N°45 | L'échec

Xavier Hélary

Crécy : une défaite parmi d’autres ?

À prendre les choses de haut, on ne peut être que frappé par la récurrence des grands désastres subis par la chevalerie française au cours de la guerre de Cent Ans, et même, en réalité, de part et d’autre du conflit franco-anglais. Crécy (1346), Poitiers (1356), Azincourt (1415) s’inscrivent en effet dans une longue suite qui commence avec les batailles de Mansourah (1250) et de Courtrai (1302), et se poursuit au moins jusqu’à Guinegatte (1513) et Pavie (1525) ; il faut y ajouter encore Nicopolis, face aux Ottomans (1396). Est-ce à dire que les chevaliers français, sur près de trois siècles, n’ont tiré aucune leçon de leurs échecs successifs et qu’ils ont répété, génération après génération, les mêmes erreurs1 ?

Quand on y regarde de plus près, le constat doit être nuancé. D’abord, au cours de la même période, la chevalerie française a remporté plusieurs succès, qui ne sont pas tous négligeables : le « dimanche de Bouvines » (1214) a vu la victoire de Philippe Auguste ; à Bénévent (1266) puis à Tagliacozzo (1268), Charles d’Anjou a triomphé des partisans des Hohenstaufen ; à Mons-en-Pevèle (1304) puis à Cassel (1328), les rebelles flamands sont vaincus à deux reprises par Philippe le Bel puis par son neveu Philippe de Valois ; les batailles de Formigny (1450) et de Castillon (1453) terminent la guerre de Cent Ans. Et comment oublier le triomphe tout chevaleresque de François Ier à Pavie (1515) ?

Il faut reconnaître, toutefois, que ces succès n’ont pas tous ce côté éclatant. Pour ne prendre que cet exemple, éclairé récemment par Dominique Barthélemy, la victoire de Philippe Auguste à Bouvines, qu’on savait déjà difficilement acquise, n’est en réalité pas beaucoup plus qu’une grosse escarmouche, très caractéristique de la guerre féodale2. Comme souvent, ce sont les chroniqueurs qui ont forgé, par les récits qu’ils ont laissés, la mémoire de l’événement. À ce propos, Françoise Autrand a mis en évidence comment, pendant la guerre de Cent Ans, les chroniqueurs tendent à écrire non pas le récit d’une défaite particulière, mais un récit de défaite stéréotypé, mettant toujours en œuvre les mêmes éléments : l’arrogance des chevaliers, qui banquètent au lieu de prier et qui se partagent par avance les dépouilles de l’adversaire ; leur témérité et leur précipitation coupables au moment du combat ; leur lâcheté dès que la bataille tourne mal et qu’ils fuient honteusement.

De manière générale, ce sont donc les travers de la chevalerie qui se trouvent ainsi stigmatisés dans des récits écrits par des chroniqueurs, qui sont généralement des hommes d’Église3. La lecture morale qu’ils font des déboires de la chevalerie est parfaitement dans la ligne du traité fameux sur l’ordre du Temple, dans lequel saint Bernard, dans les années 1130, opposait la bonne chevalerie, celle que formaient les templiers, à la mauvaise, celle du siècle, entièrement vouée aux plaisirs et à la vanité4. Comment, dans ces conditions, ne pas se montrer méfiants à l’égard des récits dont nous disposons, qui se révèlent, plus encore que pour d’autres périodes, biaisés, stéréotypés et incertains ?

Ces précautions prises, il n’en reste pas moins que la chevalerie française a essuyé de nombreux échecs, sanglants et spectaculaires, et que l’on ne trouve pas ailleurs, dans l’histoire du Moyen Âge occidental, une série de défaites du même ordre. Comment rendre compte de cette récurrence ? Les mêmes causes sont-elles à incriminer ? De génération en génération, les chevaliers français ont-ils complètement failli dans la transmission du « retour d’expérience » ?

