Ce livre rassemble trois textes inégaux : « La joie de vivre, et après ? » (cent pages), « Reconstruction » et « L’expressionisme en point aveugle de l’histoire de l’art » (moins de dix pages chacun). Seuls deux ont un rapport direct avec le titre. Le texte le plus important est le premier ; il aurait justifié à lui seul l’existence de ce livre.

Laurence Bertrand-Dorléac ne s’intéresse pas à la guerre mais à la dimension sociologique et psychologique de son « après-coup », analysée à travers les expressions artistiques du moment. De la guerre elle ne montre rien. Elle prend le parti de la considérer comme un chaos dont on ne peut observer que des conséquences différées. Il y a pour elle un avant et un après la Seconde Guerre mondiale. Elle montre la rupture sans s’attarder à la faire comprendre.

L’auteure est professeure d’histoire de l’art. Elle maîtrise bien son sujet. Elle invite le lecteur à un regard panoramique technique sur les artistes peintres et sculpteurs qui ont fait la vie artistique en France de 1945 à 1950.