N°52 | S’élever

Grégory Chigolet

Comment le IIIe Reich fut économiquement contraint à la guerre

Le 18 octobre 1936, Adolf Hitler promulgue un décret mettant en œuvre un plan quadriennal. Pour les observateurs et les commentateurs de l’époque, cette annonce scelle le passage à une économie dirigée tournée vers le renforcement des capacités militaires. Peu nombreux sont ceux qui s’attardent sur le caractère singulier de ce plan. Beaucoup, emportés par la volonté de dénoncer sans concession le nazisme, font hâtivement remarquer qu’Hitler ne dispose que d’une « compréhension de l’économie […] étroite et limitée »1. Ils convoquent dans la foulée quelques critiques soutenant que les doctrines économiques nazies relèvent d’« un bricolage de notions hâtivement empruntées au fond commun de la pensée allemande et sociale de la réaction austro-allemande du xixe siècle »2 et mettent les réussites économiques du iiie Reich sur le compte d’une chance insolente liée au retour d’une conjoncture internationale favorable dans la seconde moitié des années 1930. Pourtant, de nombreux pays qui bénéficient de la même conjoncture restent plongés dans le marasme. La « République semble impuissante face à la crise qui touche sévèrement la France à partir de 1930-1931 », écrit Johann Chapoutot3. La vérité est cruelle : le modèle de planification économique allemand est performant au regard des objectifs assignés par le pouvoir politique. Il suffit d’observer l’évolution des indices de production industrielle (base cent en 1928) sur la période 1932-juin 1938 pour s’en convaincre. Ainsi, les biens de production sont passés de l’indice quarante-six à cent quarante-sept tandis que celui des biens d’investissement a évolué de l’indice soixante-dix-huit à cent cinquante-deux.

Ce dynamisme s’explique par la théorie économique mise en œuvre qui convoque une doctrine cohérente et complexe qui sera, peu après la Seconde Guerre mondiale, à la base de l’un des plus fameux modèles de la science économique moderne.

  • Les plans soviétiques comme source d’inspiration

Au début de l’année 1936, au moment où s’animent à Berlin les débats sur la manière de concilier les exigences d’un réarmement rapide avec la sauvegarde de la vitalité de la consommation intérieure, l’Union soviétique a déjà inauguré deux plans quinquennaux et ouvre la construction du troisième. Après d’âpres controverses ayant coûté la vie à quelques-uns des acteurs4, Staline opte à la fin des années 1920 pour un schéma de croissance déséquilibrée en dépit de ses nombreuses déclarations ayant laissé croire un temps que son inclination allait à la thèse opposée5. S’appuyant sur la technique des balances matières et des chaînons conducteurs, les ressources productives sont coordonnées dans l’optique de garantir en priorité l’approvisionnement et la production de l’industrie lourde, au premier rang de laquelle vient l’industrie de défense suivie par la sidérurgie, l’industrie minière et enfin les charbonnages. Ces choix sous-tendent un parti pris qui demeurera intangible tout au long de l’existence de l’Union soviétique. La primauté de la production sur la consommation est érigée en principe ontologique.

Les dignitaires nazis sont attentifs aux méthodes économiques avant-gardistes qui se développent de l’autre côté de l’Oural. On peut conjecturer avec Ian Kershaw que planifier « faisait moderne » et relevait alors d’un effet de mode6. Il y a sans doute là une part de vérité. Mais cette explication nous semble trop réductrice. La planification soviétique présente à cette époque d’exceptionnels résultats, en particulier dans l’électrification du pays, la rapidité de l’industrialisation, la baisse du taux de mortalité à la naissance... Sa capacité à moderniser le pays est louée, y compris par ceux qui auront un regard plus critique sur la suite de son bilan. Alec Nove, en 1963, exprime le sentiment dominant : « Ils ont transformé un pays arriéré, agricole, en une puissance industrielle géante »7. Elle inspire alors tous les pays rêvant de retrouver leur grandeur.

