Les trente dernières années ont été marquées par un bouleversement technologique majeur avec, entre autres, la révolution Internet qui a modifié en profondeur notre environnement informationnel. Alors qu’avoir accès à l’information demandait jusqu’alors un certain effort, cela est désormais devenu chose aisée du fait de notre interconnexion permanente ; nous avons accès à celle-ci quand et où nous le souhaitons. Nous sommes ainsi passés en quelques années d’une information filtrée par l’intermédiaire des groupes de presse à une ère du « tout média » ou « tous médias ».
De nouveaux formats de publication, ouverts à tous, ont ainsi donné la possibilité à de nombreux internautes de s’adonner à des activités d’écriture en ligne. On assista alors au développement rapide de ce que l’on pourrait qualifier d’« amateurisme de masse ». Les blogs consacrés aux questions liées à la défense n’ont pas échappé à cet engouement et on a pu constater, à partir du milieu des années 2000, une multiplication de ces derniers en France, tenus par des auteurs au profil et aux motivations très différents : journalistes, militaires d’active ou à la retraite, professeurs, étudiants… L’acception « blog de défense » doit ici être prise au sens large de tout blog traitant directement ou indirectement de sujets liés aux questions de défense, que ce prisme soit journalistique, historique, géopolitique ou autre…
Si les blogs de défense n’ont plus la place centrale qu’ils ont pu occuper dans les années 2000 du fait de l’apparition des réseaux sociaux, ils gardent cependant une forte capacité d’attrait et une importante légitimité pour les personnes qui s’intéressent aux questions de défense. Leurs auteurs restent donc encore aujourd’hui des influenceurs et des prescripteurs d’opinion, même s’ils ne semblent pas toujours être pris en compte comme tels par le ministère des Armées.
- Un format de publication souple et démocratique
Avant toute chose, il apparaît nécessaire de définir plus précisément ce qu’est un blog. Créé en 1997 par Jon Barger, ce terme serait la contraction de weblog, qui signifie littéralement « journal de bord ». Le blog en lui-même serait le fruit d’un projet conçu dans les années 1960-1970 par des informaticiens américains qui visaient l’émergence d’un nouvel espace de communication en ligne caractérisé par la transparence des échanges, la liberté d’accès et l’égalité dans la prise de parole. Si les blogs sont souvent réduits dans l’imaginaire collectif à des « journaux numériques rédigés par des particuliers »1, cela n’est pas toujours le cas, loin s’en faut. En effet, de nombreux professionnels, notamment journalistes, utilisent ce mode de publication. Plus encore, les blogs reconnus sont souvent, mais pas toujours, le fait de professionnels ayant trouvé dans ce support de publication souple et réactif un nouveau vecteur de promotion.
Le blog est donc, avant tout, un format de publication organisé sous forme d’un site Web, qui peut être régulièrement et facilement mis à jour grâce à l’ajout de nouveaux articles. Ces derniers, appelés aussi posts, notes ou billets, sont présentés sur l’écran dans l’ordre chronologique inverse. Un blog permet généralement de classer les posts par rubriques et mots-clés. Une autre caractéristique est de favoriser les échanges entre l’auteur et ses lecteurs. Ce format de publication permet, en effet, d’interagir avec l’auteur du post grâce aux commentaires. Cette fonctionnalité peut néanmoins s’avérer à la longue chronophage, du fait de la modération indispensable des commentaires et des réponses éventuelles à faire.
D’après la typologie établie par Florence Le Cam, on trouve originellement trois grands types de blogs : les blogs diaristiques, qui racontent une histoire personnelle en ligne, les blogs « communautaires », permettant à une communauté d’intérêt de faire de la veille et d’échanger des informations spécialisées sur un sujet donné, et enfin les blogs journalistiques. L’étude menée par l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (irsem) en 2016, dont cet article reprend les conclusions, ne s’est interessée qu’aux deux derniers2.