  • La bataille

Prenons l’exemple de la bataille de Crécy, livrée le 26 août 1346. Le roi d’Angleterre Édouard III a débarqué quelques semaines plus tôt, le 12 juillet, à Saint-Vaast-la-Hougue. Son objectif n’est pas de conquérir la Normandie, mais de s’y faire reconnaître comme roi par une partie de la noblesse locale, qui a eu maille à partir, les années précédentes, avec Philippe de Valois. Édouard, toutefois, ne reçoit pas l’accueil enthousiaste auquel il s’attendait peut-être. Le sac de Caen, le 26 juillet, ne doit guère améliorer les choses. L’armée anglaise oblique alors vers l’Île-de-France ; le château de Saint-Germain-en-Laye, l’une des résidences favorites des rois de France, est pillé et incendié. Que faire, maintenant ? Édouard III a montré sa force, et plus encore la faiblesse de son adversaire, mais il est en position difficile, car il n’est pas question de prendre Paris et ses deux cent mille habitants. Le 16 août, il franchit la Seine à Poissy, en direction du nord. Sans doute a-t-il en tête de gagner la Flandre, ce grand fief depuis longtemps rebelle à l’autorité des rois de France ; c’est à Gand, en janvier 1340, qu’Édouard a pris solennellement le titre de roi de France5.

Depuis qu’il a appris le débarquement de son compétiteur, Philippe de Valois réunit son armée. Dans les circonscriptions du royaume, les baillis et les sénéchaux, l’équivalent de nos préfets, ont transmis aux vassaux leur convocation à l’ost. Le roi a directement prévenu ses parents et les hauts barons ; il a retenu, pour son propre compte, dans son Hôtel, des centaines de chevaliers. Les nombreux princes étrangers qui ont conclu avec lui un traité d’alliance viennent le servir. C’est le cas de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, que l’on appelle « Jean l’Aveugle » depuis qu’il a perdu la vue. Le royaume de France est riche et peuplé ; le roi est puissant. Philippe de Valois n’a pas de mal à réunir une armée importante. En cas de besoin, il peut même lever l’arrière-ban, c’est-à-dire appeler à son service l’ensemble de ses sujets – il s’agit surtout d’une ressource fiscale, car le roi a davantage besoin d’argent que d’hommes.

Philippe VI ne manque donc pas de combattants, mais son attitude hésitante souffre de la comparaison avec la tranquille audace que montre Édouard III. Finalement, ce n’est que quand celui-ci quitte l’Île-de-France que Philippe se décide à se lancer à sa poursuite. Se sentant talonnés, les Anglais conviennent d’attendre leur adversaire en choisissant le champ de bataille, près de Crécy-en-Ponthieu, où ils établissent leur camp le 25 août. Les Français n’arrivent sur place que le 26. En fin de journée, sans avoir pris le temps de se reposer, ils attaquent l’armée anglaise qui, elle, s’est préparée au combat. Derrière les pieux qu’ils ont disposés au sol, les archers gallois fauchent leurs charges répétées. Le combat finit par s’engager entre hommes d’armes ; il tourne en défaveur des Français, épuisés par leur marche et les charges, et décimés par les archers. Philippe de Valois, lui-même blessé, doit quitter le champ de bataille. La défaite se mue en déroute ; mais, puisque la nuit est tombée, la poursuite des vaincus est difficile. Sur le champ de bataille, le frère du roi de France, plusieurs princes, de nombreux grands seigneurs ont trouvé la mort. Édouard III triomphe. Quelques jours plus tard, le 4 septembre, il met le siège devant Calais, qui capitule un an plus tard, au début du mois d’août 13476. À bien des égards, c’est la chute de Calais l’événement important. Après Crécy, Philippe de Valois est humilié et certainement affaibli, mais la bataille n’a pas d’autres conséquences. La prise de Calais, en revanche, donne aux Anglais une porte d’entrée sur le continent, qu’ils garderont jusqu’en 1558.

  • Pourquoi la défaite ?

Sur le champ de bataille de Crécy comme lors du siège de Calais, la défaite française tient surtout à la stature d’Édouard III. Incontestablement, comme plus tard son arrière-petit-fils Henri V, c’est un excellent chef de guerre. Les hommes d’armes qui l’entourent, à commencer par son fils, le prince de Galles (le « prince Noir »), sont eux aussi d’un très haut niveau. Du point de vue des hommes, la grande force de l’armée anglaise vient de ses archers, surtout recrutés au pays de Galles. Leur cadence de tir et leur détermination font beaucoup. En outre, l’armée que le roi d’Angleterre a réunie est un corps expéditionnaire, formé d’hommes qui se sont portés volontaires pour combattre sur le continent et qui ont conclu pour ce faire un contrat, une « endenture de guerre », définissant précisément leurs obligations et celles du roi. Ces hommes, enfin, sont ensemble depuis plusieurs mois. Rassemblés en Angleterre, ils ont attendu le départ et traversé la Manche ; le débarquement dans le Cotentin puis la campagne en Normandie, dangereuse et excitante, a forgé des liens très étroits, resserrés encore par le pillage des prospères campagnes normandes.