Au printemps 1936, les scientifiques du Reich entreprennent donc de se lancer eux aussi dans cet exercice après une première esquisse de plan sous la défunte République de Weimar. Comme les Français le feront plus tard, à l’image d’un Marcel Boiteux ou d’un Francis Bessière, ils doivent se contenter d’aborder cette nouvelle discipline par le biais des travaux de recherche opérationnelle d’ingénieurs issus de grands groupes industriels, en particulier de la firme ig Farben. La programmation linéaire, développée par la suite quasi simultanément par Leonid Kantorovitch et George Dantzig, n’étant encore qu’embryonnaire, la stratégie de planification ne repose pas sur la maximisation d’une « fonction objectif de plan » agrémentée de contraintes.

L’élaboration du plan se fonde sur la recherche d’une solution, qui traduit une certaine forme de compromis entre la production des industries de défense et la consommation. Le choix le plus évident est alors de recourir à des calculs d’algèbre linéaire inspirés plus ou moins directement des travaux de Léontief. Cette méthode, sans renier toute notion de priorité, laisse une marge de flexibilité suffisante pour éviter un sacrifice de certains pans de l’économie. Les priorités ne sont pas strictes mais subordonnées au fait que les branches non prioritaires soient en mesure de satisfaire la demande.

Si en théorie ce choix semble séduisant, la collecte de très nombreuses informations pour la rendre opérante exclut toute application sans assistance informatique bien trop lourde pour l’époque. Il s’ensuit que la planification n’est pas en mesure d’embrasser l’économie nationale dans son ensemble, ni même de tracer des perspectives de développement de long terme. Plus modestement, elle cible quelques objectifs fondamentaux et dégage les ressources productives nécessaires en vue de leur réalisation à moyenne échéance tout en veillant à toucher le moins possible la demande intérieure.

  • La singularité de la planification allemande

L’Allemagne nazie s’engage alors dans une voie inédite. À quelques exceptions notables près, les autorités se rejoignent sur la nécessité de maintenir la trajectoire d’intensification du réarmement entamée quelques années plus tôt. Le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, résume la tendance : « Le réarmement se poursuit. Nous y mettons des sommes fabuleuses8. » Les dépenses militaires passeront ainsi de moins de 2 % du produit national brut (pnb) sous Weimar à plus de 23 % en 1939, et à cette date plus de 20 % des travailleurs allemands de l’industrie et un tiers du secteur de la construction travailleront pour les forces armées. Mais, différence de taille avec l’Union soviétique, tous s’accordent sur le refus de sacrifier pour autant la vigueur de la consommation. En ce sens la planification allemande inaugure, de façon balbutiante, une sorte de « socialisme de marché ».

En dépit des protestations du bientôt indésirable ministre de l’Économie Hjalmar Schacht, pour qui il était temps de freiner les dépenses militaires, l’industrie lourde et l’armement constituent donc le secteur prioritaire de ce plan. L’idée est d’obtenir une croissance maximale de la production d’armes tout en minimisant l’incidence de ce choix sur la consommation. Pour le reste de l’économie, l’initiative est laissée aux capitalistes privés. La planification impérative est circonscrite à quelques branches en dehors desquelles l’État se contente d’influencer l’évolution du marché par l’intermédiaire d’une politique incitative de subventions et parfois aussi à l’aide, si nécessaire, de quelques menaces9.

Le socialisme de marché version iiie Reich s’avère donc atypique. D’ordinaire, les économistes qui se reconnaissent dans cette doctrine arguent l’importance d’offrir des débouchés à la production pour faire évoluer à la même cadence, ou à défaut à un rythme homothétique, les différents secteurs d’activité. En l’espèce, cet argument ne peut être retenu. De toute évidence, la consommation interne ne peut absorber la production d’armes et d’engins militaires ! Le choix des secteurs privilégiés paraît exclure de prime abord toute vision de la croissance en termes d’équilibre. La contradiction est manifeste !