- Un espace hétérogène et opaque
Les pratiques du blog sont extrêmement variées du fait de la diversité des modes de publication et des outils utilisés. La blogosphère est donc tout sauf un « espace étal et homogène ». On y trouve aussi bien des sites d’une grande maturité en termes de contenu et de structure, que des sites à l’état embryonnaire. Quoi qu’il en soit, les pratiques d’un même format de publication sont tellement variées qu’il paraît illusoire de chercher à les cartographier. On peut toutefois différencier les blogs en fonction des outils de conception utilisés pour les créer : d’un côté les logiciels de création nécessitant d’avoir un minimum de connaissances en informatique, de l’autre les plateformes d’hébergement qui fournissent des solutions de création clé en main. Ces dernières ont largement contribué à la démocratisation des blogs, en permettant à des néophytes d’accéder à ce format de publication en ligne.
Les blogs ne sont pas des objets isolés. Comme le souligne Olivier Trédan, ils entretiennent au contraire « des relations distantes dans un jeu de valorisation croisée », par l’intermédiaire notamment du référencement mutuel. La réputation d’un individu au sein de l’espace des blogs dépend donc de sa capacité à faire l’objet d’une citation de la part de ses pairs. La notoriété acquise permet alors de se transformer en précepteur d’opinion. Si le blog demeure avant tout un support de publication, il peut être aussi compris comme une médiation, dans le sens de ce qui met en relation. En effet, il permet l’émergence d’espaces de communication en ligne et de collectifs informels de pratiquants. Se fondant sur un jeu de veille et de mise en circulation de contenus trouvés ailleurs sur Internet, livrés bruts ou avec une analyse complémentaire de l’auteur, il suit une « logique conversationnelle » et devient rapidement une caisse de résonance. Les blogs de défense sont apparus aux États-Unis au début des années 2000. Il faudra attendre ensuite quelques années avant que le premier apparaisse en France : Secret défense est créé le 13 juillet 2007 par Jean-Dominique Merchet, à l’époque journaliste à Libération.
Différents profils de blogueurs émergent de cette étude. Pour simplifier, on trouvera d’un côté les journalistes et de l’autre les non-journalistes, qui se classent eux-mêmes en différentes sous-catégories. Les premiers, qui ne se considèrent aucunement comme des blogueurs, sont avant tout des journalistes, qui se trouvent animer un blog. Ils font en général partie d’une rédaction, comme Jean-Dominique Merchet désormais à L’Opinion, Philippe Chapleau à Ouest France ou Olivier Berger à La Voix du Nord. Certains sont free-lances, comme par exemple Jean Guisnel, qui continue à collaborer au Point, son ancien employeur. Les blogs de journalistes sont donc en général adossés à un journal. Mais cela n’est pas toujours le cas, comme par exemple pour le blog Bruxelles 2, du journaliste Nicolas Gros-Verheyde. Ils peuvent être aussi liés à un industriel, comme cela est le cas de fob -Forces Operations Blog, avec le groupe Nexter.
Pour les non-journalistes, les profils varient. On trouve des militaires en activité, mais ils sont assez rares3. Il s’agit principalement d’officiers supérieurs de l’armée de terre : les colonel Kempf, lieutenants-colonels Boyer, Couderc, Jordan, Porte. Nous avons de même des militaires à la retraite, comme le général (2S) Chauvancy, le colonel Goya, le lieutenant-colonel Ollivier, mais aussi d’anciens sous-officiers, comme l’adjudant-chef Roland Pietrini et le major Francis Praira. À cette liste s’ajoutent des étudiants, comme par exemple Thibaut Lamidel (Le fauteuil de Colbert), ou des enseignants comme Jean-Baptiste Murez (L’antre du stratège).