Du côté français, la situation est plus contrastée. Né en 1293, Philippe de Valois porte encore beau, mais il n’est plus le jeune roi-chevalier qu’il était au début de son règne. Élu par les barons et les prélats après la mort, l’un après l’autre, de ses trois cousins germains, il a été sacré à Reims. Au demeurant, neveu de Philippe le Bel, il descend en ligne directe de Saint Louis. Sa cour est la plus brillante d’Occident. Mais, peu à peu, les difficultés se sont accumulées et la crainte de la trahison s’est immiscée dans son esprit. Surtout, l’outil militaire dont il dispose est loin d’être aussi efficace que celui de son rival. Comme Philippe lui-même, les princes et les barons ont leur propre « retenue », les quelques centaines ou dizaines d’hommes d’armes qu’ils ont levés parmi leurs propres vassaux ou qu’ils ont pris à leurs gages. Il en va de même pour ces chevaliers importants qu’on dit « bannerets » parce qu’ils sont autorisés à « porter bannière », c’est-à-dire à avoir derrière eux leur suite d’hommes d’armes. Il y a enfin tous ces vassaux du roi, venus seuls ou en petits groupes, dès que la semonce royale leur a été communiquée.

Même si beaucoup de ces hommes sont payés, l’armée française reste fondamentalement, dans sa structure, un ost, marqué par les liens féodaux. Puisqu’elles sont avant tout l’émanation des troupes réunies par les princes, les « batailles », ce que nous appellerions les corps d’armée, n’ont pas le même nombre de combattants, et elles sont formées de l’amalgame de troupes diverses. Rassemblées pour l’occasion et au dernier moment, elles manquent nécessairement de cohérence. C’est d’autant plus vrai que les chevaliers font peu de cas de leur infanterie, composée de compagnies d’arbalétriers « génois » (ou, plus exactement, originaires de Provence et d’Italie du Nord) et des milices fournies par les villes. Alors que, dans l’armée anglaise, archers et hommes d’armes fonctionnent en plein accord, les cavaliers français croiraient déchoir en accordant la moindre importance aux gens de pied qui les accompagnent. Il y a certainement là l’une des raisons du désastre.

Ce défaut de coordination n’est que l’un des aspects d’un phénomène plus large. Idéologiquement, l’armée française se conçoit avant tout comme l’émanation de la chevalerie groupée autour du roi. Ce sont donc toujours les valeurs chevaleresques qui dominent : la recherche de la gloire à travers la prouesse individuelle ; le souci de se distinguer des autres ; la peur de perdre son honneur, d’être « honni », couvert de honte. Il n’est pas très étonnant, dans ces conditions, que, sur le champ de bataille de Crécy, les chevaliers français aient refusé d’attendre d’être au complet et de laisser les arbalétriers génois préparer le terrain. Philippe de Valois lui-même s’est visiblement laissé emporter par le mouvement général.

Pourtant, et par définition, les chevaliers sont des hommes de guerre, non dénués d’expérience du combat et désireux, bien entendu, de remporter la victoire. Malgré son âge, le roi lui-même fait figure de chevalier émérite ; il a pris part à la bataille de Cassel (1328) et, avant son accession au trône, a conduit une expédition de grand style, quoique vaine, en Italie7 ; comme tout bon chevalier, c’est aussi un amateur de tournois. Au corps-à-corps, Philippe de Valois et ses hommes sont sans doute redoutables. Le courage physique ne leur fait nullement défaut, comme le montre l’exemple du roi de Bohême, qui, malgré sa cécité, se fait conduire sur le champ de bataille pour y mourir en chevalier au service de son allié le roi de France. Mais, ce jour-là, la témérité, l’indiscipline, l’excès de confiance ne peuvent conduire qu’au désastre.

  • Quelles leçons ?