  • Plan quadriennal et croissance

Dès son lancement, la planification nazie fait face à des problèmes importants. Techniquement, la stratégie de croissance retenue, qui décline un petit nombre de priorités, éprouve sérieusement la robustesse des calculs matriciels qui réclament un passage à la limite. Le caractère partiel de la planification exclut de mobiliser des résultats simples d’algèbre linéaire garantissant la cohérence du plan. Le désir de préserver la consommation, le choix des branches privilégiées ainsi que la volonté de s’inscrire dans le cadre d’une économie mixte associant secteur public et secteur privé s’opposent de façon flagrante. Le plan exige de trouver les quantités à produire de façon à ce que les proportions imposées par la technique soient respectées tout en permettant de dégager un excédent régulier et important qui puisse être partiellement employé à satisfaire la demande intérieure.

Les scientifiques allemands vont résoudre ce problème en anticipant les recommandations de l’un des plus fameux modèles de la science économique, celui de John von Neumann, dont le travail sera retranscrit en anglais dans l’article « A Model of General Economic Equilibrium » publié en 1946 dans la prestigieuse Review of Economic Studies10. Bien qu’il présente les prémices des futurs problèmes de programmation linéaire, il correspond surtout à une extension du modèle de Léontief au cas des productions jointes (plusieurs biens pouvant résulter d’une même technique de production) et n’implique aucunement un passage à la limite synonyme d’un grand nombre de biens. Son propos est d’utiliser judicieusement les techniques de production disponibles de façon à maximiser le taux de croissance tout en assurant une égalité entre l’offre et la demande simultanément sur chaque marché.

Une condition du fonctionnement économique évitant toute pénurie est que la quantité produite pour chaque bien soit au moins égale à celle consommée. Une fois celle-ci vérifiée, il est ensuite possible de déterminer un couple prix/taux d’intérêt, le plus faible possible, qui assure le taux de croissance le plus élevé possible11. Le principe d’un prix bas est alors de réduire le taux de profit qui devra être compensé par un volume élevé d’investissement. La faiblesse du taux d’intérêt, en favorisant l’emprunt, vise à le permettre.

De façon instinctive, la politique économique du iiie Reich emprunte cette voie quelques années avant sa théorisation. Elle s’attache tout d’abord à lutter contre l’inflation. Concomitamment à l’annonce du plan de quatre ans est créée une section des prix au sein du Commissariat au plan qui deviendra finalement un Commissariat aux prix subordonné à l’administration du plan de quatre ans. L’évolution du taux de profit est plus contrastée. Il demeure relativement élevé du fait d’une rigueur salariale imposée par le régime pour complaire aux riches industriels. En dépit des efforts faits pour garantir la modicité du taux d’intérêt, l’investissement public doit régulièrement se substituer à celui venant du privé12. L’importance du volume des investissements publics associée à la modération du salaire réel pousseront plusieurs auteurs à faire un parallèle avec la théorie keynésienne.

Cette interprétation nous paraît contestable. En premier lieu, la vitalité de la consommation ne résulte pas d’un leurre sur le pouvoir d’achat grâce à de l’inflation, mais directement d’un contrôle du salaire nominal compensé par une faible hausse des prix. Ce à quoi Keynes était farouchement opposé, mais qui convenait parfaitement aux planificateurs soviétiques. En second lieu, l’investissement public ne vise pas à déclencher un effet multiplicateur, mais à être complémentaire avec celui du privé. Il n’a pas pour objectif principal d’amorcer une relance de l’activité économique, mais de maintenir le niveau des investissements jugés stratégiques par le régime.

Quoi qu’il en soit, l’industrie lourde dégage une « surproduction » que ne peuvent absorber les autres pans de l’économie. Dans le modèle de von Neumann, elle est éliminée « librement », sans coût. Dans le cas du iiie Reich, l’excédent de fer et de charbon est massivement exporté vers des pays structurellement déficitaires comme la Suisse13, tandis que la politique d’expansion territoriale se charge de résorber le surplus de matériel militaire, avec en prime un bénéfice salvateur en termes d’acquisition de devises.