- De l’influence des blogs de défense
Vivant désormais dans une société connectée et compétitive dans laquelle notre rapport à l’information a été bouleversé, nous évoluons dans un environnement caractérisé par l’immédiateté informationnelle et la réaction à chaud. Les blogs et les médias sociaux y contribuent particulièrement. Dans ce contexte, la performance d’une organisation dépend de sa capacité à susciter l’adhésion, à influencer. Le ministère des Armées n’échappe pas à cette règle. Délicate à cerner du fait de son fonctionnement diffus et des multiples interactions qui sont à prendre en compte, l’influence peut néanmoins se définir comme la capacité d’un individu ou d’une organisation à orienter, à modifier les attitudes et comportements de l’autre indépendamment des moyens. François-Bernard Huyghe parle quant à lui de « l’art de faire vouloir à autrui ce que vous voulez »4. L’influence serait par conséquent une forme de « contrôle doux ».
Internet et ses multiples canaux informationnels (blogs, réseaux sociaux) accentuent la complexité des processus d’influence. Un blogueur n’a ainsi pas forcément besoin d’avoir un fort trafic pour se transformer en influenceur. En effet, le numérique engendre des phénomènes inattendus, donnant de l’importance à des informations qui, auparavant, auraient été perçues comme anecdotiques, et cela de manière parfois tout à fait involontaire. Un simple post ou une vidéo peuvent rapidement se transformer en phénomène numérique du fait des partages successifs. Cela étant précisé, trois éléments clés permettraient d’être influents : la confiance, la notoriété et la crédibilité/légitimité.
En premier lieu, si votre interlocuteur n’a pas confiance en vous, il ne sera pas réceptif ; il n’y a en effet pas d’adhésion sans confiance. Par ailleurs, la notoriété concerne peu d’élus. Cela est vrai pour les blogs de manière générale et les blogs de défense ne dérogent pas à la règle du phénomène de starisation, quelques-uns attirant à eux la majorité des lecteurs. Enfin, il faut que vos connaissances et compétences soient reconnues par vos interlocuteurs, dans le cas qui nous concerne, les lecteurs des blogs. C’est ce qui permet d’acquérir de la légitimité et/ou de la crédibilité. Cela vous confère le statut d’expert. Vous serez écouté ; votre avis sera respecté. Que l’on considère que cette influence soit intentionnelle ou, à l’inverse, pas toujours volontaire, ce qui apparaît certain, c’est que la frontière entre influence et manipulation est ténue. On peut alors parler d’instrumentalisation.
- Réalité ou fantasme ?
L’ensemble des blogs de défense consultés pour l’étude menée par l’irsem5 répondait à deux des trois critères, celui de la notoriété étant plus difficile à remplir. Cela étant dit, il n’est pas toujours utile d’avoir un lectorat très important pour avoir de l’influence, celle-ci ne se limitant pas au nombre d’abonnés et de pages vues par mois. Une autre manière de quantifier cette influence est, en effet, de regarder le nombre d’abonnés qui suivent les auteurs des blogs sur les réseaux sociaux. La communauté de lecteurs peut se prolonger au-delà du blog et s’étendre sur d’autres médias sociaux : Twitter, Facebook, YouTube, Pinterest… La grande majorité des blogs de défense disposent d’un compte Twitter et/ou Facebook. Rares sont ceux qui ont fait le choix de ne pas ouvrir l’un ou l’autre, voire les deux. Tous ces éléments offrent une capacité de caisse de résonance. Tout blog de défense qui dispose d’un lectorat fidèle qui publie régulièrement et qui a mis en place une stratégie de communication sur les réseaux sociaux a la capacité de devenir un influenceur, un précepteur d’opinion.
Le vecteur principal de cette influence semble désormais s’être déplacé vers les réseaux sociaux, et tout particulièrement sur Twitter. Les trois blogs ayant le plus d’abonnés Twitter au 10 octobre 2016, étaient dans l’ordre, Secret défense, Zone militaire/Opex 360 et Theatrum Belli6. Alors que le blog tenait une place centrale dans les années 2000, on pourrait dire qu’il occupe désormais une place plus périphérique. La véritable vie et le débat démocratique se sont en effet déportés vers les réseaux sociaux. Pour autant, chacun garde son rôle propre, mais complémentaire, ce qui a d’ailleurs fait l’objet d’une réflexion voire d’une stratégie de communication de la part de la plupart des auteurs de blogs. La grande majorité d’entre eux a, en effet, réfléchi à la manière de partager les rôles entre leur blog et leurs comptes sur les réseaux sociaux. Cette stratégie évolue d’ailleurs dans le temps, en fonction des besoins et des objectifs recherchés. Il semble donc important de ne pas négliger cette capacité d’influence des blogueurs de défense, ce qui nous amène à nous interroger sur la manière dont l’institution les prend en compte, ou pas, pour relayer ses messages, tant en interne qu’en externe.
