N°9 | Les dieux et les armes

Axel Kahn et Christian Godin
L’homme, le Bien, le Mal
Paris, Stock, 2008
Axel Kahn et Christian Godin, L’homme, le Bien, le Mal, Stock

Au cours d’un débat sans concession, Axel Kahn, biologiste et généticien, actuellement président de l’université Paris Descartes et Christian Godin, philosophe enseignant à l’université de Clermont-Ferrand, tentent de poser la question du Bien et du Mal.

Dans cet ouvrage, dont le sous-titre annonce « une morale sans transcendance » les auteurs s’interrogent pour répondre à ces questions : la quête d’une éthique à vocation universelle n’est-elle pas illusoire ? A-t-on besoin de Dieu pour fonder une morale, pour élaborer les règles du vivre-ensemble ? Qu’est-ce qui distingue la morale de l’éthique ? L’une n’aide-t-elle pas à reconnaître ce qui est bien de ce qui est mal alors que l’autre est synonyme d’un dilemme à résoudre, d’incertitudes ? En se regardant agir, l’homme acquiert son sens moral et l’humanité ne peut émerger que dans la société grâce à l’observation, l’échange, la reconnaissance, le miroir déformant de l’autre. De ce regard, l’homme est dépendant. Il est aussi le seul à inventer l’inhumanité, à imaginer l’effet de la violence de ses actes sur sa victime et d’en éprouver du plaisir. Pour le Bien et pour le Mal, l’homme est lui parce que l’autre est là aussi. Pour agir de façon « raisonnable et humaine » l’être humain qui se désire libre doit s’habituer à penser à lui-même, à ses semblables, à leur avenir commun.


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