionnel, le défi majeur pour l’armée de terre congolaise est de réussir sa réforme culturelle et professionnelle dans laquelle la protection et la sauvegarde des populations civiles sont au centre des missions confiées à l’ensemble des forces de sécurité. Une véritable révolution. 

1 Ce texte a fait l’objet d’une communication prononcée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (rdc), au colloque international « Genre et conflits en Afrique », 7-9 octobre 2010.

2 Amnesty International, « Nord-Kivu : une guerre sans fin pour les femmes et les enfants », rapport, 2008.
Voir www.amnesty.fr/index.php?/amnesty/agir/actions_en_cours/rdc_republique_democratique_du_congo /femmes

3 Ce propos fait référence à la 14e brigade des fardc qui a commis des actes de violence sexuelle en Ituri, dans la province orientale, en 2005 et 2006. Voir le rapport de Human Rights Watch « Les soldats violent, les commandants ferment les yeux », Juliane Kippenberg, juillet 2009, n° 1-56432-511-3.

4 Plusieurs acteurs sont impliqués dans les combats de la région du Nord-Kivu : le Congrès national pour la défense du peuple (cndp), les milices Maï-Maï et les forces démocratiques de libération du Rwanda (fdlr). À ces groupes armés s’opposent les forces gouvernementales (fardc). En janvier 2008, un accord de paix engageant les différentes parties à mettre fin aux violences contre la population civile a été signé ; il a cependant été transgressé plusieurs fois.

5 Dans le cadre de la totalisation de la guerre, les femmes sont vues comme l’incarnation de l’identité culturelle adverse et leur corps est perçu comme un « territoire à conquérir », un moyen d’humilier l’ennemi.

6 Voir M. Rollinde, « Femmes garantes de l’identité nationale et communautaire », in C. Becker (dir.), Genre, inégalités et religion, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2007.

7 Pierre Bourdieu, La Domination masculine, Paris, Le Seuil, 1998.

8 Éline Demaret, « Penser le genre dans la guerre. Le viol par les troupes armées », 1010, http://droitshomme.suite1fr

9 Cette expression est empruntée au titre de l’ouvrage de Mathieu Rigouste, L’Ennemi intérieur. La généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire dans la France contemporaine, Paris, La Découverte, 2009.

10 Hendrickson, M. Kasongo, « La Réforme du secteur de la sécurité en République démocratique du Congo : enjeux stratégiques », Issue Paper n° 4, Center on International Cooperation.

11 Voir J.-M. Joana, « La réforme du secteur de la sécurité en République démocratique du Congo » in Axel Augé, Patrick Klaousen (éd.), Réformer les armées africaines. En quête d’une nouvelle stratégie, Paris, Karthala, pp. 113-130.

12 Edgar Morin définit la culture comme une dialogique entre des savoirs constitués et les expériences issues de l’existence (Sociologie, Paris, Fayard, 1984).

13 T. Vircoulon, « Militariser les miliciens magiques », in Axel Augé, Patrick Klaousen (éd.), Réformer les armées africaines, op. cit., pp. 131-147.

14 André Thiéblemont, « Approche critique de la notion de culture militaire », in F. Gresle, Sociologie du milieu militaire, Paris, L’Harmattan, 2005.

15 Véronique Nahoum-Grappe, « Guerre et différences de sexes : les viols systématiques. Ex-Yougoslavie (1991-1995), in C. Dauphin, A. Farge (dir.), De la violence et des femmes, Paris, Albin Michel, 1997, p. 164.

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