- De la prise en compte par le ministère des Armées
L’ensemble des entretiens a fait ressortir une différence entre les blogs tenus par des journalistes et les autres. Les premiers sont en effet suivis par les communicants de défense, que cela soit ceux appartenant à la dicod, à la cellule communication de l’état-major des armées (ema com), ou les différents services d’information et de relations publiques des armées (sirpa) et de la Direction générale de l’armement (dga). Les seconds, eux, ne semblent pas être réellement pris en compte, sauf à quelques rares exceptions, le plus souvent fruit d’initiatives personnelles.
Les entretiens menés plus spécifiquement auprès des communicants du ministère ont, quant à eux, fait ressortir la notion de prescripteur d’opinion. Trois critères, dont certains que l’on retrouve d’ailleurs dans la notion d’influence citée précédemment, aideraient donc les services de communication du ministère à déterminer si tel ou tel média présente un intérêt pour la Défense : la volumétrie (le nombre d’articles), l’exposition (le nombre de lecteurs suivant l’auteur) et la crédibilité (le nombre de personnes qui reprennent l’information). La communication de défense cherche ainsi au travers de cette grille d’analyse à trouver des prescripteurs d’opinion qui pourraient relayer ses messages. C’est ainsi qu’en 2014 la dicod prit contact avec David Abiker, journaliste d’Europe 1, afin de lancer la campagne Twitter sur les blessés de guerre.
Si les contacts ne manquent pas avec les blogs journalistiques, il est intéressant d’observer la nature de ces flux de communication. Et là, nous pouvons constater un net déséquilibre sur l’initiative du contact. Dans la grande majorité des cas (80 %), ce serait en effet les blogs qui solliciteraient les services de communication du ministère. Beaucoup plus rarement, dans 20 % des cas, la demande viendrait de ces derniers afin de relayer une information particulière. Il ressort de tous ces entretiens un certain déséquilibre et une approche que l’on pourrait qualifier de passive de la part de la communication de défense vis-à-vis des blogs, celle-ci semblant être avant tout dans une approche de veille plus que d’engagement actif, et encore uniquement sur ceux à vocation journalistique. Il semblerait intéressant pour les armées de sortir de cette logique et de mettre en place une réelle approche d’engagement vis-à-vis des blogs. Cela pourrait se faire, a minima, sur le modèle actuel des communiqués de presse, en élargissant la liste de diffusion, ou de façon plus offensive en s’inspirant de l’exemple du monde des cosmétiques où certaines grandes marques payent des blogueurs pour faire la publicité de leurs produits. Nous serions là dans une démarche active de fourniture d’informations aux blogueurs.