  • Le choix de l’autarcie : le talon d’Achille ?

Les questions alimentaires étaient sans nul doute le point qui préoccupait le plus les responsables économiques ; Hitler lui-même ne cachait pas son pessimisme quant aux chances de parvenir à l’autosuffisance, la demande semblant devoir être fatalement supérieure à la production. Une situation préoccupante, renforcée par le développement de la politique industrielle. Hermann Goering, nommé commissaire au plan en 1936, pense trouver la parade dans une politique autarcique. Sa vision apparaît triplement cohérente au regard des objectifs du régime : premièrement, elle confère une indispensable autonomie à l’armée pour mener à bien ses campagnes ; deuxièmement, en réduisant les importations dans les autres secteurs, elle permet de dégager une manne financière consacrée à l’achat de produits alimentaires étrangers ; troisièmement, elle facilite le transfert des travailleurs de l’agriculture vers l’industrie gourmande en main-d’œuvre.

Ces trois avantages sont contrebalancés par autant de désagréments. Cette stratégie présente en effet une triple faille. Elle s’apparente d’abord largement à un pari sur l’évolution des prix relatifs. Une dégradation des termes de l’échange qui ferait s’envoler le cours des denrées mettrait à mal la capacité de l’Allemagne à importer massivement ce type de produits.

Elle exige ensuite une relative stabilité des prix intérieurs. La planification n’étant que partielle, toute variation à la hausse ou à la baisse des prix de certains biens et services a une incidence directe sur le coût nécessaire à l’approvisionnement des branches prioritaires, mais également de celles non prioritaires. Ces dernières, qui, contrairement au modèle soviétique, doivent satisfaire la demande finale, entament alors potentiellement le surplus disponible à l’exportation. Cette stratégie repose enfin largement sur la politique d’un mark fort, indispensable pour importer massivement à moindres frais les produits alimentaires. Or, en dépit de la stabilité de ses commandes de fer et de charbon, l’Allemagne engloutit une part considérable de ses ressources dans son industrie d’armement comme l’illustre le tableau ci-dessous :

pÉriode

dÉpenses
tot
ales

DÉpenses
d’ARME
MENT

en milliards de reichsmark

1932-1933

6,7

3,0

1933-1934

9,7

5,5

1934-1935

12,2

6,0

1935-1936

16,7

8,2

1936-1937

18,8

12,6

1937-1938

20,8

15

1938-1939

22,7

18

Sources : données combinées de la revue The Bankers de février 1937, Bettelheim (1979) et déclarations d’Hitler de 1939

Elle exporte donc insuffisamment pour être en mesure d’importer, grâce aux seuls bénéfices de ses ventes à l’étranger, l’ensemble des produits alimentaires qui lui font défaut.

Outre la pénurie récurrente et croissante de certains produits agricoles, cette situation oblige la Reichsbank à émettre de la monnaie pour financer les importations et contribue à augmenter le volume de reichsmark en circulation. Il s’ensuit une dépréciation. Inéluctablement, la tendance est à la baisse du cours du mark. L’autorité monétaire est dès lors contrainte de puiser dans ses réserves en devises étrangères et en or pour racheter sa propre monnaie et en stabiliser l’évolution. Celles-ci s’amenuisent d’autant plus rapidement que les faibles niveaux d’exportation privent la Banque centrale de nouvelles entrées. Dans l’impossibilité de reconstituer ses réserves de change, elle ne peut durablement garantir le cours du mark. Le risque est majeur pour la stabilité du régime. Une dépréciation excessive entraînerait une explosion du prix des denrées et certainement une gravissime situation de disette. Un vigoureux contrôle des changes fut donc institué par plusieurs réglementations successives. La centralisation des devises par la banque centrale, contraignant les entreprises à lui reverser les monnaies étrangères détenues, est le premier pilier de cette politique. Une stricte sélection des importations, grâce à une méthode de répartition de quotas de devises en fonction des priorités d’importation, forme le second pilier.