Quand les Français sont vaincus à Crécy, les chroniqueurs ont beau jeu de ressortir les anecdotes qui ont déjà servi à propos de Mansourah (1250) ou de Courtrai (1302)8. Dans les récits des grandes défaites de la chevalerie, il est souvent question, en effet, du désaccord qui oppose deux proches du roi, un grand officier inclinant à la prudence et un grand seigneur arrogant mettant en cause, pour emporter l’adhésion, le courage de son interlocuteur – celui-ci, pour ne pas perdre la face, n’a alors d’autre choix que de se rallier à l’idée d’une attaque immédiate, et même en surenchérissant pour ne pas laisser suspecter sa bravoure. On retrouve là, sous divers avatars, l’échange qui oppose Roland et Olivier au moment de savoir s’il faut sonner du cor pour prévenir Charlemagne de l’attaque des Sarrasins qui se prépare9

Il est peu probable, somme toute, que le même épisode se soit répété à chaque fois dans des termes similaires. Néanmoins, le fait qu’une anecdote de ce type soit sans cesse répétée laisse penser que les chevaliers eux-mêmes étaient avertis du danger que leur soif d’illustration personnelle leur faisait courir. Amateurs de romans de chevalerie, ils ne dédaignaient pas les récits historiques ; ils connaissaient la réalité de la guerre, comme ce que littérateurs et historiens en disaient. Comment expliquer, alors, qu’ils aient laissé libre cours à leur fougue sans mesurer les risques qu’ils prenaient ?

Deux éléments d’explication peuvent être donnés. Le premier, c’est que la bataille de Crécy doit être considérée pour elle-même, sans qu’on la mette nécessairement en série, même si la distance et nos récits y invitent. Sur le moment, pour des raisons qui nous échappent largement, il a paru à Philippe de Valois et à ceux qui l’entouraient que la victoire était à leur portée, que la répétition des charges finirait par briser les lignes anglaises. Plutôt qu’à la bataille de Courtrai ou à celle de Mansourah, Philippe VI pensait à sa propre victoire sur les Flamands à Cassel, au tout début de son règne, où sa bravoure avait permis son succès.

Le second élément touche plus directement à la question du « retour d’expérience ». Outre le fait que chaque bataille a sa spécificité, il est clair que ces hommes de guerre que sont les chevaliers ne sont pas insensibles aux enseignements de l’expérience. Les Valois, notamment, cherchent continûment à améliorer l’outil militaire dont ils disposent, tout en essayant de ne pas répéter les erreurs stratégiques et tactiques commises à Crécy. À Poitiers (1356) comme à Azincourt (1415), les Français combattent à pied, renonçant ainsi aux belles charges de cavalerie. La répétition des erreurs passées, bien sûr, est toujours possible, comme à Nicopolis (1396), et la brillante chevalerie commandée par le futur duc de Bourgogne Jean sans Peur a suivi, de fait, sa pente naturelle ; mais, là aussi, le comportement des combattants doit être étudié en fonction des circonstances de la bataille et pas seulement selon les grilles de lecture fournies par les contemporains10.

Sur le plan de la stratégie, la capacité d’adaptation de la monarchie française n’est pas moins sensible quand Charles V (1364-1380), prenant acte de l’infériorité de son armée dans les batailles rangées, décide de faire le vide devant les chevauchées anglaises pour en épuiser l’élan, quitte à sacrifier pour cela le plat pays. Dans le même temps, il réorganise l’armée en mettant sur pied des compagnies aux effectifs stables, payés à l’année et confiés à des capitaines qu’il nomme lui-même – une esquisse d’armée moderne, permanente et professionnelle, qui reconquiert méthodiquement les territoires perdus.

Le « retour d’expérience » est donc loin d’avoir été inconnu des Français de la guerre de Cent Ans. Sur le plan tactique comme sur le plan stratégique, ils ont su s’adapter, même si leurs efforts n’ont pas toujours été couronnés de succès – des victoires, comme on l’a rappelé au début, se sont toutefois intercalées entre les désastres. Une chose est sûre en tout cas : les leçons étaient tirées des déboires passés. Rien ne le montre mieux que l’attitude du duc de Berry, quelques jours avant la bataille d’Azincourt. Né en 1340, il avait participé à la bataille de Poitiers, le 19 septembre 1356, au cours de laquelle son père, Jean le Bon, avait été fait prisonnier. En 1415, près de soixante ans après un événement qui avait coûté si cher au royaume, et faisant explicitement valoir sa longue expérience, le duc de Berry insiste pour que son neveu, le roi Charles VI, et le fils de celui-ci, le duc de Guyenne, ne suivent pas l’armée qui voulait rattraper les Anglais s’échappant vers Calais car, dit un chroniqueur qui assistait à la scène, « il redoutait grandement la bataille parce qu’il avait été à la bataille de Poitiers où son père le roi Jean fut pris, et il disait que mieux valait perdre bataille seule que roi et bataille »11. La suite lui donna raison12. Comment les choses auraient-elles tourné si, en plus des centaines de morts restés sur le champ de bataille d’Azincourt, le roi et le dauphin avaient été faits prisonniers ?