Si la communication de défense a positivement évolué ces dernières années, certains freins culturels n’auraient cependant toujours pas disparu, comme, par exemple, vouloir contrôler un message de bout en bout, ce qui paraît illusoire à l’heure des réseaux sociaux, tout particulièrement lorsque l’on traite avec des personnes extérieures au ministère. Cet état d’esprit se retrouve dans la méfiance qui transparaît envers les anciens militaires s’exprimant publiquement, notamment les officiers généraux en deuxième section, qui seraient « gérables pendant six mois » puis deviendraient des « électrons libres ». Le choix serait donc fait de n’alimenter que ceux qui relayeraient le message sans le déformer. La communication de défense n’aurait donc pas encore totalement franchi le cap du 2.0 et accepté les risques, mais aussi les opportunités qui y sont associées. Pour certains communicants, tout cela se résumerait d’ailleurs à un jeu à mettre en place avec les journalistes ; il faudrait en effet savoir se faire rare et se faire désirer. Cela étant dit, les mêmes n’hésiteraient pas à jouer de la notoriété des blogs afin de faire passer certains messages en interne. Comme le sondage nous l’a confirmé, une majorité de lecteurs font en effet plus confiance aux informations trouvées sur les blogs qu’à celles lues sur les sites institutionnels. Souvent, d’ailleurs, les militaires en activité découvrent les informations les concernant par ces blogs. Néanmoins, les effets en interne, bons ou mauvais, seraient souvent supérieurs à ceux générés à l’extérieur de l’institution. Du coup, pour certaines personnes interrogées, l’enjeu de l’utilisation des blogs ne serait pas uniquement externe, mais aussi et surtout interne. Il faudrait donc faire très attention au risque d’instrumentalisation des blogueurs pouvant modifier des équilibres internes interarmées qui restent encore aujourd’hui très fragiles.
- Quelques pistes de réflexion
Ces blogs, quel que soit leur type, appartiennent désormais à part entière au paysage médiatique traitant des sujets de défense. Il apparaît donc important de ne pas les négliger. Au-delà des simples blogs journalistiques, qui font toujours aujourd’hui l’objet d’une prise en compte classique de la part de l’institution, il pourrait être intéressant pour la Défense de mettre en place des liens réguliers avec l’ensemble de ces blogs, en organisant par exemple une réunion annuelle avec les blogueurs. Côté ministère, pourraient y participer les communicants et les membres des pôles rayonnement. Un tel rendez-vous permettrait de fédérer les actions des différents services du ministère et de créer une véritable unité d’efforts dans la prise en compte des blogs de défense. Un autre moyen d’engager activement les blogueurs serait aussi, pour ceux qui le souhaitent, de favoriser leur recrutement dans la réserve, que celle-ci soit opérationnelle ou citoyenne. Quelques-uns le sont déjà. Ces quelques mesures simples et peu coûteuses permettraient ainsi au ministère des Armées de passer de la logique actuelle de veille à une posture d’engagement actif de ces blogs, qui sont autant de relais d’opinion potentiels dans la société française.
À l’heure où la nation française fait face à une menace sans précédent sur son territoire national depuis la fin de la Guerre froide, il semble important que le ministère des Armées ne se prive pas d’utiliser tous les relais possibles dans l’opinion publique afin de communiquer, notamment sur la place et le rôle des armées dans notre société. Les blogs de défense peuvent sans nul doute contribuer à la vigueur du débat stratégique, dans une période marquée par de nombreux défis à relever.
1 O. Trédan, « Les mondes du blog. Contribution à l’analyse du phénomène des blogs en France », thèse de doctorat en sciences de l’information et de la communication, université de Rennes-I, 2012.
2 Publication : A. Planiol, « Les blogs de défense », Étude irsem n° 47, février 2017. Cette étude, menée entre mars et octobre 2016 à la demande de la Délégation à l’information et à la communication de défense (dicod) fut conduite en deux temps. De mai à juillet, un sondage mis en ligne sur quinze de ces blogs permit de mieux cerner leur lectorat ; d’avril à octobre, une série d’entretiens fut menée auprès d’une trentaine de blogueurs et d’un certain nombre de personnels du ministère des Armées.
3 Bien que le devoir de réserve, qui n’a jamais été un devoir de silence, ait été supprimé du Statut général des militaires en 2005, une certaine réticence à écrire et à s’exprimer publiquement semble perdurer chez une grande majorité de militaires.
4 L. François, R. Zerbib, Influentia. La référence des stratégies d’influence, Paris, Lavauzelle, 2015, p. 18.
5 Cette étude ne traitait pas des blogs « internes » aux armées, comme ceux des chefs d’état-major.
6 A. Planiol, « Les blogs de défense », Étude irsem n° 47, février 2017, p. 42.