Mais c’est finalement dans la conquête territoriale et le pillage des banques centrales étrangères que le Reich trouva son salut. À mesure que les guerres victorieuses résorbaient la surproduction militaire, les devises affluaient. Pour dépecer méthodiquement les banques centrales des pays conquis, des Devisenschutzkommandos furent institués. Sous la houlette de l’omnipotent Goering, ces fonctionnaires, issus de l’administration fiscale, traquèrent méticuleusement or, devises et autres matières précieuses susceptibles d’alimenter les réserves de la banque centrale.

  • Conclusion

Avec l’adoption de ce plan quadriennal, l’« Allemagne se trouva économiquement entraînée vers l’expansion et la guerre » estime Ian Kershaw14. Plus exactement, nous serions tentés de dire que le régime adapta son système économique à son funeste projet politique. L’adéquation est quasi optimale. En ce sens le régime nazi couple de façon surprenante, et hélas efficace, économie et idéologie. Reposant sur une politique d’importation massive des produits alimentaires, un approvisionnement autarcique des matières premières capable d’alimenter une industrie pourvoyant à la montée en puissance de l’appareil de défense et en situation de dégager un surplus finançant partiellement les importations, il suppose une stabilité des rapports des prix internationaux et l’absence d’affaiblissement du reichsmark synonyme d’un besoin important de devises que la Reichsbank ne pouvait se procurer que de façon contrainte grâce à la politique de conquête territoriale. Un besoin à l’origine d’un véritable phénomène d’emballement d’expansion guerrière, peut-être même au-delà des préconisations idéologiques du régime.


1 L. Murawiec, « Le mémorandum sur les taches d’un plan de quatre ans d’Adolf Hitler », Vingtième Siècle, revue d’histoire n° 62, avril-juin 1999, p. 87.

2 Ibid., p. 91.

3 J. Chapoutot, Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945), Paris, puf, 2013, p. 176.

4 En particulier au partisan de la doctrine de la croissance équilibrée, Nicolas Boukharine, et à son principal contradicteur, Eugène Préobrajensky.

5 Staline a en effet successivement privilégié la vision « génétique » d’une croissance équilibrée puis « téléologique » d’une croissance déséquilibrée. Ainsi, en 1924, il soutient que « la production sans l’écoulement des marchandises est la mort de l’industrie ». En 1928, prenant le contre-pied, il affirme que « le facteur déterminant en matière d’industrialisation : le développement de la production des moyens de production en assurant à ce développement un rythme aussi rapide que possible » (cité dans R. Tartarin, « Schémas de reproduction et politiques d’industrialisation », Économie politique de la planification en système socialiste, Paris, Economica, 1978, p. 95).

6 I. Kershaw, Hitler 1889-1945, Paris, Flammarion, 2008, p. 439.

7 A. Nove, L’Économie soviétique, Paris, Plon, 1963, p. 23.

8 I. Kershaw, op. cit., p. 252.

9 La politique de la peur, afin d’orienter le choix des investissements des industriels, a dans ce domaine également été largement maniée (I. Kershaw, op. cit.).

10 C’est en 1932, lors d’un séminaire de mathématiques à l’université de Princeton, que von Neumann présente sa théorie de la croissance pour la première fois. Une version très largement corrigée de cet exposé, dans laquelle il entreprend de résoudre le problème de l’existence de prix négatifs à l’équilibre et de dynamique lorsqu’il existe un taux de croissance uniforme entre des secteurs interdépendants, est publiée en 1938 en allemand sous le titre « Über ein Ökonomisches Gleichungssystem und eine Verallgemeinerung des Brouwerschen Fixpunktsatzes ».

11 Techniquement, et de façon moderne, il s’agirait de résoudre un programme dual.

12 Ch. Bettelheim, L’Économie allemande sous le nazisme, Paris, Maspero, 1979.

13 M. Perrenoud, « Aperçu des relations économiques et financières de la Suisse avec l’Allemagne », Revue d’histoire de la Shoah n° 163, 1998, pp. 110-126.

14 I. Kershaw, op. cit., p. 434.