1 Ph. Contamine, « Crécy (1346) et Azincourt (1415) : une comparaison », Divers aspects du Moyen Âge en Occident. 1er Congrès historique des jeunes historiens du Calaisis. Calais, septembre 1974, Calais, Groupement des jeunes historiens du Calaisis, 1978, pp. 29-44. Il faut bien sûr renvoyer, du même auteur, à Guerre, État et société à la fin du Moyen Âge. Études sur les armées des rois de France 1337-1494, Paris/La Haye, Mouton, 1972 (École pratique des hautes études, VIsection : Sciences économiques et sociales. Centre de recherches historiques. Civilisations et Sociétés, 24), rééd., Paris, Éditions de l’ehess, 2004, augmenté d’une postface ; Histoire militaire de la France. T. I, Des origines à 1715, Paris, puf, 1992. Je me permets de mentionner également ma contribution récente, « Du royaume des Francs au royaume de France, ve-xve siècle », in H. Drévillon et O. Wieviorka (dir.), Histoire militaire de la France, Paris, Perrin, 2018, t. I, pp. 17-144, 644-650 et 673-680.

2 D. Barthélemy, La Bataille de Bouvines. Histoire et légendes, Paris, Perrin, 2018.

3 F. Autrand, « La déconfiture. La bataille de Poitiers (1356) à travers quelques textes français des xive et xve siècles », in Ph. Contamine, Ch. Giry-Deloison, M.  H. Keen (dir.), Guerre et Société en France, en Angleterre et en Bourgogne, xive et xvsiècles, Villeneuve-d’Ascq, Centre d’histoire de la région du Nord et de l’Europe du Nord-Ouest, 1991, pp. 93-121 ; X. Hélary, Courtrai. 11 juillet 1302, Paris, Tallandier, 2012.

4 X. Hélary, Les Templiers. Leur faux trésor, leur vraie puissance, Paris, First Éditions, 2018 ; rééd. « Pocket », 2019.

5. Il n’y a pas de monographie récente sur la bataille de Crécy, en dehors du précieux recueil d’études réunies par A. Ayton et sir Ph. Preston, The Battle of Crécy, 1346, Woodbridge, The Boydell Press, coll. “Warfare in History”, 2005 (articles par les deux directeurs du volume, ainsi que par F. Autrand, M. Prestwich, C. Piel et B. Schnerb). Parmi les nombreuses biographies d’Édouard III, on peut citer celle de M. W. Ormrod, Edward III, Yale University Press, coll. « The English Monarch Series », 2013. Sur le règne de Philippe de Valois, le dernier ouvrage d’ampleur demeure celui de R. Cazelles, La Société politique et la crise de la royauté sous Philippe de Valois, Paris, Librairie d’Argences, 1958.

6 J.-M. Moeglin, Les Bourgeois de Calais. Essai sur un mythe historique, Paris, Albin Michel, 2002.

7 Ph. Contamine, « À l’ombre des fleurs de lis. Les rapports entre les rois de France Valois et les Angevins de Naples et de Provence (1320-1382) », in N.-Y. Tonnerre et É. Verry (dir.), Les Princes angevins du xiiie au xve siècle. Un destin européen, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 2003, pp. 117-130, aux pp. 119-120.

8 X. Hélary, « “Vous êtes du poil du loup”. Genèse du récit de défaite, de Mansourah (8 février 1250) à Courtrai (11 juillet 1302)”, in J.-Cl. Cheynet et D. Barthélemy, Guerre et Société. Byzance-Occident (viiie-xiiie siècle), Paris, Centre de recherche et d’histoire et civilisation de Byzance, 312010, pp. 185-200.

9 I. Short (éd. et trad.), La Chanson de Roland, Paris, Le Livre de poche, 1990.

10 J. Paviot et M. Chauney-Bouillot (dir.), « Nicopolis, 1396-1996 », Actes du colloque international organisé par l’Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon et le Centre national de la recherche scientifique, réuni à Dijon, au Conseil régional de Bourgogne, le 18 octobre 1996, Annales de Bourgogne, t. 68, 1997.

11 F. Autrand, Jean de Berry, Paris, Fayard, 2000, p. 97.

12 A. Curry, Agincourt. A New History, Stroud, Tempus, 2005 ; D’Azincourt à Marignan. Chevaliers et bombardes,
1415-1515, Paris, Gallimard/musée de l’Armée, 2015.

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